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Un Tony Hawk exclusif !
Ce n'est pas un secret, plus on avançait dans le temps, moins les Tony Hawk devenaient intéressants. Ayant beaucoup de mal à se renouveler, ils nous proposaient souvent la même chose en moins bien avec des gaphismes... un peu mieux. Le principe de ces Tony Hawk était simple : faire le plus de points possibles en faisant le plus de figures possibles. Partant de là, la franchise allait s'essoufler bien vite.Un petit cours d'histoire s'impose : en 1999 sort le tout premier Tony Hawk de la série des 'Pro Skater'. A l'époque c'était une vraie révolution. En 2000, peu de nouveautés sont apportées, mais le volet reste un bon jeu tout de même. Le principe était simple : proposer au joueur d'incarner divers skaters célèbres (voire même d'en créer un), qui devront réaliser des figures et accomplir différents objectifs pour déverrouiller les niveaux suivants. Le gameplay est assez simple : les flèches directionnelles (ou la manette) pour tourner le skater, une touche pour sauter, une autre pour réaliser des slides (figure où la planche glisse sur l'arête d'un rail, d'une marche, d'une rampe...), une troisième pour les figures de grab (figures acrobatiques où le skater tient sa planche tout en maintenant une posture acrobatique) et une dernière pour les figures de flip (figures où l'on fait tourner la planche).
Malgré un très bon 3ème épisode (10/10 sur GameSpot), à partir du 4ème, c'est le début de la chute. En effet, malgré une nouveauté évidente dans le mode carrière (la possibilité de se ballader et de recevoir des objectifs par les passants) la série commence à s'essoufler inéluctablement. C'est alors qu'Activision pense à changer de nom. On passe alors de Tony Hawk Pro Skater à Tony Hawk Underground. Seulement 2 épisodes pour cette série car le succès n'est pas aussi retentissant qu'avec les précédents. Comme quoi un changement de nom ne marche pas à tous les coups.
Ce n'est pas pour autant qu'Activision revient aux 'Pro Skater' ! Il passe à Tony Hawk American Wasteland. Petite révolution car c'est la première fois qu'un Tony Hawk se se déroule dans un seul niveau immense : Los Angeles. Viendra à la suite de celui-ci Tony Hawk's American Sk8land. Alors que le 8ème volet 'officiel' des aventures de Tony Hawk sort sur XBOX 360 et PS3, la Wii accueille son propre épisode : Tony Hawk's Donwhill Jam qui s'inspire du jeu préféré de Tony Hawk lui-même : Skate or Die ! Une maniabilité revue pour la Wiimote et un jeu développé par Toys for Bob, qui a déjà développé Disney's Extreme Skate Adventure et Madagascar. Il est en fait une sorte de spin-off des Tony Hawk, exclusivement réservé aux consoles Nintendo.
Des courses en folies !
Qu'on se le dise, ce Tony Hawk n'a absolument pas le même profil que les autres. Il n'y a aucun niveau 'plat'. Entendez par 'plat' de niveaux exclusivement réservés aux figures, comme des skate parc ou autre. Ce sont uniquement des descentes, des descentes, des descentes ! Bien sûr plusieurs sortes de descentes sont disponibles, mais toujours est-il que cela peut devenir lassant de descendre sans arrêt.Le jeu se divise en deux modes principaux : Défi de descente (solo) et Multijoueurs (multi). Le mode solo se divise en 8 épreuves réparties de manière aléatoire dans les différents niveaux. Le mode multi quant à lui est divisé en 6 catégories bien distinctes :
- Aléatoire : ce n'est pas vraiment une catégorie car en choisissant ce mode vous laissez choisir le jeu à votre place à quelle catégorie vous allez jouer.
- Course : comme son nom l'indique, il s'agit de courses contre ses amis où les scores sont superlus. Il suffit juste d'arriver premier en bas de la piste.
- Slalom : dans ce mode de jeu, il faudra passer des portes bleues pour gagner un maximum de temps et celui qui finira la course avec le plus de temps restant au compteur aura gagné.
- Trick : contrairement au mode 'Course' il faut ici faire le plus gros score possible pour gagner en faisant les plus belles mais aussi les plus longues figures possibles.
- Vole la tête : ici, il faut 'garder la tête' dans les deux sens du terme. En effet, quand tu as la tête dans la course (quand tu es premier) tu as une tête (sur tes épaules). Alors que quand tu es deuxième, t'as plus de tête ! C'est balo !
- Elimicourse : les joueurs à la traîne se retrouvent éliminés au fur et à mesure de la course. Il faut rester dans le peloton de tête ou dire bye bye à la course.
Tous les lieux sont disponibles pour chacun des modes, et la plupart des épreuves multi sont disponibles en solo.
Vous aurez sans doute remarqué le mot qui revient le plus souvent, c'est le mot 'course'. Ne vous y trompez pas, ce Tony Hawk est bel et bien un jeu de course pur et dur. Même si quelques épreuves pourraient peut-être vous évoquer une vague idée de jeu de skate, la majorité des épreuves sont des courses. Par course, il y a bien sûr l'idée de jeu de voiture qui est lancée. Rien qu'à la manière d'y jouer, on sent déjà que ce jeu se rapproche d'un jeu de courses de voitures. C'est ce que nous allons voir dans la partie suivante.
Une Wiimote seule... pour plus de maniabilité ?
Qu'on se le dise tout de suite, la prise en main de Tony Hawk's Downhill Jam reste une des plus difficile de tout le line-up de lancement de la Wii. Une intuitivité (est-ce que ce mot existe ? Ou a-t-il été inventé avec la Wii ?) vraiment douteuse dans les premiers instants de jeu. On se demande même si on arrivera un jour à se faire l'extrême sensibilité de la Wiimote pendant les virages. La tentation de tourner avec le stick multidirectionnelle est tellement grande qu'on le fait pendant les premières courses. Après, on voit bien que ça ne marche pas alors on tourne la Wiimote. C'est là que cette maniabilité est déroutante, car dans un ancien Tony Hawk, on aurait eu ce reflexe de tourner la manette pour le faire tourner à l'écran, mais avec la Wiimote, on ne l'a pas. Ce qui est assez paradoxal sachant qu'avec la Wiimote, ça marche.Pour commencer, comme vous avez dû vous en douter, la Wiimote se tient à l'horizontale pour permettre de tourner, et les deux boutons les plus utilisés sont 1 et 2, contrairement à d'autres jeux. Au début du jeu, un tutorial vous est proposé (même imposé) pour apprendre les bases que voici :
Pour s'accroupir et prendre de la vitesse, il suffit de rester appuyé sur 2. Votre personnage dévalera les pentes à une vitesse folle ! Le deuxième mouvement enseigné est le ollie (ou le saut). Il faut alors maintenir 2 enfoncé et le relâcher. Il est aussi possible de faire un ollie au bout d'une rampe afin de gagner en hauteur ou en longueur (suivant le type rampe). Pendant que l'on effectue ces sauts, il est possible de faire des rotations en l'air simplement en inclinant la Wiimote à gauche ou à droite. Mais le mieux, c'est tout de même de 'grinder'. Pour cela, il faut placer un ollie à côté d'une rampe ou d'un rebord puis appuyer sur le bouton 1. En appuyant en même temps sur 1 et sur une direction du stick, vous effectuerez des grinds différents. Mais il faut aussi rester en équilibre pendant un grind, il faudra alors pencher la Wiimote d'un côté ou d'un autre pour maintenir le personnage sur la rampe. On peut aussi frapper les concurrents en appuyant sur 1 ou sur les flèches gauche ou droite du stick.
Vous pensiez en avoir fini avec les manipulations ? Nous n'en sommes qu'à la moitié ! Maintenant c'est au tour des figures acrobatiques d'être examinées au peigne fin. Commençons par les 'grabs' : déjà, il faut être en l'air. Une fois en l'air vous devrez maintenir '2' enfoncé tout en appuyant sur une des flèches du stick. Chaque flèche correspond à un grab différent, et plus on reste appuyé sur 2, plus le grab durera longtemps et plus le score sera élevé. Viennent ensuite les flips, qui partent sur la même base que les grabs : être en l'air. Il suffira ensuite d'appuyer simultanément sur 1 et sur une flèche du stick, et comme pour les grabs, chaque flèche correspond à un flip différent. Et pour finir, on parlera des 'No Comply' qui sont en fait une figure où on pose soudain le pied avant à terre et on claque le tail. Une fois cette impulsions données, on peut faire faire n'importe quoi à la planche (ollie, flip, 3-6 flip... back ou front).
Vous n'avez rien compris ? Au début c'est normal, mais après, ça vient tout seul et le jeu devient vraiment intuitif et fun.
Un dernier flip en conclusion !
Reprenons, si vous le voulez bien, point par point les différentes notes que l'on peut donner. Encore une fois sans le vouloir, (voir le test de Rayman Contre Les Lapins Crétins) l'idée des graphismes a été soigneusement évincée (à force on va me taper sur les doigts). Pourtant, c'est un environnement tout à fait correct qui nous est présenté. Haut en couleurs et en gaité, les personnages ont des traits un peu exagérés par moments qui les inclut parfaitement dans l'ambiance un peu déjantée du jeu. Ce n'est pas une révolution gaphique, mais ça casse l'image des autres Tony Hawk pour une image plus 'punk'.La jouabilité est encore une fois le point fort du jeu (étonnant pout un jeu Wii) ! Cependant, la prise en main un peu plus dérangeante que pour les autres jeux ne permet pas un fun assuré dès les premières secondes. Il faudra attendre quelques parties pour pouvoir profiter à fond de ce jeu qui le mérite. Car en multijoueurs, c'est vraiment un bon jeu.
Si on s'y prend comme il faut, le jeu peut devenir terriblement attrayant. Ce qu'il faut comprendre à travers cette phrase c'est que le jeu, une fois pris en main comme il faut, peut devenir une drogue pour certains, mais même si ça ne va pas jusque là, on peut s'y attacher plus vite qu'on le ne croit. Addiction en vue ? Certainement pour beaucoup de personnes.
Les musiques sont propres à l'univers de Tony Hawk, ce que l'on peut déplorer un peu. Si on propose un jeu exclusif pourquoi ne pas proposer des musiques qui nous surprendrait un tant soit peu ? Après, cela vient peut-être du style de musique très particulier qui est dans le jeu. Certains aiment, d'autres pas. C'est comme tout. Cependant, seules les petites interviews avant chaque courses en mode solo sont intéressantes et marrantes quoiqu'un peu lassantes sur la fin et les bruitages sont assez bons. Tout de même une petite déception de ce côté-ci.
Une durée de vie tout à fait honnête avec une difficulté croissante qui se fait ressentir. Même si tout est débloqué assez rapidement, il reste la possible de refaire la quarantaine de circuits disponibles avec d'autres personnages, ce qui en soi est un peu inutile et lassant. Il reste alors le multijoueurs plutôt intéressant, quoiqu'un peu flou quand il s'agit de certains circuits. Mais ça reste tout de même un bon moment à passer entre amis.
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