Test de Serial Cleaners : Nettoyer, tout un métier !
Bienvenue chez les Serial Cleaners, entreprise de nettoyage de scènes de crimes... pas très légale. Esquivez les flics et débarrassez vous des corps et des preuves !
TestM. Propre bonjour !
Notre aventure débute le 31 décembre 1999. Alors que quatre amis et collègues attendent minuit, ils se racontent chacun leur première fois. Non, rien de graveleux. Juste leur premier nettoyage de scène de crime, quand ils ont dû se débarrasser de différents cadavres, essuyer le sang et repartir comme des princes sans se faire voir. Quatre protagonistes, quatre façons de jouer. Nous avons Bob C. Leaner (oui oui) le boss au sang froid pour éponger le sang chaud, VIP3R la hackeuse, Lati l'apprenti chanteuse qui tague à tout va, et le "Psycho" dont nous ne saurons pas grand chose de plus que ça, si ce n'est qu'il est l'élément chaos de cette machine bien huilée.Bien qu'il s'agisse d'un jeu d'infiltration, la narration revêt un aspect important du jeu. En effet, les missions s'enchaînent et ne se ressemblent pas. On approfondit chaque personnage, on apprend des dialogues entre eux à chaque interlude et surtout on tente de percer leur motivation. Sérial Cleaners est nettement plus profond qu'il n'y paraît, pour notre plus grand plaisir. Nous arpentons un New York angoissé par la transition vers le nouveau millénaire, qui ne sait pas trop sur quel pied danser et surtout qui peine à faire face à toutes les évolutions technologiques et techniques. Chacun des Sérial Cleaners a une façon bien à lui d'appréhender les choses, et cela s'en ressent jusque dans le gameplay.Ainsi, Bob sert de maître étalon aux compétences de bases, pour les apprendre et les maîtriser, il est le premier que l'on contrôle. VIP3R peut hacker les systèmes et donc contrôler à distance des éclairages ou des portes, mais elle est aussi fine et peut se faufiler dans les conduits d'aération, en compensation elle est obligée de tirer les cadavres au sol, ne pouvant pas, comme Bob, les porter sur son épaule. Lati, elle, le peut. En plus de savoir sauter par-dessus les grilles et les obstacles peu hauts. Psycho, quant à lui, est une grosse brute ayant des soucis à se contrôler. Il met plus de bazar qu'il ne nettoie : démembrement des corps pour ensuite les passer au broyeur, assommer les flics là où les autres ne peuvent que détourner leur attention ou les étourdir légèrement...Du côté du design du jeu, Serial Cleaners met en avant la quintessence même des années 90 : on le voit à travers les gifs et autres autocollants qui apparaissent à l’écran lorsque vous jetez un corps, à travers les styles des différents personnages, ou les quelques cinématiques/scènes de dialogues. Cette identité graphique donne tout son charme au jeu, qui souffre malgré tout de quelques soucis notamment de collision, ce qui peut donner des effet assez drôle. Heureusement, ces soucis ne causent pas d’autres problèmes qu’un peu d’absurdité, ce qui cadre bien avec le reste du ton du jeu (un corps qui s’étire parce qu’on vient de lui fermer une porte dessus, une preuve qui vole dans toute la map etc.).Passer l'éponge
Au niveau du gameplay, Sérial Cleaners est relativement efficace. Comme déjà dit, chaque personnage a ses aptitudes. Mais comment cela se manifeste-t-il ? Le jeu est en vue du dessus, éloigné de votre protagoniste. Avec l'un des joysticks, vous pouvez bouger la caméra pour explorer les environs sans bouger. Avec l'autre, vous déplacez votre personnage. Autour de vous se trouve un cercle qui indique la limite de bruit : si l'un des policiers entre dans votre cercle, il vous entendra, et donc vous serez en danger (tout comme votre mission). Pour la réduire, vous devez vous baisser : on sait tous qu'accroupi, on fait moins de bruit !Ensuite, c'est relativement simple : avec le bouton d'action, on peut réaliser plein de choses différentes : dévisser les grilles d'aération si vous jouez VIP3R, actionner la broyeuse si vous êtes Psycho, etc. Avec Y, vous avez la possibilité de porter les cadavres, avec X de les traîner au sol. Vous pouvez enclencher des radios et des douches pour générer du bruit qui va attirer la police et vous laisser la voie libre. Les actions sont multiples et il faudra prendre appui sur votre environnement pour vous tirer de certains mauvais pas.Cependant, n'ayez aucune crainte : les flics sont aux fraises. Sauf si vous vous mettez à courir dans leur champ de vision, il y a assez peu de chances que vous vous fassiez repéré. Si les premières scènes de crime sont sous haute tension du fait de leur présence, vous vous rendez rapidement compte de leur bêtise. Ainsi, ils se rendront compte qu'un corps à disparu. Mais passé l'étonnement, ils reprennent leur ronde comme si tout était normal. Planquez-vous le temps de leur surprise et reprenez votre nettoyage comme si de rien n'était. Et parfois, se cacher relève juste du "je me mets derrière cette obstacle et personne ne me verra". Et ça marche.Alors oui, l'IA est aux fraises, mais ne tentez pas trop votre chance non plus. Il faudra faire preuve de discrétion : si vous vous faites repérer, les forces de l'ordre courent plus vite de vous. Et si vous vous faites toucher, retour au checkpoint (votre voiture) en espérant que vous ayez sauvegardé ou que la sauvegarde automatique soit passée par là. En effet, puisque le jeu vous demande de revenir souvent à votre caisse (pour planquer les corps et les preuves dans le coffre), c'est aussi là qu'à lieu la sauvegarde. Et même s'il existe une sauvegarde automatique, on vous conseille de le faire manuellement de temps en temps.
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