Test de Fantasian Neo Dimension, le retour du père créateur !
Non vous ne rêvez pas, Square Enix et Hironobu Sakaguchi sont de nouveau réunis ! Mais est-ce pour le meilleur ou le pire ? La réponse est dans notre test !
TestLe Final en moins, mais la Fantasy pour toujours!
Pour la petite histoire, c’est en rejouant à FFVI que le père Sakaguchi a eu les premières idées pour développer Fantasian. Cette première version sort exclusivement sur les plateformes de jeu d’Apple en 2021. Bien que très discrète, l’accueil est très positif. Ce qui encourage Mistwalker à travailler la version console Neo Dimension que nous avons devant nous.Le duo iconique avait comme objectif de développer un dernier gros projet mettant en avant une histoire bien ficelée. Pour la sortie sur console, les graphismes ont été améliorés, le gameplay ajusté et chaque ligne de texte a été intégralement doublée en anglais et en japonais. Le travail fourni est colossal et surtout bien appréciable.
Le seul bémol, c’est qu’il n’y a aucune traduction en français. C’est japonais ou anglais, ce qui est fort regrettable et surtout décevant venant de Square Enix. Après tout, c’est le GROS éditeur de RPG, ce qui rend ce manquement encore moins acceptable puisqu’il en a les moyens. Si la barrière de la langue ne vous pose aucun souci, vous pourrez alors apprécier pleinement l’aventure qui est particulièrement bien construite.Le récit met en avant un jeune homme répondant au nom de Leo. Il est en quête de sa mémoire perdue. Il rencontre bien sûr des compagnons dont les quêtes personnelles se greffent à la sienne. Ils évoluent dans un univers composé de plusieurs dimensions parallèles où l'heroic fantasy se mélange avec la science-fiction. Le récit est loin des clichés du sauveur prophétique. Il se concentre beaucoup plus sur le développement des personnages.
S’il y a un monde à sauver, ce n’est que bien après avoir recruté chaque compagnon que cette quête devient l’intrigue centrale, tout en étant nuancée de gris au lieu du classique, gentils contre méchants. Le doublage fait son effet et permet de donner du rythme à l’histoire et surtout de l’attachement aux aventuriers qui composent le groupe.Graphiquement, on évolue dans un monde où les décors semblent avoir été faits à la main. Chaque environnement ressemble à une maquette qu’on aurait prise avec différents angles de photographie sur lesquels les personnages auraient délicatement été posés et animés . Cela donne un charme unique au jeu. D’autant qu’il mélange différents styles de cinématiques, entre illustrations crayonnées et animations 3D, visuellement c’est une perle. Il n’y a absolument rien à redire à ce niveau. La magie de la fantasy imprègne bien le jeu.
Classique mais moderne et innovant !
Fort de son récit et de l’environnement visuel qui l’accompagne, Mistwalker ne sait pas faire les choses à moitié. Pour profiter au maximum de l’expérience, le studio propose un gameplay assez classique du JRPG avec des combats au tour par tour. Mais un système classique ne signifie pas forcément vieillot.Bien au contraire, l’interface est moderne avec une chronologie d’attaques, des menus épurés et des raccourcis sur les gâchettes afin de fluidifier les combats. ZL permet de lancer directement une attaque simple et ZR reprend la dernière capacité utilisée. Cela évite de chercher dans les menus à chaque fois. Vous faites face à des ennemis qui craignent le feu ? Il vous suffit d’aller une seule fois dans les menus, de choisir un sort et la gâchette fait son travail de raccourci à chaque tour.Pour rendre les affrontements encore plus prenants, on peut s’amuser avec la trajectoire des attaques. Comme vous avez pu le voir dans les différents trailers, le tour de force de Fantasian, c’est la possibilité de diriger nos attaques selon des axes et des courbes. On peut incurver la trajectoire d’un sort afin de contourner les défenses de l'ennemi en première ligne pour atteindre ceux de derrière. On peut attaquer en ligne droite et toucher toute la rangée. Il y a même des attaques de zones.
Les options de combat ne manquent pas et rendent les affrontements plus amusants. Cela prend encore plus d’ampleur grâce au système unique du titre qui est le Dimengeon. C’est la contraction des termes anglais dimension et dungeon. C’est un donjon dimensionnel dans lequel sont enfermés les ennemis pour ne pas les affronter. Concrètement, cela permet de passer partiellement les combats aléatoires. A chaque rencontre, le Dimengeon enferme les monstres.
Quand le compteur doit dépasser les 30 ennemis, le combat se déclenche automatiquement et vous devez alors tous les affronter en une seule fois. L’idée est très bonne, car en plus d’éviter les rencontres intempestives en explorant l’environnement. Le combat prend alors la forme d’une grosse mêlée où il est jouissif de taper dans le tas avec ses compétences. Au lieu de toucher juste 2 cibles, on arrive à en cibler 4 voire 5. A la fin, les points d’expérience et les loots fusent, ce qui rend le farming plus gratifiant. Il est possible de désactiver le Dimengeon mais c’est se priver d’un grand divertissement.Malheureusement tout n’est pas parfait. Car à travers toutes ces bonnes idées, il y en a une où le studio s’est un peu raté. On parle de la maniabilité des déplacements. En dehors des combats lorsqu’on contrôle un personnage, nous avons rapidement constaté des problèmes pour s’orienter dans l’espace. Par exemple, on se déplace pour aller de bas en haut.
En changeant de plan, l’angle pivote et on se retrouve en haut pour se déplacer du haut vers le bas. Et qu’est-ce qui se passe ? On retourne à la zone précédente par erreur. Le réflexe de changer de direction pour avancer ne suit pas. Surtout qu’il n’y aucun temps de chargement dans la transition. C’est fluide en effet, mais le gain de temps se perd dans la confusion. Pire encore, le jeu lui-même met quelques secondes à comprendre que l’angle a changé. Donc en pressant la direction du haut, régulièrement, on va à gauche ou à droite.
Pour couronner le tout, il y a une carte qui indique notre position mais comme l’angle de la zone a changé un certain nombre de fois, parfois, on ne sait même plus dans quelle direction se diriger. C’est un souci dont on se serait bien passé. Car cela rend l’exploration frustrante surtout s’il faut s’y reprendre à plusieurs fois juste pour monter sur un pont ou avancer en ligne droite tout en consultant la carte pour se repérer.
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