Test de Tales of Graces f remastered : Le retour de la grande aventure
Asbel et les autres reviennent dans une aventure trépidante. Parviendront-ils à sauver Richard, le royaume et le monde ?
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Le destin d’Asbel, Hubert, Richard et Sophie…
L’histoire débute alors qu’Asbel et Hubert, les deux fils du duc de Lant, sont enfants. Au gré de leurs jeux, ils se retrouvent dans une clairière où ils rencontrent Sophie, une jeune fille aux cheveux roses qui ne sait pas qui elle est ni d’où elle vient (c’est d’ailleurs Asbel qui lui donne le nom de Sophie). Les événements s'enchaînent, une étrange visite permet à Asbel de se nouer d’amitié avec Richard, qui n’est autre que le Prince du royaume. Mais alors qu’Asbel doit rejoindre Richard, les enfants se font attaquer par une immense créature démoniaque.A son réveil, Asbel apprend qu’Hubert a été vendu par ses parents à une famille de Strahta, la nation voisine ; que Sophie est morte en les sauvant et en battant la créature ; que Richard est sain et sauf mais confiné dans ses appartements. Asbel, en pleine révolte face à la vente de son frère, décide de quitter Lant pour s’engager comme Chevalier du royaume.
Comme souvent avec la saga Tales of, résumer un opus s’avère une chose délicate. Les rebondissements sont nombreux, les retrouvailles vont de paire avec les trahisons, les complots et les secrets. L’intrigue de Tales of Graces f est nettement plus riche que ces quelques lignes. Force est cependant de constater que même si le jeu (grâce aux polissages du remaster) est plutôt beau, certains rebondissements ont un peu vieilli.
Cependant, ne vous y fiez pas totalement, le jeu propose plus qu’il n’y parait, avec notamment “Lignée et Héritage”, un endgame avec quelques petites surprises scénaristiques.
Du neuf avec du vieux ?
Comment rendre l’expérience d’un JRPG le plus accessible possible ? A plus forte raison quand ce JRPG date de la fin des années 2000 ? Bien entendu, cela passe par un petit lifting graphique : les textures sont plus belles, les personnages ont été légèrement retouchés, la fluidité des animations aussi. Mais ce n’est pas l’essentiel. Parce qu’un JRPG, c’est aussi sa difficulté, ses combats et son système de progression. Ces différents aspects sont aussi parfois les plus complexes et hermétiques, demandant des phases de farming rébarbatives par exemple.Tout ceci est contourné grâce à une idée simple : donner accès au “New Game +” dès le début. Ou plutôt au Magasin +. Dans la saga des Tales of, il existe un système de points, plus ou moins caché selon l’opus, vous octroyant des points que vous pouvez ensuite dépenser lorsque vous lancerez votre New Game +. Dans les items à acheter pour votre seconde partie : doubler l’expérience, la quintupler (vous pouvez cumuler les deux), gagner plus d’argent, de points pour débloquer des artes (nous y reviendrons), de la place en plus dans votre inventaire, etc. Habituellement, gagner des points nécessite de beaucoup farmer, pour ensuite espérer faire une seconde partie beaucoup plus simple.
Rendre l’expérience Tales of Graces f accessible à tous passe ici par rendre accessible le magasin + dès le lancement de votre première partie, avec un total de plus de 3000 points à dépenser, ce qui vous permet d’acheter l’intégralité des items proposés. A vous la partie à l’expérience quintuplé ou plus, à l’argent illimité… Mais pas uniquement ! Car vous débloquez aussi des bonus une fois la partie lancée, vous donnant accès à d’autres items intéressants. Alors bien sûr, pour les puristes, il s’agit d’une forme d’hérésie, puisque vous n’avez pas à farmer, pas à vendre mille objets pour acheter l’épée qui vous fait envie, etc. Mais globalement ça vous permet aussi de vous lancer dans l’aventure sans trop vous poser de questions, tout en profitant au maximum de l’expérience.
Et n’oubliez pas : aucune de ces options n’est obligatoire. Rien ne vous empêche de n’en activer aucune et de profiter de l’expérience so 2012 du jeu !
Arpenter le monde…
Tales of Graces f remastered s’inscrit dans la droite lignée des précédents opus et de la franchise. Le gameplay est alors assez semblable d’un titre à un autre, avec certaines variations. Pour cet opus, on retrouve les monstres qui se baladent dans les environnements : les toucher enclenche un combat. Côté progression, la carte est faite d’une succession d’écran dans lequel vous pouvez vous promener, essayer de trouver toutes les portes plus ou moins cachées, les coffres, etc.Le scénario ménage des moments d’exploration, où vous aurez quartier libre pour arpenter les routes du monde sans vous souciez de l’histoire. Mais globalement, le cheminement est assez linéaire (et vu le nombre de quêtes, l’intrigue et le reste, ce n’est pas plus mal, ça évite d’être trop rapidement perdu). Des quêtes annexes sont disponibles dans les auberges, consistant la plupart du temps à apporter tel ou tel objet, parfois au terme d’une mini quête. L’objectif est d’engranger des titres et des points pour débloquer les attaques et bonus qui vont bien.
Les titres, ce sont des sortes de badges qui s’obtiennent de différentes façons : au cours de l’histoire, en utilisant un certain nombre de fois telle ou telle attaque, en effectuant quelques quêtes annexes ou en regardant des saynètes (petits moments plutôt typé visual novel). Chaque titre contient cinq items, matérialisé par des étoiles. Cela peut être une nouvelle attaque ou un bonus passif de statistique. Ou encore un costume, pour la personnalisation de vos personnages. Une fois appris et maîtrisés, ces bonus vous sont acquis. Les points pour gagner des étoiles à vos titres sont à gagner dans les quêtes d’auberge mais aussi, et surtout !, en combat.
... et se battre pour lui
Les combats de la série Tales of sont très dynamiques : vous contrôlez un personnage qui va avoir plusieurs possibilités d’action. Ici, vous avez deux types d’arte (les attaques), A et E. Dans tous les cas, vos dégâts fonctionnent aux combo : plus vous pouvez taper (vous devez disposer des points nécessaires, indiqués à côté de votre barre de vie en combat, ils se rechargent quand vous esquivez ou ne faites rien) plus vous faites des combo et des dégâts importants.Il y a beaucoup de choses à l’écran : la barre de vie de vos quatre personnages, celle de break sur la gauche (indiquant la possibilité de faire des très grosses attaques ou d’en subir selon comment elle se remplit), les points pour les artes… Vous pouvez aussi ouvrir un menu et changer vos artes en combat, puisque vous pouvez n’en équiper que 4 (associé à X seul ou à X et une direction avec le joystick gauche). Ou encore changer la stratégie de vos alliés, car vous ne pouvez en contrôler qu’un. A cela s’ajoute, bien entendu, un menu pour les objets utilisables en combat ou de fuite, si le scénario le permet.
Tales of Graces f remastered a tout de l’action-RPG, d’une certaine façon. Ici pas de planification, juste de la baston pure, avec une petite touche de stratégie. D’autant que même si quatre combattants uniquement peuvent prendre part aux combats, vous en disposez, selon les moments de scénario, de six ou sept en tout. Ce qui vous permet de varier les plaisirs. Et là encore, la version remastered permet de jongler entre plusieurs types de combat (arte ou explosion) de façon à s’adapter à votre gameplay.
Il y aurait encore énormément de choses à vous expliquer : le mixeur pour récupérer certaines ressources selon conditions, les costumes et la personnalisation, le fait de changer le personnage qui se déplace sur la carte, etc. Cependant, de ce point de vue là, le remastered ne change pas grand chose à l’original. Nous constatons cependant une optimisation des combats, ce qui rend le jeu nettement plus accessible et montre bien l’effort fait par le studio pour proposer un véritable remastered.
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