Trois destins, une même histoire
L’histoire commence sur un conseil de guerre. Après avoir passé quelques minutes à préparer la riposte, le grand stratège du royaume propose un changement de plan. Résultat, nous nous retrouvons bloqués dans une grotte qui s'effondre. C’est alors qu’une Valkyrie (personnage de la mythologie nordique représenté par une guerrière armée d’une lance) se présente à nous. Elle nous explique très simplement que nous allons mourir et que si nous ne la suivons pas dans le portail qu’elle ouvre, nous resterons pourrir dans cette grotte pour l'éternité.
C’est à ce moment que nous effectuons le choix de notre personnage. Parmi trois propositions, l’avatar que nous sélectionnons influence de manière significative le gameplay. L'archer est notre choix, il possède un gameplay porté sur l’esquive, la distance et la gestion des flèches. Il n’est pas le plus simple pour débuter, mais que voulez-vous : “j’aime me battre”. Aussi, il y avait le choix du mage, plus fragile mais avec des sorts puissants qui permettent de rester à distance. Enfin, l’éclaireur, un guerrier en armure possédant un bouclier et une épée, est le plus résistant des trois mais manque de portée.
Le jeu est très simple au niveau de la prise en main : un bouton pour attaquer, un pour se défendre, un pour sauter, des potions et armes secondaires sur les croix directionnelles. On aurait aimé une roue pour sélectionner plus simplement l’objet. Au lieu de ça, il faut appuyer sur le bouton jusqu'à le trouver. Évidemment, plus nous avançons dans notre aventure, plus les techniques s’enrichissent, mais la courbe de progression est bonne, bien que le jeu soit difficile, un peu trop même…
Autre fait intéressant, les éléments liés à l’armure: très vite nous trouvons une gemme de feu qui change le skin et les capacités de notre personnage. Les attaques enflammées nous donnent accès à des zones auparavant bloquées par des toiles d'araignées. C’est là que l’aspect metroidvania prend tout son sens. Souldiers est généreux, et encore une fois, peut-être un peu trop. Venir à bout d’un boss est un enfer si on n’apprend pas par cœur leurs patterns et coups spéciaux. On pourrait penser que farmer les points d'expérience comme dans un RPG permettrait de faciliter la tâche, mais que nenni. Même si l'expérience accumulée permet de développer notre arbre des maîtrises et d'étoffer notre façon d’aborder les affrontement, à aucun moment le jeu ne devient facile. Il faut donc essayer encore et encore.
Du pixel perfect !
On ne va pas y aller par quatre chemins, Souldiers est certainement dans le top de ce qui se fait en pixel art. Peut-être même, le plus beau jeu dans ce style sur Switch. Les décors fourmillent de détails et chaque nouveau biome est une occasion de nous remettre un bon gros coup dans les rétines, que ce soit la gestion des lumières ou la colorimétrie de chaque scène gérée avec une précision d’horloger suisse. Vous l’aurez compris, nous avons été sensibles à sa direction artistique.
La bande son, servie par le musicien Will Savino, est très bonne. Les sonorités peuvent rappeler un mélange entre un Dragon Quest qui aurait décidé de fusionner avec Castlevania en passant par la case Fire Emblem pour serrer la main à un Trials of Mana. Tout ce qu’on aime. On les apprécie d'autant plus qu’on passe beaucoup de temps à les entendre. En effet, les thèmes liés aux donjons tournent en boucle et il faut souvent plusieurs heures pour en voir la fin.
Comme dit précédemment, le jeu fourmille de détails, mais aussi de secrets. De plus, sa difficulté nous demande fréquemment de réessayer en boucle pour parvenir à passer un boss ou une énigme qui demande un doigté un peu plus expert qu’à l’accoutumé. Même si on finit toujours par y arriver, il est de notre devoir de vous informer que le jeu est dur et il risque de tomber des mains des joueurs les moins patients. La faute à un pic de difficulté souvent imprévisible mais aussi à un temps de chargement affreusement long qui force à aller se faire un café à chaque nouvel essai. Il est important d’en parler un instant et de dire qu’ils sont horribles. Nous avons chronométré une minute pour un changement de zone et 45 secondes entre deux essais de boss. Chose qui arrive souvent tant les pièges et les monstres peuvent demander un temps d’adaptation. À certains moments le jeu peut se montrer capricieux sur les phases de plateforme. Il nous arrive de manquer quelques sauts car le personnage ne veut pas se suspendre. Même si ça reste anecdotique, ça arrive et au vu des temps de chargements, c’est le genre de chose que l’on veut éviter.
Le bestiaire est excellent et nous aimons détester les monstres qui peuvent nous amener au game over si nous ne les prenons pas au sérieux. Il n’est pas rare de ressentir de la frustration tellement le jeu peut sembler injuste par moment. Mais à la manière d'un souls-like, la satisfaction de réussir chaque épreuve est un véritable bonheur. Plus on approche de la fin, plus le jeu se veut punitif. Les donjons sont immenses et il n’est pas rare de perdre complètement l’objectif. Errer comme une âme en peine est monnaie courante dans Souldiers. Les points de restauration se font de plus en plus rares et en parallèle les ennemis sont de plus en plus vicieux. Le level design est très intelligent et vient offrir des raccourcis bienvenus. Enfin, des villes viennent apporter une bulle d’air réconfortante entre deux donjons et c’est ici que nous faisons nos courses. Bombes, fléchettes empoisonnées, potions en tout genre, mais aussi les améliorations de nos armes et armures chez le forgeron. Les zones urbaines proposent souvent des quêtes annexes permettant de faire un brin d’expérience supplémentaire.
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Il manque les notes par catégorie non ?
Mmmmh je ne crois pas, elles sont bien présentes dans le test, tu ne les vois pas ?
Xavier
Quand j'ai posté elles n'y étaient pas
Pas de soucis