Un jour, je serai mécanicien !
Si certaines petites filles peuvent souhaiter de devenir vétérinaires, certains garçons préfèrent sans doute prendre soin des voitures. En développant son nouveau jeu, le studio Kando a pensé à ceux qui ont caressé le rêve d’entrer dans une écurie de course comme mécanicien, et leur propose de prendre leur avenir en main en apprenant quelques-uns des rudiments du métier, en prenant le contrôle d’un jeune homme plein d’espoir. C’est notre héros, un mécanicien inexpérimenté mais prometteur, plutôt sûr de lui en ce qui concerne ses talents. Vraiment pratique quand on cherche comme lui à être le meilleur dans un domaine qui le passionne totalement. En effet, fou d’automobiles, il ne rechigne jamais devant la complexité d’une tâche.Le Capitaine Bob sera votre premier employeur et mentor, enclin à vous apprendre les rudiments de la mécanique et toujours prêt à vous conseiller dans les moments les plus difficiles qui seront à surmonter. Et il y en aura, puisqu’en plus des « simples » missions de rafistolage de voitures vous suivrez le fil d’un scénario pour le moins intrigant. Notre jeune héros est en effet recherché de près par la police en la personne de l’inspecteur La Gardia, qui fait partie du département de Police de Los Angeles depuis près de 25 ans, car il se trouve que son copain a eu un accident mortel lors d’une course. Or la voiture est finalement mise en cause, cette même voiture qu’en tant que mécano il avait lui-même préparée pour la route. Votre comportement sera donc de faire profil bas pendant un certain temps, sans pour autant oublier de prouver votre valeur et entrer dans des garages toujours plus prestigieux. Cette intrigue parallèle à vos missions ne vole pas très haut mais est bien construite. Elle sera alors un bon moyen de vous convaincre d’aller de l’avant pour en savoir toujours plus sur la situation de l’enquête et aussi pour voir l’évolution du héros dans son environnement.
Votre carrière vous permettra de rencontrer des individus tels que Anna, qui travaille dans l’une des plus célèbres écuries de course de Los Angeles : l’écurie Marshall, mais aussi les autres patrons de garage qui vous emploieront. Tous feront partie du paysage du jeu, et ce qu’on retiendra c’est que si les personnages sont sympathiques, ils souffrent malheureusement d’un design cartoonesque plat et plutôt fade. En comparaison les voitures profitent d’une belle modélisation en 3D.
Voitures modèles réduits
Quatre types de voitures exactement sont à découvrir : Berline, 4x4, Sportive et Légende. Chacune possède un style propre et à chaque mission le travail de mécano s’effectue sur l’ensemble des parties de la voiture. On commencera d’abord par remplacer les boulons, les vis, les roues, puis viendra le tour de la carrosserie et des éléments plus « vitaux », du genre le moteur, les plaquettes de frein ou encore le pot d’échappement. Pareil à un jeu tel que Trauma Center, vous aurez pas moins de dix outils à disposition. Un certain doigté sera requis pour les manipulations de précision mais de manière générale les interactions finiront par devenir assez répétitives. On est alors d’autant plus heureux lorsqu’on finit par obtenir dans notre boîte à outils une clef à molette qui enlève les boulons sans effort, de même qu’un tournevis lui aussi en version automatique. Mais cela reste bien peu face à la routine qui nous submerge.Par contre si les missions finissent par taper sur les nerfs, il nous reste notre petit garage personnel. En début de jeu Captain Bob nous a en effet offert une voiture parmi les quatre précédemment cités, ce qui nous permet à la fois de nous entraîner mais aussi de nous faire plaisir en affinant notre style choisi. Et de même qu’il y a quatre voitures, quatre styles sont disponibles dans le magasin pour chaque élément qu’on souhaite modifier. On peut donc à loisir surbaisser sa voiture, élargir les ailes, ajouter un aileron, peindre un motif sur les portières, mais aussi changer les roues, le moteur, les essieux, les pots d’échappement, etc. Les choix sont vraiment nombreux avec pour finalité une place sur le podium lors des compétitions qui mettent un peu de piment dans les haricots. Huit concours 'Custom Show' ont lieu à différents moments dans la ville. Cependant, de l’argent sera nécessaire pour arriver à vous procurer tous les éléments rêvés. Et pour cela vous aurez besoin des missions.
Le système fonctionne comme suit : vous avez un nombre de crédit défini au début de l’opération, et plus votre intervention sur la voiture prend du temps plus vous perdez d’argent. Et comme les épisodes se suivent, il arrive parfois qu’on en soit à un épisode du « Custom Show ». Si vous n’avez pas assez de moyens pour vous offrir l’aileron de votre rêve avant de participer à l’épreuve, pas de problème puisqu’il vous suffit d’aller aux archives et de refaire une mission pour remplir votre bourse à nouveau. Dès lors que la voiture façonnée parmi des milliers de possibilités et le bolide admiré sous tous ses angles, vous apprécierez enfin votre travail jusqu’à ce que vous souffriez, en plus de la répétition du gameplay, de l’interface du jeu.
Y’a un gnon sur ma carrosserie
L’interface a beau avoir l’air simple et intuitive, on se rend compte que parfois il nous arrive de ne pas être vraiment maître de nos actions. Et c’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit des achats en magasins car la séparation entre l’acte de vendre et l’acte d’acheter n’est pas clairement établie. Ainsi pour qui s’imagine qu’on peut avoir plusieurs voitures dans son garage et pouf, voilà qu’on vend son engin alors qu’on s’imaginait en acheter un autre ! Et l’astuce du type j’éteins vite la console ne marchera pas car la cartouche enregistre en temps réel ce genre d’interactions. Ce qui fait également qu’une seule sauvegarde de partie est possible. Répartis sur la partie supérieure et inférieure de l’écran, le choix des outils sera parfois délicat car il arrive souvent de ripper sur un ustensile qu’on n’avait pas dans l’intention de prendre, et il faut alors refaire une manœuvre pour choisir le bon. Et il est encore plus énervant de devoir reprendre ses gants à chaque fois qu’on veut ajouter un élément sur une voiture, que ce soit une vis, un boulon, ou même de la carrosserie.Mais ce ne sont pas les seules choses critiquables car à cela s’ajoute la frustration de ne pas voir les éléments que l’on achète. On se sent donc presque obligé de prendre chaque jante ou chaque kit de peinture pour les tester les uns après les autres et enfin choisir le sien. Cette occupation vous prendra donc un certain temps pour peu que vous vous attachiez à votre création. Ce qui, ajouté aux quelques 74 épisodes du jeu, offre une durée de vie assez alléchante.
Dans un domaine différent mais tout aussi important, les musiques sont également peu satisfaisantes. Elles remplissent bien leur rôle d’ambiance mais s’avèrent trop semblables à la longue, surtout lors des missions où elles sont particulièrement lancinantes. Sinon on a aussi droit à quelques bruitages assez réalistes. Reste le vocabulaire utilisé lors des missions. Vos patrons vous secondent toujours pour que vous suiviez les objectifs à la lettre et c’est alors qu’on en oublierait presque les musiques tellement on se pose les questions de savoir ce qu’est un spoiler, ou l’endroit où se trouve la jupe arrière. Une délicate attention que de vouloir nous inculquer quelques mots du jargon de mécanicien, mais ce sera parfois au prix de nombreux efforts pour découvrir au stylet la zone recherchée.
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