Si tu veux jouer en solo, vas-y et fais-toi Harakiri.
On l’a d’abord essayé en solo pour le découvrir et on s’est fait rétamer à plate couture face aux multiples attaques dans tous les sens en tentant de protéger ces trois positions (rouge, bleu, verte).
Dès la première mission, il faut en effet tenir 4 vagues ennemies tout en sauvant deux positions. Entre chaque vague repoussée, vous avez un temps limité pour dresser des fortifications autour de vos positions. On appuie sur ZR (en appuyant un moment) pour bâtir ses protections, touche A pour repasser en mode attaque, touche Y pour prendre certains bonus et piles sur le champ de bataille et s’en servir.
Quelques panneaux explicatifs vous informent au départ du sens des différents affichages, avec un rappel des touches. Seul problème pour les anglophobes, tout est en anglais, pas de traduction française dans le jeu pour le moment.
Si cela paraît simple au niveau de cet énoncé, le petit problème est que vos trois positions à défendre sont situées à différentes hauteurs, et vous avez un gros handicap : vous ne pouvez pas sauter (sauf si vous trouvez un dispositif qui vous catapulte) ! Autant dire qu’il va falloir couvrir du regard les trois positions sans descendre trop vite, au risque de ne plus pouvoir anticiper une nouvelle attaque et couvrir correctement une position, qui tombera sans que vous ne puissiez rien faire. Le choix imposé par les développeurs de ne pas permettre de sauter oblige à concevoir des stratégies pour se débrouiller autrement le mieux possible.
L'hyper-Core bleu à protéger se trouve face à nous, on le protège ! Observez les jauges de santé des 3 cœurs de réacteur !
Ici, ce n’est pas Fornite, où on court et on se déplace comme on veut : votre mobilité est limitée mais tout se joue en direct (pas de tour par tour, qui aurait rendu le jeu impossible et confus). Pas de problème pour tirer, vous avez des munitions illimitées pour les armes de base, il faut juste patienter quelques secondes pour recharger, ce qui parfois sera délicat quand un gros balèze vous tient en joue, et que vous devez attendre de recharger pour vous défendre.
On a tout de même pesté de ne pas pouvoir sauter tout de même, pour atteindre certaines plateformes ou certaines positions. Il y avait des bonus et d’autres armes qui nous tendaient les bras, impossible de les atteindre. L’étude de la carte s’avère donc indispensable pour trouver le truc qui nous permettra de mieux nous défendre et d’atteindre certains objets. Vous l’aurez compris, avant d’être un king de la carte et la faire les doigts dans le nez, il faudra la refaire quelques fois pour repérer tous les lieux importants et les subtilités.
Ah mince, je suis Dead ! Pas grave je retourne dans l'arène dans quelques secondes !
Comme il n’y a pas de gestion de bots pour vous donner un coup de main (du moins nous n’avons pas vu cette option à cette date), il est clair que vous avez intérêt à rameuter vos amis pour pouvoir jouer jusqu’à 4 en coop (et il est possible aussi de se détendre en se faisant un petit PVP). Même si le nombre d’ennemis augmente en jouant à plusieurs, le jeu prend toute sa saveur car vous pouvez tout de même nettement mieux couvrir le terrain et vous soutenir si vous êtes en difficulté. Hypercharge : Unboxed est donc un titre à jouer essentiellement en multi, vous êtes donc prévenus.
Mais qu’est-ce que cet Hypercharge au départ ?
Vous êtes un jouet, qui sortant de son emballage, a pour mission de défendre des parties de son territoire face aux ennemis belliqueux. Ceux-ci avancent en marchant lentement au départ (robot bleu), contournent plus sournoisement (robot vert), s’attaquent en priorité à vos défenses et courent sur leur cible si on leur tire dessus (robot rouge).
Les décors reprennent des environnements familiers : hangars de stockage de jouets, magasins, chambre d’enfant, salle de bain, bureau…..tous ces environnements prennent une autre dimension car votre taille est celle d’un jouet.
Si l’environnement paraît large au premier regard, il est trompeur car vous êtes coincé dans une zone limitée (délimitée par un mur d’énergie avec des petits points oranges), ce qui chagrinera certains qui ne pourront pas explorer la totalité de la map, mais qui se comprend au regard de la densité de l’action pour pouvoir couvrir vos trois zones sans avoir trop à courir d’un point à un autre. Les petits gars de Digital Cybercherries ont dont bien optimisé chaque carte, avec son lot de pièges, pour que l’on oublie cette limitation de taille.
Pour une fois, il n’y a pas de parties avec des ennemis apparaissant aléatoirement sur la carte. L’apprentissage est au cœur de vos parties, car si vous échouez, vous pouvez relancer à nouveau une partie, les ennemis apparaissent au même endroit. On a apprécié cette proposition car cela nous permettait de mieux découvrir les spécificités de chaque map, de mieux anticiper l’arrivée des ennemis, ou de comprendre par où ils avaient pu passer la dernière fois qu’ils nous avaient surpris. Mais cela ne veut pas dire que cela sera plus facile car les ennemis attaquent fort !
Un bestiaire varié qui nous a fait retourner avec joie en enfance
La description des combattants que nous avons donnée au départ, les robots, correspondent à la première map. Il faut réussir à protéger deux bases pour débloquer ensuite deux autres maps, un skin, une nouvelle arme etc… Et oui, si vous avez du mal à achever une mission, vous risquez de tourner en rond un moment car le contenu au départ ne correspond qu’à une unique map, tout le reste est à débloquer.
Vous pourrez récupérer sur le terrain des crédits lâchés par vos victimes, vous permettant d’entrer entre chaque phase d’attaque dans un mode construction de vos défenses, les possibilités se débloquant au fur et à mesure de vos succès, allant de fortification LEGO, massif de plantes ralentissant la progression ennemie, charge explosive, puis de véritables murailles avec tour d’angle, barricade, barre métallique avec barbelé, de quoi vous donner l’envie de créer une forteresse imprenable !
Mais chaque protection vous coûte de l’argent et vous allez être assez vite fauché. Vous pourrez aussi vous acheter de nouvelles armes, toujours contre des crédits (beaucoup malheureusement, il faudra bien souvent choisir entre acquérir de nouveaux joujoux et défendre vos positions).
Si une position a reçu des avaries, vous pourrez vous procurer des piles qui rechargeront son énergie (mais pas sa défense). Autant vous dire que vous allez suivre visuellement les jauges de santé de vos positions et redoubler de vigilance sur les positions qui ont été impactées lors des précédents vagues d’attaque.
C’est ce qu’il faut retenir, le jeu se résume pour chaque mission à détruire quatre vagues ennemies et entre chaque vague, vous avez un temps limité pour confectionner vos protections et pour récupérer dans le décor et sur les débris de vos adversaires les batteries pour alimenter les tourelles et les pièges, des pièces bonus qui donnent à chaque arme un avantage et les crédits permettant de construire vos défenses.
Les niveaux suivants, cela devient le délire fun mais costaud, car le curseur de difficulté en prend un coup ! Attaque par des chiens démons dont la tête gonfle et explose quand on leur tire dessus, pour vous toucher ou détruire vos défenses, des toupies spinners semblant sorties de Beyblade, qui foncent vers vous pour vous propulser en arrière, vous empêcher de tirer, détruire vos fortifications et endommager votre propre résistance.
Mais ce n’est pas tout, vous allez nettement moins rigoler quand l’armée des petits soldats verts va vous tomber dessus : ils arrivent en unité, appuyés par des tanks et des voitures mitrailleuses. De quoi largement vous mettre hors-jeu (vous réapparaissez sur la map en patientant quelques secondes lorsque vous êtes morts, il faut juste avoir un coéquipier encore vivant).
Et ce n’est pas tout car alors que vous trouvez qu’il en arrive de partout, vous constatez que certains tombent du ciel ! En effet, un avion survole la zone de combat et largue des soldats en parachute. C’est génial car on peut dégommer les soldats en l’air en trouant leur parachute, mais au final, pour terminer le combat, il faudra arriver à abattre l’avion. Et on peut dire que c’est bien long pour la quatrième zone (10 minutes à anticiper sa venue, à réarmer, à vider notre chargeur sur sa carlingue, tout en évitant les tirs de Shrapnell qui nous tombent dessus).
Durée de vie
Il y a de quoi faire car si 12 maps sont à débloquer au départ, il vous faudra quelques heures pour y parvenir. Les ennemis sont de plus en plus organisés, avec des attaques suicidaires pour vous faire venir sur un terrain à quatre vitesse, tandis qu’une petite unité vous prend à revers pour attaquer une autre base et faire échouer votre partie. Il faut vraiment surveiller la totalité de votre champ de vision et tourner la tête dans tous les sens.
Ne soyez pas surpris de voir arriver l’ennemi via la tuyauterie aérienne ! On apprécie de pouvoir les dégommer d’assez loin, on les voit s’effondrer parfois en restant accroché à la tuyauterie, où on les pulvérise lors de leur chute. Les robots perdent la tête, un bras, une jambe, une petite barre rouge d’énergie nous indique si nos tirs arrivent à bout de leur résistance.
Au niveau indication visuelle, des icônes d’impact de couleurs nous indiquent quelle position est actuellement attaquée, de manière à nous faire revenir en urgence ou de demander à un coéquipier d’agir. Des petits triangles orange dans les niveaux supérieurs nous indiquent dans quelle direction se trouve le danger. Une aide utile mais qui ne rend pas le jeu plus facile pour autant. Vous en avez donc pour un moment.
Un bémol cependant, vous ne pouvez pas anticiper le temps de jeu d’une partie, impossible de vous dire que vous vous lancez dans une partie pour 10/15 minutes par exemple, dès la carte n°4, face au déluge d’ennemis (en jouant en coop à deux), la partie a fini par nous sembler longue, on a eu du mal à abattre l’avion ennemi alors que tous les autres adversaires avaient été mis hors-jeu. C’est un point à surveiller dans les prochains niveaux, nous avons reçu un code de l’éditeur assez tard pour ne pas avoir le temps d’approfondir pour le moment le jeu plus en avant.
Techniquement, on est sur un moteur de jeu sous Unreal Engine 4 : c’est propre, bien animé, même si on se perd un peu parfois au niveau caméra. On tire avec ZR, on zoome un peu avec ZL pour améliorer la précision de son tir, sans être une tuerie technique, les développeurs ont conçu un univers cohérent, vous êtes rappelons-le un simple jouet. Au niveau musique, elle colle avec l’action, c’est tout à fait correct (et pour le moment, cela ne nous a pas saoulé en enchainant les heures de jeux). La musique varie à chaque map, cela évite le sentiment de répétition.
Même si on peut y jouer console sur la table, on vous invite fortement à y jouer sur la télé quand vous êtes en coop local, avec écran partagé. On peut y jouer jusqu’à 4 joueurs en même temps, les développeurs nous avait expédié un second code pour tester le multi, mais comme la console de votre serviteur possédait trois comptes différents, nous avons pu rester avec un seul code pour y jouer sur la même console.
Nous n’avions pas deux consoles sous la main pour y jouer en multi coop local chacun sur sa console (il faut un code par console). Pour le Online, la baptême du jeu commence lundi 13 janvier, on ne peut donc pas en parler pour le moment.
Un suivi sur la durée : aider les devs à peaufiner encore plus leur jeu !
On apprécie d’avoir une équipe de développement très impliquée face à nous. Ils ont mis beaucoup de temps à peaufiner leur jeu depuis les premières versions de développement datant de 2016 et ils comptent bien tenir compte des remarques des joueurs pour améliorer le gameplay pour leur incursion sur console.
Ainsi, ils s’engagent à corriger le plus vite possible les bugs remontés par les joueurs et pour aider les plus novices, un tutoriel à part entière sera implémenter « très peu de temps après le lancement du jeu ». En l’état, hormis un graphisme un peu moins poussé que la version PC, il n’y a pas de downgrade particulier pour ce portage Switch, première version console de ce jeu.
Pourquoi une version Switch ? Tout simplement parce que les membres de l’équipe en possèdent quasiment tous une personnellement, qu’ils pensent que ce type de jeu peut être très bien accueilli sur la console et qu’en plus ils ont implémenté le motion gaming à cette version. Si le jeu est taillé pour y jouer sur télé, est-ce que cela veut dire qu’il est inaccessible à la Switch Lite ? Non, une récente optimisation a permis d’y apporter le support console en main et de pouvoir donc jouer à deux, console posée sur la table. Il faudra en revanche de bons yeux !
Hypercharge: Unboxed sort le 31 janvier sur l’eShop de votre Switch, mais les précommandes sont lancées dès ce 13 janvier avec 10% de réduction, le prix ensuite passera à 19,99 $/€ ensuite.
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