Un mauvais tirage
On vous dit pâtisserie magique, vous vous dites donc que vous êtes une super sorcière, ou un étudiant doué en patissorcellerie ? Alors, oui pour étudiant, mais doué… C’est une autre histoire. Vous êtes plutôt l’élève qui essaie, mais qui n’y arrive pas. Mais qui s’accroche ! Votre stage d’étude commence dans une pâtisserie où vous n’êtes pas très bien accueilli par la propriétaire, Baba, qui n’a jamais eu de stagiaire. Il va falloir faire ses preuves !
Elle vous donne quelques ingrédients de base pour commencer et il est temps de lui prouver que vous avez l’étoffe d’un pâtissier magique.
Dans la cuisine, il vous faut d’abord préparer votre recette sur le plan de cuisson. Vous choisissez parmi la liste des ingrédients, des gâteaux correspondant vous sont proposés. Évidemment, tout est flouté et il faut tatonner un peu parmi les combinaisons d’ingrédients pour commencer à pâtisser. Une fois votre pâte prête, direction le fourneau. Il faut l’alimenter en charbon, qui a une durée de vie évidemment limitée, il est donc nécessaire de veiller à entretenir la flamme, sans quoi rien ne cuira.
Vous pouvez surveiller la cuisson via un cadran sur la cheminée, qui possède trois zones : blanche (en cuisson), orange (c’est cuit) et noir (c’est foutu). S’il a brûlé, c’est le moment de faire appel à Bob, la créature vivant dans la poubelle, qui se nourrit de votre cuisine approximative. Merci Bob.
Quand votre dessert est bien cuit, félicitations ! Vous avez débloqué sa recette, qui s’affiche maintenant dans votre grimoire, et il pourra donc être proposé à la carte du restaurant. En attendant d’ouvrir, vous pouvez toujours le poser sur une petite table. Si vous avez le malheur de poser le plat par terre (oui c’est peu hygiénique c’est vrai), il périme en quelques secondes chrono. Bon appétit Bob.
Mais n’oublions pas, c’est un stage pour vos études ! L’archimage Ludovar passera donc tous les dimanches vérifier où vous en êtes et vous faire passer au rang supérieur. Mais attention : il ne vous apprécie guère…
Chaque semaine, vous avez donc trois pâtisseries mystère à confectionner parmi celles de votre rang actuel. Il faut bien planifier votre semaine, car vous n’auvez peut-être pas le bon matériel et l’améliorer vous coûte cher. Il va falloir vendre de la pâtisserie à tour de bras !
Le coup de feu
Nous avons vu l’aspect “cuisine”, il est temps de s’occuper du côté service ! Faire des desserts, c’est bien, les vendre, c’est mieux !
Chaque matin, vous trouvez devant votre porte Shen, le dragon marchand, qui vous ravitaille en ingrédients. A vous de choisir ce que vous mettrez au menu du jour (nous y reviendrons un peu plus tard) et d’acheter les ingrédients en conséquence. Une fois votre mise en place faite, vous pouvez ouvrir !
Les clients vont commencer à arriver, il y a plusieurs modes de consommation et plusieurs types de personnes. Tout d’abord, vos clients ont le choix entre s’installer à table, commander à emporter ou choisir une de vos pâtisseries en vitrine. Pour les deux premières options, il faudra attendre qu’ils fassent leur choix et cuisiner en conséquence. Pour la troisième, il suffit de le faire régler en caisse.
Il y a également des clients spéciaux. D’une part, les personnes déprimées, qui ont un petit nuage noir au-dessus de leur tête. Pour les dérider, il vous faudra maîtriser un deuxième type de ressources, les paillettes élémentaires. Au fur à mesure des semaines, des élémentaires viendront s’installer chez vous. Faites leur un câlin pour récupérer un élément (eau, feu, gel, …) à raffiner dans votre chaudron pour obtenir ces précieuses paillettes, puis mettez-les sur les gâteaux commandés par vos clients spéciaux.
Plus compliqué, il y a aussi des ratons-laveurs grimés en humain, qui sont là pour manger et partir sans payer. Ils viseront en particulier votre vitrine, il faut être très rapide pour les prendre sur le fait. Les attraper s’avèrent en revanche très rentable pour votre porte-monnaie.
Une fois que la fin de journée sonne, tous les clients partent et Amber l’orc-forgeronne arrive. C’est elle qui peut améliorer votre pâtisserie, que ce soit la cuisine (plus de plats dans le four, plus de plans de travail, desserts plus complexes…), la salle (plus de places en vitrine ou de tables) ou même votre logement !
Le lait a tourné
Si Magical Bakery paraît au premier abord très sympa à jouer, on se rend vite compte de problèmes dans plusieurs domaines, malheureusement pas minimes.
Tout d’abord, niveau sonore, on se rend compte dès les premières secondes de jeu que les voix des personnages sont insupportables et en yaourt. Heureusement, vous pouvez les couper dans les options. Le son se mettra aussi aléatoirement à grésiller, ne vous laissant d’autre choix que de redémarrer ou de souffrir.
Tous les personnages sont plutôt bien faits et bien intégrés dans le décor… Sauf vous et votre tête gnomique. Et ce n’est pas la maigre personnalisation qui vous aide à passer outre. On pourrait saluer l’inclusivité voulue, car vous pouvez choisir le genre et les pronoms de votre personnage, mais encore faudrait-il les respecter ! Dans la version française, c’est masculin dans les dialogues, même si les personnages vous appellent “gamine” de temps en temps si vous avez choisi le féminin à la base. On ne comprend plus rien. La traduction française de manière générale est franchement mauvaise, avec des manques de mots et des erreurs fréquentes.
On trouve aussi des bugs fatals. D’un coup, votre grimoire ou bien un dialogue refuse de quitter l’écran, et vous êtes bons pour un redémarrage. Et pour perdre vos dernières avancées : en effet, il n’y a aucune sauvegarde manuelle possible et une seule sauvegarde automatique, la nuit. Autant vous dire que si le jeu plante après le service du jour, c’est très frustrant.
Cela fait donc déjà beaucoup, mais si vous arrivez à surmonter cela, vous vous rendez vite compte que le gameplay ne vous aide pas à avancer dans le jeu. Comme nous le disions plus haut, vous pouvez faire un menu du jour, pour pouvoir prévoir vos ingrédients et vos préparations. Mais vos clients ne le suivent absolument pas. Ils sont en outre trèèèèès longs à faire leur choix, ce qui vous plombe votre rythme. Rythme qui doit pourtant être soutenu, car une fois qu’ils ont choisi, leur patience est très courte, vous avez à peine le temps de cuisiner ce qu’ils veulent.
Et comme vous avez plusieurs clients à gérer, c’est vite la galère. Rien d’impossible cela dit, surtout si vous avez l’habitude de ce genre de jeux, mais ce n’est pas vraiment agréable car il n’y a pas de notion de niveau ou de progression de difficulté. Vous avez l’impression de refaire encore et encore le même service, quelque choix de pâtisseries à part, et même les améliorations de cuisine ne vous sont pas d’un très grand secours.
Est-ce que cela vaut encore le coup de s’accrocher ?
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