Test de The Gallery : qui est chaud pour une petite Expo So British ?
Chez PN, on adore se faire une bonne expo. Alors quand on nous en propose carrément une à domicile directement sur notre Switch, c’est du tout confort ! A moins que…
TestUne œuvre à l'ambiance singulière et au ton So British
C’est à Paul Raschid que l’on doit The Gallery : pour rappel, il était déjà à l’origine de plusieurs jeux en FMV dont « The Complex » et « Five Dates » entre autres. Et on sent bien qu’il n’en est pas à son coup d’essai. Déjà, l’ambiance au lancement du jeu est magnifique avec des menus très graphiques, colorés et qui vous plongent directement dans l’univers de l’Art. On a presque envie de laisser le menu affiché un bon moment tant il est réussi… Mais bon, passons la porte d’entrée et lançons-nous !Deux histoires, deux ambiances...
Le jeu nous propose alors de démarrer au choix deux aventures, avec deux protagonistes différents : pour la première histoire, vous incarnerez une femme dans l’Angleterre de 1981, et dans l’autre, vous serez un homme dans l’Angleterre de 2021. Les deux histoires sont fatalement très différentes, avec des contextes de troubles sociopolitiques forts dans les deux cas… Mais possèdent toutefois des liens très étroits, ce qui rend l’ensemble d’autant plus intéressant.Pour résumer, vous allez incarner une conservatrice qui organise une exposition de tableaux de portraits. Votre évènement, quoique modeste, doit toutefois accueillir une œuvre majeure qui devrait vous apporter une belle renommée et vous faire respirer financièrement. Tout est en place pour l’ouverture le lendemain, il ne manque plus que la pièce maîtresse qui sera livrée au petit matin… Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu, suite à la visite de plusieurs personnages aux intentions floues. Bien évidemment, le cœur du jeu est d’effectuer les bons choix aux bons moments pour tenter d’échapper à un destin qui va s’annoncer funeste si vous prenez les mauvaises décisions.Des choix décisifs et imprévisibles.
Pour ce faire, le jeu vous offre deux possibilités : faire vos choix de manière chronométrée (nettement plus intéressante), soit agir sans aucune limite de temps. Vos choix vont évidemment impacter l’histoire, mais pas seulement : vos relations avec les différents personnages vont également être directement influencées par vos choix, et cela pourrait d’ailleurs avoir une incidence sur leur destin… Et au final sur l’histoire principale.
En tout, pas moins de 150 chemins de décision distincts et 18 fins uniques sont au programme. Pas mal non ?Une fois ces éléments en tête, une seule chose compte vraiment dans un FMV : l’immersion. Et c’est là que Paul Raschid est très fort : la réalisation est soignée, et met en valeur à la fois les protagonistes mais aussi les œuvres que vous aurez réellement le loisir de découvrir et d’apprécier. La photographie est également travaillée, et on sent à chaque instant que le jeu a été créé avec en toile de fond cet amour pour l’Art. Le tout est d’une cohérence rare dans un FMV et mérite franchement d’être salué.
Enfin et surtout, le récit est porté par des acteurs chevronnés qui livrent des prestations solides : vous retrouverez ainsi Anna Popplewell, connue pour avoir joué dans « Les Chroniques de Narnia », et George Blagden, qui était à l’affiche de « Vikings » et « Versailles ». Du beau monde donc, et cela nous donne une aventure globale très agréable à regarder et à vivre.
L’autre grande qualité de The Gallery, outre son ton délicieusement British, est sa construction : les choix à faire n’ont franchement rien d’évident et vous ne saurez jamais exactement ce qui va en découler par la suite. Les effets de surprise suite à nos choix sont donc très fréquents et ajoutent à l’implication : on a vraiment peur de se planter au moment de prendre la prochaine décision ! Résultat : le suspens est bien présent et vous aurez vraiment envie d’aller au bout… Et surtout de découvrir ce qui se serait passé en faisant d’autres choix.Cela tombe bien, La rejouabilité est bonne avec les nombreuses fins possibles et un tableau de bord assez pratique pour voir quels arcs narratifs vous avez empruntés et surtout vos relations avec les différents personnages. En bonus, vous aurez la possibilité de passer les scènes que vous avez déjà visionnées, ce qui évite de tomber dans l’ennui au troisième essai.
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