Shin-chan : Shiro and the Coal Town : un délicieux retour en enfance !
Le célèbre manga Crayon Shin-chan se voit enfin porté en jeu vidéo sur la console de Nintendo. Et l’aventure sur Switch s’annonce tout bonnement délicieuse : préparez vous pour une balade aussi bucolique que mystérieuse !
TestUn charme qui opère immédiatement…
Shin-chan est un jeune garçon japonais plein de vitalité. Du haut de ses cinq ans, il n’a jusqu’ici connu que le tumulte de la ville et ne connaît pas grand-chose d’autre. Mais voilà que l’été arrive et ses parents décident d’emmener toute la famille Nohara passer quelques semaines dans leur maison de campagne. Outre ses parents, Shin-chan a une adorable petite sœur et des grands-parents toujours aux petits soins pour eux. N’oublions pas Shiro, le jeune chien de la famille toujours volontaire pour partir à l’aventure !Notre jeune héros va donc découvrir un tout nouveau monde : pendant que son grand-père va l’initier à la chasse aux insectes et à la pêche, sa grand-mère va lui inculquer le plaisir de faire pousser ses propres légumes pour les déguster ensuite. Mais ce n’est que le début, et Shin-chan va bientôt découvrir bien d’autres choses, à commencer par une énigmatique ville minière pleine de mystères et peuplée de personnages hauts en couleurs.
Commençons par préciser que le jeu n’est malheureusement pas disponible en version française. Si les voix en japonais rendent le jeu plus authentique et apportent un charme indéniable à l’ensemble, on aurait aimé avoir des sous-titres et une interface en français. Que nenni, il faudra se contenter de l’anglais, l’espagnol, l’allemand ou le japonais. Nous avons de notre côté opté pour la langue de Shakespeare, et ainsi constaté que tout joueur avec un niveau correct en anglais devrait largement s’en sortir. Toutefois, ce sera l’occasion d’enrichir votre vocabulaire entre les différents noms de légumes, insectes et autres poissons croisés au cours du jeu !
Rassurez-vous, c’est là le seul point délicat au niveau de l’ergonomie ou du gameplay : nous sommes devant un titre particulièrement facile à prendre en main, avec des commandes très simples, des menus clairs et très accessibles, et des mécaniques de jeu aisées à appréhender par tous.
Vous n’avez donc plus qu’à profiter de cette magnifique patte graphique que nous propose Shin chan: Shiro and the Coal Town. Le jeu est simplement superbe et on se croirait par moments dans les décors d’un certain studio Ghibli. Les couleurs sont chatoyantes et évoluent au fil de la journée pour un ravissement des yeux sans cesse renouvelé. Les musiques ne sont pas en reste et viennent parfaire une ambiance tellement apaisante et chaleureuse que chaque session de jeu apporte ce petit réconfort qu’on retrouve finalement rarement dans les jeux vidéo.
Mais assez rêvassé, vous avez du pain sur la planche ! Le quotidien de Shin-chan est celui d’un enfant de cinq ans (plutôt dégourdi) en vacances : le matin et le soir, vous restez évidemment en famille et profitez de vos proches. L’occasion pour nous occidentaux de découvrir de délicieuses scénettes de la vie quotidienne d’une famille japonaise. En revanche, l’après-midi est à vous ! Vous allez donc pouvoir explorer le village à la découverte de ses habitants et de la nature qui vous entoure.
Attention, l’heure tourne et il vous faut veiller à rentrer avant la tombée de la nuit sans quoi la patrouille parentale risque de vous rappeler à l’ordre ! Mais une fois la nuit tombée, le courageux Shin-chan pourra à nouveau se faufiler dehors (pas trop loin quand même) pour découvrir la faune nocturne. Des quêtes vous sont proposées par les différents habitants du village, principalement sous forme de services à rendre. Mais si vous voulez vous faire de nouveaux amis de votre âge, il va également falloir faire vos preuves auprès d’eux !
Le quotidien banal d’un enfant de maternelle… Quoique !
Jusque là, la vie de Shin-chan est aussi délicieuse que banale. On se prend certes à rêver de revenir à cet âge béni dans une famille aimante, mais tout n’est pourtant pas si simple. Votre fidèle toutou Shiro va en effet vous mettre sur la piste d’une ville énigmatique: Coal Town. Bizarrement, vous pouvez vous y rendre en prenant un train que personne d’autre n’a jamais vu.D’ailleurs, les habitants du village semblent tous ignorer l’existence de cette ville. En outre, à chaque fois que vous y allez, vous ne pouvez y rester que jusqu’au coucher du soleil, sans quoi vous tombez de fatigue pour vous réveiller toujours à la maison, sans explication. Étrange ! Mais ce n’est là que le début des mystères, puisque la petite fille qui vous accueille à Coal Town semble avoir de grands projets pour vous : elle vous demande carrément de sauver la ville !
Et sans trop en dire, il va vous falloir contrecarrer les plans d’un personnage aigri qui souhaite, en substance, retirer toute la joie de vivre et les plaisirs du quotidien à ses habitants. A vous donc de faire l’inverse : aider le restaurant le plus apprécié de la ville à retrouver des clients et développer de nouveaux plats succulents, assister une inventrice de génie pour développer des innovations aussi loufoques qu’utiles aux gens, soutenir une vieille dame pour maintenir ses bains publics à flot, ou même devenir… pilote prodige de chariot minier dans des courses endiablées aux commandes de bolides personnalisables à souhait avec des options délirantes.
Vous l’aurez compris, Shin chan: Shiro and the Coal Town est un jeu bienveillant chargé de bonnes ondes où la violence n’a pas sa place. Aucun combat en vue, pas de sang versé ou d’armes à équiper: ici c’est l’entraide qui prime, et le développement personnel d’un enfant adorable au contact de personnages aussi singuliers qu’attachants.
Alors évidemment, les joueurs les plus exigeants pourront regretter un manque de challenge ou des quêtes un poil répétitives. De notre côté, nous avons pris un grand plaisir à partager le quotidien de Shin-chan, ses journées ensoleillées et ses golden hours apaisantes. Nous avons même pris soin de compléter à 100% son carnet de collection alors que nous ne sommes pas des complétistes obsessionnels dans l’âme. Nous voulions juste passer le plus de temps possible avec ce petit bout d’homme avant de lui dire au revoir. C’est là, selon nous, le signe d’un titre particulièrement réussi !
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