Et comme très souvent une licence comporte des bons et des mauvais jeux et, on ne va pas tergiverser, ce Naruto Ninja Destiny II échoit dans cette dernière catégorie. Explications.
Un Naruto Mélancolique
L'histoire prend place avant le début de la série Shippuden, peu de temps après que Sasuke soit parti. Naruto est en pleine phase de dépression. Ses amis et surtout Iruka et Tsunade (5ème Hokage) se demande comment faire pour lui remonter le moral. C'est alors qu'une idée germe dans sa tête et elle convoque un matin le jeune trublion habillé en orange. Certains parchemins ont disparu et elle aimerait qu'il les retrouve.Dès le début on sent que le scénario du mode histoire est légèrement bancal. Environ une heure plus tard, le temps de le finir, on comprend que notre première intuition était la bonne. Les parchemins sont la raison pour mettre en forme une série de combat qui, au final, n'ont d'intérêt pour Naruto que de lui redonner confiance en lui, et pour le joueur de lui insuffler l'envie de jeter sa DS, ou plutôt son jeu fraîchement acheté.
Outre le mode histoire, on retiendra un mode Quêtes qui est en réalité la même chose. On choisit son personnage et on se balade dans un donjon pour aller à la rencontre d'un adversaire. Aussi ennuyeux que le mode histoire il est néanmoins nécessaire de le faire pour débloquer, attention, les quatre précédents Hokage.
Quant au mode survie, il porte mal son nom puisque, contrairement aux autres jeux qui possèdent ce mode, la barre de vie est pleine au début de chaque combat. On cherche encore où est la survie. Il s'agit d'enchaîner les combats jusqu'à en perdre un. Or vous le verrez, perdre n'est pas chose aisée. Ce mode est lui aussi nécessaire puisque vous pourrez débloquer des personnages.
Minimaliste
Si la volonté de transformer un banal jeu de combat en y ajoutant des séquences de recherche peut être louable elle reste assez mal gérée et perd un peu d'intérêt. Durant ces phases, vous aurez le droit à des combats aléatoires contre des ninjas de base.Minimaliste, c'est ainsi que l'on peut définir le gameplay du jeu. Si pour certains genres ce n'est pas un problème, dans Naruto il est cœur du sujet. Le jeu perd totalement son intérêt. Une pression sur le bouton R permet de mettre en garde quant au bouton L, il active l'esquive. Le bouton X permet de sauter. B et Y servent à donner des coups, respectivement faible et fort. En appuyant sur A vous déclencherez l'attaque ultime de votre personnage. Avec la croix directionnelle vous déplacez autour de votre adversaire. Pour finir l'écran tactile possède un certain nombre d'objet que vous pouvez utiliser.
En pratique il suffit de tapoter frénétiquement sur Y, B et L et la victoire est assurée, sans difficulté. L'écran tactile ainsi que les autres boutons deviennent alors inutiles et... inutilisés. Lors des phases de recherche on a droit à une vue du dessus plus jolie que les combats. Cela reste minimaliste puisqu'il est impossible de rentrer dans les bâtiments et le reste du temps vous déambulerez dans des couloirs. On en vient rapidement à regretter cette partie du jeu obligatoire.
Il y a du bon en ce jeu... ou pas
Au niveau de la technique, ce n'est pas franchement moche mais le cell-shading qui se veut proche de celle sur GameCube est loin d'être convaincant. La musique ne s'en sort pas trop mal mais on est loin d'une qualité optimale. On peut tout de même saluer le nombre de participants et d'arènes disponible ainsi que la possibilité de joueur à deux en local.On a beau avoir cherché des bon côtés au titre de Tomy, on n'en a pas vraiment trouvé. Plusieurs éléments auraient pu se révéler intéressants. Par exemple, en mode quête, les donjons sont générés de façon aléatoire, ce qui permet d'éviter une répétition évidente. Mais cette phase de jeu étant ratée, le concept ne prend pas et ne change pas la donne.
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