Dossier
1997-2002 : les errements de Konami, ou comment une saga peut perdre son âme
La période 1997-2202 correspond à un époque mitigée pour la saga. Elle verra l'accouchement de grands titres comme Symphony of the night, mais aussi de grosses déceptions sur les consoles Nintendo et notamment sur Nintendo 64, qui jamais ne bénéficiera d'un épisode de la saga digne de ses capacités. De déception en déception, Konami est au fond du gouffre, jusqu'à la résurrection sur GBA…1997 : les 32 bits prennent le relais : sortie de CASTLEVANIA, Symphony of the Night
En 1997, la bataille Saturn/Playstation bat son plein, avec la victoire écrasante que l'on connaît. Konami faisant fi de tout cela, l'éditeur japonais adapte sa saga sur les 2 consoles. Résultat, la Saturn obtient 2 niveaux supplémentaires. Mis à part ces considérations, ce Castlevania marque un tournant majeur de la saga : le côté RPG est la totalement intégré, avec gains de points d'expérience, gestion d'inventaire, magie…la progression est non linéaire, vous vous rendez un peu ou vous le désirez à partir du moment où vos pouvoirs le permet.Dans cet épisode vous incarnez Alucard, fils renégat de Dracula. Sa mission est de remettre dans le droit chemin Richter Belmont, passé du côté de l'ennemi pour des raisons encore inconnu. La réalisation est superbe, les musiques inégales (des thèmes magistraux et d'autres de moyenne facture). Un épisode clé, qui marque l'entrée de la saga dans l'ère des 32 bits de la plus belle des manières et confirme que la 2d a encore de beaux jours devant elle.
1998 : retour gâché sur portable : sortie de CASTLEVANIA LEGENDS
Après le flamboyant Symphony of the night, Konami décide de réadapter sa saga à la game boy de Nintendo, malheureusement pas pour le meilleur. Vous incarnez Sonia Belmont, premier membre de la famille à avoir jamais affronter Dracula. Vous effectuez donc un véritable retour aux sources dans cet épisode, et c'est bien la son seul intérêt. Toutes les tares du premier épisode Gameboy sont de retour : réalisation moyenne, mauvaise maniabilité, bref on retombe dans tous les travers de Castlevania Adventure sorti 7 ans auparavant ! La 2e grande déception de la saga.1999 : la 3D fait son arrivée : sortie de CASTLEVANIA 64
Enfin de retour sur la console phare de Nintendo, la Nintendo 64, ce Castlevania s'annonçait démentiel. La saga rentrait dans l'ère de la 3D, passage qui semblait plus que jamais obligé. Bien mal en a pris à Konami, car cet épisode est décevant en tous points : graphismes bâclés, musiques décevantes, mauvaise maniabilité et jeu ultra répétitif. Le seul grand moment pour moi est dans la musique d'introduction, avec une partition de violon fabuleuse qui nous laissait augurer du meilleur. Malheureusement tel ne fût pas le cas, et Konami nous décevait d'autant plus.1999 : Nintendo 64 2e tentative : sortie de CASTLEVANIA, Legacy of Darkness
Sorti peu après le décevant Castlevania 64, ce Legacy of Darkness se devait de remettre les pendules à l'heure. Plus de Belmont à l'horizon, vous incarnez Cornell, un loup-garou bien décidé à empêcher la résurrection du comte Dracula. Des graphismes un peu meilleurs, c'est la seule évolution majeure que l'on pourra tirer de ce nouvel opus Nintendo 64. Konami n'a plus la côte sur consoles Nintendo après 3 flops consécutifs, et le fan de la saga se doit alors de se faire une raison : la magie de Castlevania a bel et bien disparu…2000 : la tentative de retour avortée : annulation du projet CASTLEVANIA RESSURECTION
Prévu sur Dreamcast, cet épisode ne verra finalement jamais le jour, malgré les nombreuses protestations de la communauté de fans. Raison évoquée : développement décevant, en deçà des attentes de Konami. On a bien du mal à y croire, quant on voit l'avancée des 2 Castlevania sur Nintendo 64, qui eux sont bel et bien sortis malgré leurs réalisations plus que décevantes.Il ne faut voir derrière tout ça qu'une histoire de gros sous, la Dreamcast n'ayant jamais vraiment décollé en termes de vente. Konami aurait donc définitivement abandonné sa saga mythique.
2001 : l'ovni sur Playstation : sortie de CASTLEVANIA CHRONICLES
Castlevania Chronicles est un épisode ovni de la saga. Sorti sur Playstation, il vous propose d'incarner Simon Belmont dans un espèce de remake du tout premier Castlevania sur Nes. Deux modes de jeu, des graphismes corrects et des reprises des principaux thèmes musicaux sont au programme. Konami a sans doute voulu avec cet épisode faire parler le vieil adage " c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ". Pari à moitié réussi, car même si les fans ont trouvé un plaisir dans cet épisode plein de clin d'œil, on attend impatiemment l'épisode qui fera rebondir la saga.2001 : la Rédemption sur GBA : sortie de CASTLEVANIA, Circle of the Moon
Au vu des flops précédents, on craignait le pire quant au retour de la saga sur la console portable nouvelle génération de Nintendo. Quelle erreur ! Cet épisode marque véritablement le retour à la série mythique, en reprenant le principe très apprécié des gamers de " Symphony of the night ", avec ses aspects action RPG et sa progression non linéaire.Vous incarnez Nathan Graves, et votre but est évidemment la destruction du comte Dracula. La réalisation est grandiose, avec des graphismes superbes et des thèmes musicaux qui refont enfin honneur à la série. Cet épisode a fait renaître l'engouement envers la saga mythique, et personne au grands jamais ne s'en plaindra.
2002 : la confirmation du mythe : CASTLEVANIA, Harmony of Dissonance
Dans ce nouvel épisode sur GBA, Konami revient à ses classiques. Vous incarnez Juste Belmont, un des nombreux membres du clan si cher à Dracula. Cet épisode est moins orienté RPG que son prédécesseur " Circle of the Moon ", même si la gestion d'objets divers et de magie est encore bien présente. Certains clins d'œil à la série émane le jeu (notamment au niveau des décors), bref on est dans un Castlevania du plus pur style. La réalisation est somptueuse, malgré des thèmes musicaux un peu en deçà de leur qualité habituelle. La maniabilité est excellente, le plaisir de jeu toujours présente, bref cet épisode fait honneur à la saga malgré son manque d'innovation.
Castlevania a bercé l’enfance de ceux qui, comme moi, ont commencé à jouer comme des damnés dès leurs plus tendres années. Une saga unique, des souvenirs vidéoludiques inoubliables, tels sont les sentiments que doit ressentir le joueur qui s’est complètement immergé dans l’univers du clan Belmont et de sa pourchasse incessante des forces du mal, personnifié par le mythique Dracula. Alors oui tout n’a pas été parfait, mais Konami a toujours su faire renaître sa saga même lorsque les fans les plus avertis n’y croyaient plus. On attend maintenant avec envie (et une pointe de fébrilité) un éventuel portage sur de la saga sur Gamecube. Un véritable cadeau pour tous les gamers, et un retour aux sources qui serait plus que salutaire, qu’en dites-vous monsieur Konami ?
- « Page Précédente
- 123
- Page suivante »
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.