Le marché des jeux vidéo est en train de s'enfermer dans un cercle vicieux, dirigé par le géant marketing Sony. Un cercle vicieux, oui, car qu'on soit clair, la Playstation 2 n'est pas une console de jeux. Pas au sens où la NES; la Megadrive, la Super Nintendo,… l'ont été. Monsieur Walkman ne séduit pas les joueurs ricains ou autres par les capacités de sa Playstation 2, mais bien par sa puissante réputation, basée sur du vent. La Playstation, une machine pour ados/adultes ? Laissez moi rire, pas plus que la N64, pas plus que la Super Nintendo. Le joueur, enfin disons le vrai joueur, recherche avant tout les bons jeux, qu'ils soient naïfs ou pas. Quand un jeu est bon il est bon. Ce ne sont pas les pseudos jeux "adultes" (je dirais plutôt jeux "pour connards") encensés sur Playstation qui ont fait venir le joueur. Non monsieur Sony, vous croyez nous faire avaler quoi ?
Le piratage fut la clef de l'écrasante domination de la Play One. Puis une efficace stratégie a étendu le succès, et explique ce qui se voit aujourd'hui : la Play 2 se vend car Sony fait parler d'elle. Tant mieux pour eux, me direz vous. Tant pis pour nous, vous répondrai-je. En effet, Nintendo, il faut bien l'admettre, est médiocre au niveau du marketing. Par contre niveau ludique c'est l'extase, c'est sûr, mais voyez vous, le Parigaud jeune banlieusard achètera plutôt la console qu'il voit à la télé sur les panneaux publicitaires des terrains de foot, ou pendant la pub entre les épisodes de X-Files. C'est triste à dire, mais ce public innocent et coupable à la fois est la cause de ce qui arrive. Et Nintendo n'a rien fait pour changer ça. Ou du moins n'a rien pu faire.
Francis Cabrel a raison lorsqu'il chante "La Corrida" : est-ce que ce monde est sérieux ? Et attention, je ne parle pas seulement au niveau du jeux vidéo, car plus profondément, où sont passées les vraies valeurs ? Je fais ici le procès de notre, de ma génération. Nous ne savons plus apprécier la Vie au sens propre du thème. J'ai passé du temps sur le net, j'ai passé du temps devant mes consoles, et je pense que je suis surtout passé à côté de beaucoup de choses. Et je ne suis pas le seul. Je suis las du jeu vidéo. Oui, je l'ai dit. Maintenant quand je joue je m'emmerde. Le fun n'y est plus, non seulement parce que je progresse mentalement mais aussi et surtout parce que les jeux deviennent comme les programmes TV : vides et inintéressants. Cependant, comme pour ces même programmes, il y a des exceptions. Les jeux Nintendo par exemple me donne toujours du plaisir. Certains jeux Sega, aussi. Et quelques autres perles. Mais finalement, je regrette l'époque de la Super Nintendo, non pas parce que "les jeux étaient vraiment meilleurs", mais bien parce que le marché était bien moins saturé et les productions bien plus originales. Conclusion qui s'applique aussi au marché de la musique. Techno à deux sous (les gars, c'est du bruit la techno, de la merde en branche), variété pourrie, rap inutile et surexploité, rock oublié,... Est-ce que ce monde est sérieux ? J'en doute.
Il n'y a pas si longtemps, je me suis découvert -vraiment- amoureux. Une fille, celle dont j'ai toujours rêvée. Et c'est ainsi que j'ai enfin commencé à vraiment réfléchir. Le monde est dans une phase de transition. Une phase de creux, dans laquelle Sony n'est finalement qu'un acteur, au même titre que Nintendo, Microsoft, Sega, IBM, France Telecom, Mercedes, et toute autre entreprise. Il ne manque quand on y pense qu'une seule chose pour que cette situation évolue, en mieux, certainement. Certains ont déjà commencé à mettre en place, ou du moins à essayer d'appliquer cette chose.
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