Que Celui qui attend demeure !
Tout commence par un sacrifice. Celui d'un agneau sur l'autel de divinités sombres. Dans cet univers de créatures anthropomorphes, on peut y voir le sacrifice de l'innocence, d'une certaine façon. Enfin jusqu'à ce que les adeptes encapuchonnés lui coupent... Attendez. Que se passe-t-il ?
Alors qu'il pensait mourir au centre de ce pentagramme, le petit agneau est sauvé par Celui qui attend. La divinité vous explique qu'elle est coincée dans les limbes, sans aucun adorateur. Votre mission pour avoir la vie sauve : monter un culte en son honneur et détruire les quatre autres dieux qui l'ont enfermé ici. Vous n'avez pas vraiment d'autre choix que d'accepter... Alors vous voilà de retour, une petite couronne sombre sur la tête qui peut se transformer notamment en épée ou en hache pour tout détruire.
A partir de ce moment, votre but est de fonder votre culte, de recruter (plus ou moins par la force) de nouveaux adeptes et de terminer les différents donjons. Cult of the Lamb est clairement un mélange entre un rogue-like et gestion. D'un côté, vous arpentez des donjons à génération procédurale, de l'autre, vous gérez votre culte, ses bâtiments, ses adeptes et ses règles. Le tout se fait grâce à plusieurs menus et à un défilement du temps, avec journée et nuit, qui rythme votre progression. Au fur et à mesure de votre progression, l'histoire se dévoile, d'abord simple (tuer les quatre dieux qui ont enfermés Celui qui attend) puis plus complexe, voire plus intimiste, avec les missions confiées par vos adeptes, et quelques autres petites choses qu'on vous laisse découvrir.
Battez-vous pour nous, guide !
Revenons donc sur le gameplay. Comme précédemment évoqué, Cult of the Lamb se compose de deux "phases" en quelque sorte. La partie donjon et la partie culte.
Concernant les donjons, ceux-ci sont générés de façon procédurale. L'enchaînement des pièces ainsi que des zones est fait de façon aléatoire et vous permet de visiter plusieurs points d'intérêt. Au début de chaque donjon, à la manière d'un Dead Cells, vous récupérez une arme et un pouvoir, eux aussi généré aléatoirement (parmi une liste qui va s'étoffer au fil de votre aventure). Vous avez ensuite une succession de salles avec des ennemis à vaincre pour avancer, ou des marchands vous octroyant des bonus. Une fois cette carte terminée, vous arrivez à un embranchement. Comme d'autres jeux du genre (Slay, Monster Train, Curse of the Dead God), vous allez choisir votre chemin. Ici, peu, voire pas de possibilité de changer de route en cours. Les trajets sont relativement linéaires et s'étoffent au fil de votre progression. Car il faudra aller au bout de plusieurs chemins pour enfin espérer vaincre le boss de cette zone. Alors, chaque nouveau run se complexifie.
Sur votre route, vous pouvez aller dans plusieurs types de zones : celles où vous allez vous battre, et qui va vous rapporter des bonus, parfois des armes, parfois des pièces ; celles où vous allez pouvoir libérer un futur adepte et faire grossir vos rangs ; celles avec des ressources, car vous en aurez besoin ; et enfin des zones de rencontres/marchands spécifiques. A vous de tracer votre route en fonction de ce dont vous avez besoin.
Une fois un donjon purgé de son dieu (qui sera l'ultime boss au terme de plusieurs runs réussis), vous pouvez y retourner pour mener à bien différentes missions ou simplement aller chercher ressources et adeptes. Cependant attention ! Puisqu'il n'y a plus aucun dieu pour diriger ce donjon, la lutte de pouvoir est encore plus forte... et les ennemis seront plus redoutables encore qu'avant. Vous allez donc enchaîner les donjons, les salles, changer d'armes et de pouvoir à distance pour tenter de relever le défi. D'un point de vue pragmatique, trois touches sont nécessaires : Y pour attaquer, A pour esquiver et X pour l'attaque à distance. B sert aussi pour interagir avec l'environnement. Des contrôles simples, efficaces et faciles à prendre en main.
Vénérez-nous !
L'autre aspect de Cult of the Lamb, c'est la partie gestion. D'une certaine façon, et bien que simple à prendre en main, c'est aussi la plus délicate. Elle va vous demander de faire attention à pas mal de paramètres, voire de n'avoir aucun état d'âme, surtout lorsqu'il faudra sacrifier vos choupis petits adeptes.
Dans les faits, vous obtenez au début du jeu un grand espace en friche. Vous pouvez alors déblayer les lieux vous-même (en appuyant sur le bouton action de façon répétée) ou laisser vos adeptes se charger des basses besognes. Pour cela, il faut adopter vos petits disciples : les accepter dans votre culte, via un espace entièrement dédié. Ils sont là, à genoux devant vous et à vous de choisir si vous allez les accepter ou non, changer leur nom, leur apparence, leur couleur, bref, les personnaliser. Ce que vous ne pourrez pas changer, ce sont leurs caractéristiques. Positives ou négatives, elles sont "incluses" avec votre adepte. Souvenez vous de leurs points positifs ou négatifs : un adepte avec que du négatif sera plus facile à sacrifier plus tard. Une fois votre disciple intégré, plusieurs options s'ouvrent à vous, à condition d'avoir les bâtiments nécessaires, chacun est constructible selon les plans obtenus via un menu de placement.
Donc, vos adeptes vont pouvoir faire plusieurs choses, que ce soit travailler (récupérer des matériaux, construire ce que vous leur ordonnez), vous priez (la dévotion obtenu vous permet d'augmenter vos stats, de débloquer des pouvoirs, etc.), ou encore faire la fête (ce qui augmente leur contentement) ou dormir une fois la nuit tombée. Là où Cult of the Lamb pousse loin la partie gestion, c'est qu'il vous faudra faire attention à plusieurs paramètres, qui apparaîtront même lorsque vous êtes en donjon : la faim et l'adoration de votre culte. S'ils ne vous aiment plus, vos adeptes vont avoir tendance à vous trahir, s'ils ont trop faim, à tomber malade, voire à contaminer l'intégralité de votre culte et à mourir.
La mort fait partie intégrante du jeu. Vous pouvez sacrifier un de vos adeptes lors de rituels pour restaurer leur foi en vous, mais aussi édicter des règles et prononcer des sermons. Vos adeptes vivent dans ce culte : à vous de construire des toilettes ou de nettoyer les crottes qui trainent (et qui peuvent rendre malade vos adeptes), de leur construire des lits pour qu'ils se reposent, ou encore de les enterrer dignement (ou de les transformer en repas, à vous de voir). C'est aussi vous qui ferez la cuisine avec ce que vous allez récolter dans les donjons (baies, viandes, herbes, poissons, viandes d'adeptes morts...). Là dessus, les développeurs sont allés loin, faisant de Cult of the Lamb un jeu à l'équilibre relativement parfait entre rogue like et gestion. Bien sûr, vous pourrez vous perdre dans l'un ou l'autre des aspects selon votre préférence. Mais globalement l'équilibre est là, et l'expérience de jeu est particulièrement agréable.
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Salut, je te recommande de jouer au jeu The Binding of Isaac =)
Plus sérieusement, le jeu semblait bugué à sa sortie, et ce quel que soit la version, avec en prime des ralentissements sur Switch d'après les différents retours.
Quid de ces deux problèmes? RAS sur votre version? Cela a été patché depuis sa sortie?
J'hésite entre le support Switch et PC, d'où ma question.
Merci d'avance.
R.
Oops, je vais corriger ! Merci.
Sinon, je n'ai constaté aucun ralentissement en jouant sur Switch (et j'y ai passé un paquet de temps). Je ne peux comparer avec la version PC mais les temps de chargement sont courts, entre deux zones et n'apparaissent que rarement.
Concernant la version PC, outre une jouabilité qui change, la plus value vient aussi de la possibilité offerte pour le stream (le fait que les viewers puissent jouer aussi, devenir des adeptes et participer à la vie du culte). Et bien entendu de ce que vous préférez en termes d'ergonomie de jeu.