Devenir un monstre
Le monde est plongé dans les ténèbres et la destruction. Dans un petit orphelinat, vivent trois enfants. Alors que Mallory, la jeune femme qui s’occupe d’eux, s’absente, les enfants décident d’entrer dans sa chambre dont l’accès est interdit en temps normal. L’un des enfants finit maudit de cette excursion, transformé en monstre et obligé de fuir et d’explorer le monde extérieur pour retrouver Mallory et son humanité.
L’histoire est assez simpliste de base : une malédiction, un monstre, des ennemis et un univers qui se veut sombre sans pour autant parvenir à être autre chose que glauque. Il pleut, les gammes de couleurs oscillent entre le noir, le marron et des nuances de vert sombre, pour donner une impression poisseuse. A cela s'ajoutent des touches de rouge pour le sang et le danger. Puisque nous sommes dans l’analyse de l’univers, force est de constater que le graphisme est tout aussi simpliste que la base de l’histoire (bien que celle-ci s’étoffe avec le temps, notamment autour de la thématique de la dualité entre humanité et monstruosité tandis que le graphisme, lui, n’évolue pas). L’ambiance s’en ressent, vous plongeant à la fois dans une ambiance lourde et vous en extrayant à chaque apparition de personnages ou de nouveaux monstres.
Monstrueux monstre
Tout cela est bien dommage : l’univers de The Guise se veut ambitieux. Avec des quêtes annexes, des secrets à découvrir et une route semée d'embûches, les possibilités étaient infinies. Dans les faits, les niveaux s’enchaînent et on y trouve une bonne diversité : que ce soit dans les environnements (forêt, village abandonné, etc.) ou dans le bestiaire. Comme dans de nombreux metroidvania, vous avez la possibilité d’aller dans toutes les directions, de sauter et d’attaquer. Une fois le premier boss vaincu, vous obtenez la possibilité de lancer des projectiles à distance. D’autres pouvoirs vous attendent suite à l’affrontement avec les autres boss.
Concernant ces affrontements, ils sont censés nécessiter une stratégie, du moins sur le papier. Dans les faits, les soucis liés à la hitbox font qu’il est aisé de se caler à un endroit et de spam le boss pour en venir à bout. Détourner les phases des différents boss devient alors plus le jeu que de trouver comment en venir à bout “normalement”. Cet effet est aussi visible sur les mobs classiques. Ce sont principalement ces problèmes, qui rendent le jeu frustrant : parce qu’on sent derrière les sprites et l’évolution de l’histoire l’envie d’apporter un véritable propos, mais qui est malheureusement desservi par l’histoire. L’idée de mettre le monstre au centre de l’intrigue, de questionner sur son humanité, sa volonté de redevenir humain (ou non) est totalement occultée par le gameplay.
Point de santé récupérable une fois une jauge remplie, points de magie pour actionner des pouvoirs une fois débloqué, sauter, etc., sont autant de possibilités offertes par The Guise. Les points de sauvegarde sont à différents endroits de la carte, rendant la progression parfois punitive selon où vous mourrez.
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