Test de My Sims Collection : seize ans après, le grand retour
Une petite envie de nostalgie ? My Sims revient, presque 16 ans après, pour vous refaire vivre à l’heure des Sims ! Ambiance cosy au rendez-vous !
Deux jeux en un
En réalité, cette nouvelle version de MySims est une version “collection”. Comme souvent lorsque l’on ajoute cette appellation à un titre de jeu, cela signifie que plusieurs jeux sont disponibles et accessibles. Vous aurez donc ici le MySims classique (initialement sorti en 2007) et MySims Kingdom (sorti initialement en 2008). Deux jeux pour un même principe, mais dont les univers diffèrent, ne serait-ce que par l’ambiance. MySims propose une aventure classique, dans un monde proche du nôtre. MySims Kingdom vous plonge dans un univers fantastique, avec plusieurs biomes à explorer.Tous ont été très clairs sur la question : il s’agit d’un portage simple et efficace de ces deux titres. Vu qu’ils sont aussi sorti sur DS, il n’y a pas besoin non plus de faire d’effort pour l’implantation du tactile, et c’est tant mieux. Pour le reste, les deux titres jouent clairement et presque uniquement sur votre nostalgie. Honnêtement, tout y est bien paresseux : il n’y a quasiment aucune différence, à part un petit lifting, entre relancer votre DS et le jeu MySims de 2007 et cette nouvelle version, si ce n’est que la version 2024 est deux en un.
Le jeu n’est pas décevant, mais il fleure bon les années 2000. Que ce soit dans sa boucle de gameplay, addictive à souhait mais définitivement redondante, ou dans son graphisme. Celui-ci a été lissé, mais c’est à peu près tout. C’est à la fois dommage, parce qu’on aurait quand même aimé avoir un petit quelque chose en plus ; et assez sympathique, notamment pour celles et ceux qui veulent retrouver l’exacte sensation de jeu de vos tendres années.
Construire avec des essences
Le principe de MySims est simple : vous êtes un nouvel arrivant, vous avez la capacité de manipuler les Essences, et ainsi de construire des meubles, des maisons, des décorations pour satisfaire les habitants. Ceux-ci vont d’ailleurs revenir petit à petit dans votre ville pour la peupler.Le scénario de MySims Kingdom est sensiblement le même (avec des noms différents pour certains postes). Si dans MySims vous allez pouvoir débloquer des zones avec des environnements de plus en plus différents, dans MySims Kingdom ce sont des îles, avec différents types de biomes, que vous allez explorer.
La boucle de gameplay est donc assez simple : vous allez à l’hôtel, parlez avec les sims qui vous y attendent, choisissez qui vous voulez faire emménager et allez lui préparer une maison. Vous allez ensuite vous retrouver dans le très minimaliste éditeur de maison, qui sera plus tard sensiblement le même pour les meubles.
Et là, vous avez le choix : vous munir de patience ou de votre doigt, le tactile étant nettement plus facile à gérer. Sans doute l’héritage de la version DS de ces titres, c’est en effet vers la version tactile que l’on se tourne rapidement. Le déplacement des différents items pour construire votre maison est extrêmement rigide, certains contrôles sont peu conventionnels et on sent rapidement l’évolution de ces seize dernières années en matière d’interface de personnalisations dans ce type de jeu.
Pour les maisons, vous avez un “pré-tri” qui est effectué. Devant vous, au premier plan, vous avez les éléments préférés de votre futur résident. Libre à vous de les utiliser. Sachez juste que certains sont indispensables pour que votre futur résident soit satisfait. La procédure est ensuite simple : on fait glisser les blocs (pour une maison ou un meuble) sur la zone, suivant ou non un plan qui s’affiche en surbrillance. Une fois satisfait, on peut utiliser des essences sur les meubles.
La boucle des essences
Le principe de MySims réside dans le farming de ses essences. Quasiment chaque interaction vous permet de débloquer et de récupérer des essences, de différents types : des pommes rouges, mais aussi de bonheur, de livres, de tristesse, il y en a de très nombreuses et il faudra en récupérer de grandes quantités pour contenter vos villageois. En effet, chaque commande de meuble de la part d’un de vos résidents va demander un certain nombre d’essence.Celles-ci s’utilisent comme de la peinture. Vous allez pouvoir cliquer sur les différents blocs de bois de vos meubles pour y apposer l’une des quatre ou cinq teintes possibles. A partir de là, il sera aisé de remplir les différentes commandes qu’on vous passe. Encore faut-il avoir bien farmé les essences. Et pour cela, vous avez plusieurs options : vous pouvez gagner des essences via les interactions avec les Sims ; en récoltant les fruits (divers et variés, il y a bien des arbres à chaton) ; en pêchant ; etc.
Globalement, il s’agira de sélectionner votre interaction avec les flèches droite et gauche, puis de valider avec A. MySims propose en effet un gameplay très rigide, nécessitant d’utiliser les flèches pour sélectionner une option de dialogue, tandis que les ZR et ZL sont là pour zoomer, que le joystick droit fait bouger la caméra d’une façon très… années 2000.
Cependant, en ce qui concerne la pêche, un mini jeu se lance et… encore une fois : bienvenue dans les années 2000. Il faut placer votre hameçon sur une zone avec des bulles et appuyer sur A quand le bouchon passe sous l’eau. Ce qui n’arrive pas nécessairement. Mais parfois vous pouvez quand même avoir des poissons. Le côté aléatoire de cette mécanique fleure bon les petits soucis de la DS et du passé.
Deux villes, même combat
Tout ce qui a été dit ci-dessus est valable aussi bien pour MySims que pour MySims Kingdom. La boucle est clairement agréable et très addictive. Parce qu’il est toujours plaisant de se balader dans les environnements du jeu, que le graphisme sent bon le rétro et que si vous avez joué à la version DS ou Wii vous allez ressentir une nouvelle fois cette nostalgie puissante qui va vous faire perdre de nombreuses heures de jeu.Cependant, au vu de la paresse du portage, on peut en venir à se poser la question de la nécessité à porter ainsi un ancien jeu. Car même si les passionnés seront ravis de retrouver l’expérience de jeux de leurs jeunes années, le titre manque d’accessibilité.
Le gameplay est toujours aussi rigide, il faut jongler entre le tactile et les joysticks comme du temps de la DS, mais avec une difficulté supplémentaire qui est que la Switch n’est pas la plus simple à manipuler ainsi. Il reste encore de nombreuses scories des anciennes versions, que ce soit dans le mini-jeu de pêche, dans la récolte des essences ou dans le placement des meubles et des maisons.
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