Test de Gravity Oddity : strange-space
Sauvez votre coloc pour récupérer le loyer qu'il vous doit ! Mais attention : votre périple à travers l'espace va s'avérer plus complexe que prévu...
TestMon loyeeeeeeeeeeeer !
On dit qu’il suffit de peu de choses pour partir à l’aventure. Gravity Oddity le prouve avec ce début aussi absurde que drôle. Dans la station spatiale où vous vivez avec votre coloc, tout ne se passe pas comme prévu. Et quand il faut le retrouver, vous êtes motivé à la fois par le fait qu’il s’agit de votre ami, et par le fait qu’il vous doit de l’argent. Tout cela n’est qu’un prétexte, bien entendu, mais c’est aussi un pitch décalé dans lequel beaucoup de joueureuses se reconnaitront.Gravity Oddity est aussi un rogue like spatial, mais pas que. La carte est générée procéduralement et vous demande pas mal d’exploration. Vous allez dériver souvent entre deux vaisseaux, atterrir pas forcément là où vous l’aviez prévu, et pourrez totalement vous retrouver face à un mini-boss ou un ennemi particulièrement coriace dès les premières minutes de jeu.
Il faut dire que Gravity Oddity vous lâche complètement la main dès que vous avez la possibilité de customiser un peu votre personnage. Un avantage et un inconvénient selon vos habitudes de jeu. Car si les joueurs habitués à ce type de gameplay ne seront pas perdus, les autres… c’est une autre histoire.
Dans l’espace, personne ne vous entend
Ni crier votre joie, ni hurler votre peine. Dans tous les cas, et par de nombreux aspects, Gravity Oddity se présente comme un rogue like mais aussi comme un shooter 2D. Avec vos bottes anti-gravité, vous pouvez marcher sur les murs et le plafond, tandis qu’avec l’autre joystick vous allez viser vos ennemis, appuyer sur la gâchette pour tirer ou même pour effectuer un dash qui a l’avantage de vous téléporter sur une courte distance. Idéal pour passer outre certaines barrières énergétiques.Malgré toute la bonne volonté du jeu, Gravity Oddity n’est pas accessible pour tous. Il faut parvenir à contrôler les deux joysticks en même temps, les deux gâchettes aussi pour parvenir à tirer et esquiver et tout ça dans des timings qui, pour certains ennemis, relèvent du défi. Si le mélange des genres peut fonctionner, la technique ne suit pas. Les ennemis arrivent en pagaille et le gameplay manque cruellement de tenue : vous allez mourir souvent, parfois pour des mouvements un peu idiots que vous ne vouliez pas forcément faire.
Le choix des touches n’a rien de judicieux, surtout quand la visée vient gêner votre progression, qu’il n’est pas possible de tirer et d’esquiver en même temps ou simplement que vous devrez aussi viser pour vous propulser avec le même joystick que votre arme. C’est confu, touffu et pas vraiment maîtrisé, donnant une impression brouillonne pas vraiment agréable à manier. Il devient alors nécessaire, pour ne pas dire indispensable, d'aller remanier les boutons dans le menu des options. Ouf : le jeu nous en laisse l'opportunité !
Et encore, on n’a pas parlé de la caméra située beaucoup trop loin, des errances ingérables et longues de dérives dans l’espace entre deux vaisseaux, ou simplement du level design, ambitieux, certes, mais qui ne prend pas en compte la progression du joueur et nous met parfois face à des boss assez corsés dès les premières minutes…
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