Test de Bright Memory: Infinite, un Warframe-like sans saveur
Sorti en 2019 sur Steam en accès anticipé et présenté comme l'un des deux jeux de lancement des Xbox Series en 2020, Bright Memory: Infinite arrive finalement sur Switch. Portage réussi ? La réponse dans ce test !
TestQuand Warframe se transforme en FPS
Depuis sa sortie en 2013, Warframe a connu un immense succès, s’appuyant sur des mises à jour régulières et complètes, renouvelant sans arrêt l’expérience. Mais il était évident que son succès finirait par être suivi et que d’autres s’inspireraient de la production des canadiens de Digital Extremes notamment de façon importante pour l'équipe chinoise de FYQD Studios.Cette inspiration est clairement visible tout au long de l’aventure, au point parfois d’en devenir un peu troublante, surtout en termes de gameplay, les contrôles étant totalement différents pour des actions souvent similaires. La seule différence étant le passage d'un jeu en vue TPS (3e personne) à un FPS (1ère personne).
L’avantage de cette inspiration est qu’il est d’autant plus facile de juger Bright Memory: Infinite (images 1, 2 et 3) en le comparant avec sa source d’inspiration directe (images 4 et 5) qui a également reçu son portage sur Switch il y a quelques années. Outre le gameplay que l’on vient d’évoquer, le premier constat que l’on peut faire est graphique.
En effet, à l’instar de Warframe en 2013, Bright Memory: Infinite s'apparentait à une démo technique de la puissance des consoles Xbox Series (c'était une exclusivité) lors de sa sortie sur console en novembre 2020. Cependant, là où le jeu de Digital Extremes est sans doute l’un des portages les plus aboutis que l’on ait jamais eu sur Switch, le traitement de Bright Memory n’est pas le même, sans être catastrophique non plus.
Certes, le jeu est plutôt réussi et s’adapte bien aux limites de la console mais elles sont justement trop visibles pour le joueur (bien que cela ne soit pas toujours visible dans les captures d'écrans). Bien entendu, la faute n’est pas non plus à rejeter à FYQD qui ont dû concocter avec un matériel vieillissant et de plus en plus éloigné des standards actuels. Cela dit, il suffit de lancer les deux jeux l’un après l'autre (Warframe étant d’ailleurs un free-to-play) pour en venir aux faits : il aurait tout de même été possible de faire mieux, même si le rendu global n'est pas mauvais pour autant.
Des flingues, des épées, quoi d’autres ?
Dans Bright Memory: Infinite, le joueur incarne Shelia, une jeune chinoise qui travaille pour la SRO, une organisation de recherches scientifiques chinoise. Elle est envoyée en mission pour contrecarrer les plans de la SAI, une organisation militaire cherchant à remodeler le monde à l'aide d’un mystérieux pouvoir ancien. Côté scénario, tout est nouveau mais comme nous avons pu l’évoquer juste avant, le concept du gameplay n’est quant à lui en rien différent de celui de Warframe.En effet, vous devrez jongler entre vos armes (un fusil d’assaut, un sniper, une arme de poing et un fusil à pompe) et votre sabre pour éliminer vos ennemis, d’une façon presque identique à celle d’un certain Warframe… A ceci près que contrairement à son homologue, l’action dans Bright Memory: Infinite est beaucoup moins rapide est frénétique que dans le jeu de Digital Extremes.
Néanmoins, si l’action est un peu plus lente, les équipes de FYQD ont apporté un petit plus : une utilité de l’exo-armure.
En effet, si celle-ci n’est pas visible sur le corps de Shelia, elle dispose tout de même d’une exo-armure lui permettant de faire voler ses ennemis avec son sabre avant de les enchaîner par exemple.
Il est aussi possible de faire voler vos ennemis jusqu’à vous pour les éliminer d’un coup sec, selon les compétences que vous aurez choisi de débloquer. Toutefois, si ces fonctionnalités sont très utiles face à des ennemis conventionnels, les boss vous donneront beaucoup plus de fil à retordre, rendant l’usage des compétences de votre exo-armure inutile, au même titre que votre sabre d’ailleurs qui ne sera pas efficace dans ces situations.
Une édition gold sans grand intérêt
Avec ce portage, le jeu se pare d’une édition gold (l’édition basique de la Switch). Cependant, comme souvent avec ce type d’édition, le changement de nom est presque anecdotique puisque le principal ajout réside dans la simple présence de skins permettant de faire porter à votre personnage un bikini ou une tenue décontractée par exemple.Néanmoins, s'il y a bien une chose qui n’a pas été corrigée avec cette édition, ce sont les bugs du jeu, devenus de plus en plus nombreux. Les freezes en pleine action sont par exemple récurrent, vous menant à une mort certaine. D'autres bugs vous font mourir sans raison tandis que certains viendront vous apporter un coup de pouce si vous trouvez le jeu trop difficile, faisant courir les boss dans le vide à l’infini ou les bloquant dans divers éléments de la carte. Bref, vous l’aurez compris, cette version Switch n’est hélas pas exempte de défauts en tout genre venant entacher l’expérience.
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Après pour sa défense sur la durée de vie, le jeu est dev par une seule personne