Du culte, simple de prise en main
Votre personnage Harrier a pour seul but de sauver Dragon Land en éliminant toutes les créatures qui menace le territoire à grand coup de canon laser. Vous allez enchaîner les différents secteurs de la Fantasy Zone sans réel temps morts, le but étant d’aller jusqu’au bout et de défaire le boss final. Un titre ultra classique et à l’action répétitive tout en gardant un côté jouissif qui a permis au titre de Sega de traverser les âges en vieillissant assez bien.
Le jeu est un shoot'em up avec vue à la troisième personne en pseudo 3D, présentant votre personnage de dos au premier plan. Celui-ci court sur le sol ou peut voler grâce à un canon laser qu’il tient sous le bras droit. De multiples adversaires apparaîtront de face, dragons dont il faudra toucher les différentes parties plusieurs fois pour le faire changer de couleur, mammouths à un œil, robots, têtes de pierre, créature squelettique etc…, le tout dans un univers coloré avec différentes zones en alternance pour varier les plaisirs.
Graphiquement on est sur une gestion de pixel qui a fait ses preuves avec des titres comme Out Run ou Thunder Blade et on retrouve au niveau du portage le studio M2, à qui nous devions déjà le portage 3DS, une excellente version en 3D qui apportait une réelle valeur ajoutée, alors que cette version Switch est plus classique. Le titre ayant été porté un nombre incalculable de fois, cette version Switch s’adresse surtout aux plus fans et aux nouveaux joueurs n’ayant jamais eu l’occasion de le prendre en main.
Une version Switch complète avec l'intégration du mode Komainu Barrier Attack et du boss supplémentaire Haya Oh !
Comme tout jeu de la collection Sega Ages, on retrouve le menu permettant quelques options, sauvegarde de vos performances pour montrer que vous êtes le king du score, configuration des commandes, le choix de quelques filtres qui ne nous ont guère convaincu au niveau du rendu final, et c’est parti.
Au niveau gameplay, nous avons le choix entre le jeu classique vous permettant 3 replays (3 vies par crédit, vous pourrez modifier le nombre de replay permis dans les options de réglage) en appuyant sur la touche X pour ajouter un crédit, et un mode facile au replay infini, Komainu Barrier Attack, votre Harrier étant encadré par les deux créatures chien lion Komainu du boss de fin du jeu d’origine (le fameux boss 17 Wi Wi Jumbo que l’on affrontait après avoir vaincu l’un après l’autre l’ensemble des boss de tous les précédents niveaux).
Ces deux Komainu vous apportent un bouclier intéressant face aux obstacles du décor qui défile (et entrave) votre progression. Ce dernier mode ne vous rend pas invulnérable pour autant, car si l’une de vos bestioles est touchée, vous perdez votre protection, et vous pouvez toujours être touché par le feu ennemi.
Ce mode ajoute également un ultime boss flamboyant, Haya Oh !, assez retord à descendre, mais avec un peu de sueur et 4 à 5 replay, on y arrive. Cela nous permet d’admirer le final, très « histoire sans fin » pour les connaisseurs du film, Suzuki étant un grand fan du premier film. Vous aurez, avant ce final, l’occasion de chevaucher par deux fois Uriah, pour détruire le maximum d’arbres ou d’éléments de décor et récupérer via ses niveaux bonus reposants des points supplémentaires.
Si personnellement votre serviteur a pris grand plaisir à rejouer à ce jeu bien connu de son enfance, avec quelques surprises oubliées au niveau du changement de couleurs de quelques boss, il n’empêche que la difficulté du titre ne bloquera pas un gamer chevronné. Pour donner une idée, votre serviteur a mis 30 minutes pour plier le jeu intégralement dans le mode Komainu Barrier Attack. Le premier mode est lui en revanche plus difficile avec son nombre de replay limité. Au niveau du menu, vous pourrez régler la difficulté, par défaut réglé sur moyen.
Un rendu qui n'égale pas la borne d'arcade taikan et des commandes un peu molles
Le jeu Switch tourne parfaitement, pas de problème de framerate aussi bien en mode nomade qu’en mode télé, on est clairement au niveau de la fluidité de la version Saturn du titre. Une action soutenue où l’on joue de manière très réflexe à certains endroits pour slalomer entre les obstacles et les tirs adverses, tout en tentant de dégommer les créatures.
Une émulation et un rendu soignés donc, avec des personnages en pixels non déformés même si vous jouez en mode widescreen au lieu de l’affichage 4/3 d’origine, mais imparfait car le rendu sonore ne correspond pas à nos souvenirs de la borne d’arcade (on reste persuadé qu’il manque des bruitages) et le rendu graphique au niveau des rotations n’est pas rendu fidèlement.
C’est toujours un peu le même problème avec Sega, le rendu apporté par les nombreuses puces dédiées des versions arcades de ses classiques sur bornes taikan n’a jamais été reproduit à l’identique sur les portages ordi et consoles, y compris par les émulateurs gérant les roms arcade. Peut-être est-ce lié au rendu de nos télé qui ne sont plus des tubes cathodiques, aux résolutions supérieures actuelles, mais on ne retrouve pas l’aspect totalement arcade fidèle du jeu initial.
Malgré la qualité des graphismes 16 bits, on ne retrouve pas totalement le rendu de la technologie Super Scaler de Sega, qui permet une mise à l'échelle en pseudo 3D des sprites à un taux de rafraîchissement élevé. Et pour ceux qui ont connu la borne d’arcade sur vérins, on est à des années lumières des sensations de jeu.
Un mot des sensations manettes en main. Joy-con en main, le jeu réagit bien avec cependant une petite mollesse pour passer finement entre les obstacles (nos sens devant être un peu émoussé également). On a pris un vrai pied en revanche en connectant le jeu sur télé (merci l’affichage Oled Panasonic) avec la manette pro en main (tout en se disant qu’on était vraiment plus précis dans le déplacement sur la version Amstrad CPC du jeu). Parmi les réglages (pas de français à l'écran), vous pouvez opter pour le mode Joystick (un seul Joy-con en main pour reproduire les commandes d’origine), activer ou non les vibrations HD, opter pour un recentrage automatique du personnage ou préférer un contrôle total, opter pour le mode inversion des commandes si cela vous gêne de mettre le stick vers le haut pour faire monter votre personnage (votre personnage volant, vous avez tendance comme dans les simulateurs de vol à tirer la manette vers le bas pour le faire grimper et pousser la manette vers le haut pour piquer, alors que c’est l’inverse qu’il faut faire, comme un classique Shmups), pas de souci donc pour régler le jeu selon vos préférences.
Faut-il craquer ?
La durée de vie du produit reste faible, hormis le mode classique. Graphiquement, le titre a vieilli et comme indiqué, le rendu arcade d’origine n’est pas totalement restitué. Le contrôle manette est un poil mou mais peut-être n’avons pas nous pas trouver le bon réglage. Hormis cette réserve sur le contrôle, c’est une très bonne version, complète, qui pourra intéresser sans problème les nouveaux joueurs en période de promotion.
Pour les plus anciens, si vous ne possédez pas le jeu, pourquoi pas, si vous avez la version 3DS, sûrement pas. En effet, la version 3DS proposait un affichage 3D très intéressant pour ce type de jeu et apportant beaucoup au niveau du rendu. Sans être parfaite, cette version 3DS apportait une bonne valeur ajoutée, ce qui n’est pas le cas de la version Switch, ne possédant pas cet affichage 3D.
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Bon, sur un Alien Isolation, j'vois bien l'effet que ça peut faire mais sur un jeu de 20 ans d'age, j'ai quand même des doutes sur le fait que l'Oled soit plus stylé que le LCD !
Oui mais tu sais, rien que mon Panasonic LCD enterre les Samsung ! Alors le comparatif Pana Oled avec du LCD Samsung !