Test de Sherlock Holmes : Crimes & Punishments, ou le voyage en calèche
Frogwares nous propose ce portage, près de 8 ans après sa sortie initiale sur les autres plateformes. On se retrouve à Londres en pleine époque victorienne où l’on incarne le détective iconique accompagné de son illustre compagnon Watson.
TestFlashback
Revenons huit ans en arrière avec une adaptation de plus de l'œuvre de Sir Arthur Conan Doyle. Sherlock Holmes : Crimes & Punishments arrivait sur PC, Xbox et Playstation comme une véritable révolution de sa série. En effet, réalisé sous Unreal Engine 3, nouveau moteur graphique à l’époque, il permettait à la licence de faire un bond technique. Encore aujourd’hui, le jeu est considéré comme le meilleur épisode de la série de Frogwares. Depuis le 3 février 2022, on peut embarquer dans l’aventure sur Nintendo Switch grâce au portage du jeu.Alors, qu’est-ce que ça donne ? Bien que tout à fait correct, l’aspect graphique est forcément beaucoup moins spectaculaire qu’à sa sortie initiale. Rappelons qu’aujourd’hui, nous sommes à l’aube de la version Unreal Engine 5 du moteur graphique. L’âge du titre se fait quelque peu ressentir avec une perte de qualité visuelle. Pour une image optimale, nous conseillons le mode portable. En effet, jouer sur grand écran altère légèrement la qualité. C’est un peu mieux sur la Switch OLED, qui offre tout de même une qualité graphique plus digne.
Nous incarnons donc le détective au travers de six affaires fascinantes. Il nous faut parcourir la ville pour trouver des indices et élucider le mystère qui entoure chaque crime. Meurtre, vol ou encore disparition, le jeu met à l’épreuve notre sens de l’observation et de déduction pour trouver les coupables.
Pour avancer dans les enquêtes, on se déplace beaucoup entre les différents lieux de Londres. On retrouve Sherlock à bord d’une calèche à chacun de ces déplacements, ce qui est en fait un écran de chargement. Il faut s’y habituer, car on y passe en moyenne entre 20 et 30 secondes à chaque fois, et c’est long, très long.
Pas si élémentaire mon cher Watson
Concentrons nous maintenant sur les mécaniques de jeu. On choisit une vue à la première ou troisième personne en fonction des préférences. Sherlock peut se déplacer, interagir avec des éléments du décor et ainsi trouver des indices. Il dispose également de la capacité d’imagination. En appuyant sur L, on peut visualiser ce qui s’est potentiellement passé sur une scène. Cela aide à reconstituer les faits et à avancer dans l’enquête. Le personnage est également doté d’un sixième sens, que l’on active avec R, qui met certains objets ou zones en surbrillance pour qu’on les remarque.On est aussi amené à résoudre des puzzles. De la reconstitution de l’arme du crime, au crochetage ou encore des recherches dans des encyclopédies, on a une proposition très riche qui vient ponctuer les enquêtes. Le point noir, c’est le manque d’homogénéité de leur difficulté. On fait parfois face à une énigme très difficile, sans aide ou indice quand on est bloqué, ce qui peut être frustrant et celle qui suit s’avère être d’une facilité déconcertante.
Place maintenant aux interrogatoires. On rencontre différents suspects au cours des affaires et pendant l’échange, on peut, avec l'œil affuté de Sherlock, dresser un portrait précis de chacun. Avec la caméra, on parcourt le suspect immobile, de son visage à ses mains et on relève des détails. Par exemple, si on remarque une tâche sur sa veste, on découvre le trait “vêtements sales”. Avouons le, à part donner un peu d’histoire à ces suspects, cela n’apporte rien au jeu.
Une fois qu’on a assez d’indices, on peut faire des déductions. Pour cela, il faut associer deux indices ensemble dans un menu, où le tout se matérialise sous forme de synapses qui se connectent et font émerger une piste. Ici, on manque d’explications claires. Néanmoins, une fois qu’on fini par comprendre comment exploiter toutes les fonctionnalités du jeu, on commence à prendre du plaisir aux intrigues.
Vient l’heure du verdict. Pour clore un chapitre, on dresse une conclusion en choisissant un coupable. Nous voilà face à un choix moral : condamner l’accusé fermement ou l’absoudre en raison de circonstances atténuantes. Apparaît alors l’écran des statistiques : nombre d’indices trouvés, conclusion et choix moral. Le bouton - permet de voir les résultats, à savoir si l’on n’a pas accusé le mauvais suspect. Cette option est accompagnée d’un avertissement “peut gâcher votre expérience de jeu”. Important, car il est possible de retenter les enquêtes plus tard pour explorer une autre piste et peut-être arriver à une conclusion différente.
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