Test d’Astria Ascending : Un premier coup d’essai sans éclat !
Artisan Studio, d’origine française implanté désormais au Canada arrive avec Astria Ascending. Edité par les indé Dear Villagers et disponible depuis le 30 septembre 2012, voyons ensemble ce JRPG à la sauce cocorico.
TestUne mise en scène timide
Comme nous le disions, l’histoire piétine. Même si le monde d’Orcanon est riche d’une mythologie très vaste avec ses cinq races qui le peuplent, l’accroche n’y est pas. L’introduction pose les bases narratives avec la divinité Yuno qui choisit huit mortels pour les élever au rang de demi-dieux afin de protéger le monde pour une durée de trois ans, avant de mourir et de laisser place à de nouveaux élus. C’est ainsi que débute le récit. Vous incarnez la 300ème génération de demi-dieux, à laquelle il ne reste que trois mois avant la fin de leur mandat.Dès le départ, les huit personnages sont disponibles et composent votre équipe. Certes, cela casse les codes du genre dont la coutume est de faire entrer en scène individuellement chaque protagoniste. C’est une alternative déstabilisante au départ mais qui peut être saluée. La construction scénaristique met en avant progressivement un à un chaque membre de l’équipe ainsi que les différentes relations qui les unis. Le revers de médaille se fait sur la narration. Chacun perd énormément en charisme dans les débuts. Le public éprouvera des difficultés à s’attacher malgré un chara design attractif. On reproche quand même une sexualisation trop prononcée du personnage principal, Ulan , la capitaine de la troupe.
Le récit se veut surtout beaucoup plus mature et aborde des thèmes plus divers telle la difficulté de vivre ensemble malgré les différences. La ville d’ Harmonia est un véritable melting pot à la limite de la ségrégation où chaque peuple est réparti dans un quartier bien distinct. A côté de cela, il faudra bien évidemment sauver le monde mais c’est justement là que l’aventure peine à décoller. Sans trop savoir pourquoi ni comment des monstres nommés “interférences” se baladent un peu partout. Ce sont les incidents autour de ces créatures qui vont pousser votre groupe dans leur quête héroïque.
Un JRPG hybride sans innovation
Pour rythmer une histoire un peu mollassonne, avec des séquences de dialogue qui n’en finissent pas, complètement doublées en japonais ou en anglais, Astria Ascending tente de se démarquer. La première chose est sur le format.Pas de mise en scène isométrique ou de tournis de caméra, non ici c’est en défilement horizontal 2D que l’aventure est mise en scène. Surprenant sans pour autant être déroutant, ni révolutionnaire, on se plaît à naviguer de gauche à droite, de haut en bas et vice et versa. Par contre, l’affichage de la carte pourra en laisser plus d’un perplexe. Entre l'arrière-plan et le premier plan, la position du groupe n’est pas très lisible.
L’univers dans lequel on évolue est magnifique. Dessiné entièrement à la main, chaque décors regorgent de détails et de dégradés colorés qui flattent la rétine. Chaque endroit est absolument éblouissant, les scènes de combat le sont tout autant. Les ennemis apparaissent dans l’environnement, aucune rencontre aléatoire donc.
Une fois en combat, on retrouve tous les éléments qui font le succès des RPG japonais. Ils sont au tour par tour dont l'ordre est défini par les statistiques des personnages sur le terrain, alliés comme ennemis. On y trouve une mécanique qui s’inspire du Press turn des récentes Shin Megami Tensei et d’Octopath Traveler, oui que des grands noms !
Il est possible de passer son tour pour faire gagner un point de concentration à son équipe. C’est également le cas si un coup critique est infligé ou si une vulnérabilité ennemis est exploitée. Ces points de concentration servent à augmenter la puissance de la prochaine action, compétence (sort offensif ou défensif) ou attaque de base, en pressant une des gâchettes.
Malgré cette puissance, car il est possible d'augmenter de 200% les dégâts, la mise en scène reste timide. Il n’ y pas d’effets visuels qui claquent à l’écran lors de l’utilisation de ses attaques boostées. La mise en scène des affrontement reste très sobre à la limite du soporifique, ce qui est regrettable vue la qualité graphique du titre.
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