Là où y'a d'la gêne, y'a (presque) plus d'plaisir...
Alors on peut demander à Suzak pourquoi le stylet a ainsi été choisi et surtout abusé de la sorte : on ne gagne rien par rapport aux jeux nécessitant l'utilisation de boutons. Le jeu doit se trouver simplifié par le tactile, l'expérience ne peut pas s'en ressentir : chaque personnage (on en compte 8) a sa propre aptitude : le chercheur voit des passages secrets, le peintre peut dessiner des blocs de pierre, le cosmonaute a un utile rayon laser, et le Purple Wind peut donner de gros coups d'épaule. Il faudra combiner tous ces éléments pour progresser dans le jeu.On ne parle pas des coffres dont le contenu ne nous sera offert qu'une fois le mini-jeu inclus à l'intérieur est gagné. Le fait est que ces mini-jeux ne sont pas originaux. S'ils nous permettent d'enrichir Wario ou de lui remettre un goodies comme une carte du niveau, ils ne sont pas indispensables : on ne souffre pas vraiment si le mini-jeu n'est pas réussi. Après quelques secondes, le coffre est de nouveau disponible et on peut tenter sa chance de nouveau, la console choisissant 'aléatoirement' (tout est relatif) le prochain mini-jeu à jouer.
Pour parcourir les 10 épisodes du jeu, il faudra non seulement faire preuve de dextérité, mais aussi de patience : il y a beaucoup à lire dans Master of Desguise, et si bien entendu ça aide à suivre l'histoire, le jeu manque globalement de petites scènes vraiment sympa. Est-ce qu'on aurait eu un budget limité pour mener le développement de ce jeu à terme ?
Encore des problèmes ?
Car ce n'est en effet pas le seul problème dont souffre Wario : Master of Desguise, on peut aussi reprocher au jeu d'être un peu mou, avec plus d'une heure pour compléter un niveau. Pas tant qu'on ait beaucoup à faire, mais il faut beaucoup se promener et réflechir pour compléter les énigmes et avancer à la salle suivante. De plus, le jeu a du mal à se renouveler, après le plaisir de la découverte passé : on se contente de finalement toujours faire les mêmes choses, ce qui se révèle vite ennuyeux. De niveau en niveau, si les décors changent, les principes restent les mêmes : les lustres continuent à tomber sous vos coups de rayon laser par exemple. C'est drôle une fois, ensuite...S'il faut une quinzaine d'heures pour boucler la quête principale, on n'a ensuite aucune raison de vraiment vouloir y revenir : là encore, on sent le développement serré au niveau des extras. Pas de mini-jeux à essayer en multijoueurs, pas de jeux annexes une fois le jeu terminé. On attend un peu plus de la part de Nintendo, on a sans doute été pourri gâté dans notre jeunesse, mais le fait est là : Wario Master of Desguise laisse un arrière-goût d'inachevé.
T'as vraiment pas aimé alors ?
Wario : Master of Desguise partait d'une bonne idée, à savoir permettre de changer de déguisement rapidement avec le stylet de la Nintendo DS. Malheureusement, comme ça ne marche pas toujours et que nos parties sont chronométrées, on s'énerve un peu. Heureusement qu'on peut sauvegarder à n'importe quel moment pour faire une pause et éteindre la console, ce qui est bien vu de la part de Nintendo, d'ailleurs.Les graphismes sont simples, mais divers : chaque épisode nous emmène dans un environnement différent. On ne peut encore une fois que regretter le manque d'animation des ennemis et la répétition dont souffrent certains éléments. Avouons aussi que parfois, trouver le petit passage qui va bien nous fait tourner en rond pendant de longs moments, ce qui n'a plus rien d'amusant non plus après le 4e monde, c'est certain !
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