Dossier Nintendo GameCube (NGC)
Il y a quelque chose de choquant quand on regarde ce que Nintendo a fait ces derniers mois de part et d'autre du Pacifique. De toute évidence, les résultats actuels semblent en tout cas montrer que c'est celui qui fait le plus de bruit qui a le plus de chance de remporter la bataille. Mais n'en disons pas plus et précipitons-nous dans les méandres du marketing GameCube : eh oui, ce n'est pas la première fois, ni la dernière, mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour vous parler de GameCube autant qu'on le peut !
14 septembre 2001 : une nouvelle console sort au Japon.
18 novembre 2001 : une nouvelle console sort aux Etats-Unis.
Pour deux événements similaires, Nintendo a choisi deux politiques commerciales complètement différentes. Au Japon, cette politique s'est organisée autour de la notion de qualité des titres disponibles au détriment de la quantité (et donc de la diversité comme nous le verrons). Aux Etats-Unis, avec le lancement au même moment d'une console concurrente, Nintendo n'a eu d'autre choix que de faire aussi bien, voire mieux, et on se retrouve donc avec une politique finalement complètement différente, même si l'ambition est la même des deux côtés de l'océan : faire connaître la GameCube et, si possible, la vendre !
C'est la conséquence directe de toute une série de choses, certaines dramatiques, dont l'issue peut aussi être attribuée à la faiblesse de Nintendo Co Ltd au niveau marketing.
Bref, pour voir la GameCube, il aura fallu être chanceux ET intéressé, et force est de reconnaître que le lancement de la NGC n'a pas vraiment passionné les foules.
A part ces trois jeux, rien. Longtemps critiquée, cette décision est pourtant considérée par Nintendo comme la seule vraiment plausible : cela permet d'exploiter le potentiel commercial de chaque jeu à son maximum. Reste que malheureusement, si on n'aime ni les jeux d'aventures ni les jeux de course, on n'a vraiment pas besoin de se ruer sur une GameCube !
Ajoutez à cela les risques d'un typhon sur l'archipel, ainsi que les craintes nées des attaques sur New York et Washington du 11 septembre (3 jours avant : rappelez-vous du traumatisme juste après que ces terribles tragédies ont eu lieu !), et vous comprendrez alors que le lancement de la GameCube n'avait vraiment pas de quoi enflammer les foules.
Cela nous donne un bilan moyen pour la nouvelle console de salon de Nintendo, un résultat qui néanmoins surprend beaucoup de monde : le titre plonge sous la barre des 14.000 yens, alors qu'il était quelques semaines plus tôt au-delà des 21.000 yen. Un tiers de baisse dans la cotation d'un titre, ca fait mal. La stratégie japonaise de faire peu de publicité, de ne pas susciter de scènes de panique dans les magasins comme on l'a vu pour une console de salon concurrente en mars 2000, n'aura pas payé. Ce n'est qu'un juste retour des choses : on récolte rarement ce qu'on n'a pas semé.
18 novembre 2001 : une nouvelle console sort aux Etats-Unis.
Pour deux événements similaires, Nintendo a choisi deux politiques commerciales complètement différentes. Au Japon, cette politique s'est organisée autour de la notion de qualité des titres disponibles au détriment de la quantité (et donc de la diversité comme nous le verrons). Aux Etats-Unis, avec le lancement au même moment d'une console concurrente, Nintendo n'a eu d'autre choix que de faire aussi bien, voire mieux, et on se retrouve donc avec une politique finalement complètement différente, même si l'ambition est la même des deux côtés de l'océan : faire connaître la GameCube et, si possible, la vendre !
Au Japon...
Reste qu'au Japon, les choses ne se sont pas passées aussi bien. En effet, les premières statistiques tablent sur des ventes de 300.000 consoles en un week-end, bien loin des optimistes estimations de Nintendo.C'est la conséquence directe de toute une série de choses, certaines dramatiques, dont l'issue peut aussi être attribuée à la faiblesse de Nintendo Co Ltd au niveau marketing.
Cherche pub désespérément
On aura eu du mal à trouver des traces de promotion de la GameCube au Japon, dans les dernières semaines précédant le lancement de la machine. Ainsi n'a-t-on pu voir la console que dans certains shows TV, ou sur certains stades de base-ball, notamment ceux de l'équipe fétiche des Japonais, où d'ailleurs Nintendo est actionnaire (Howard Lincoln s'occupe d'ailleurs de la gestion de cette équipe !).Bref, pour voir la GameCube, il aura fallu être chanceux ET intéressé, et force est de reconnaître que le lancement de la NGC n'a pas vraiment passionné les foules.
Cherche jeux désespérément
C'est un peu de la faute à Nintendo, qui a choisi de ne lancer sa console qu'avec trois jeux : deux jeux développés en interne, Luigi's Mansion et Wave Race, et un jeu de Sega, Super Monkey Ball.A part ces trois jeux, rien. Longtemps critiquée, cette décision est pourtant considérée par Nintendo comme la seule vraiment plausible : cela permet d'exploiter le potentiel commercial de chaque jeu à son maximum. Reste que malheureusement, si on n'aime ni les jeux d'aventures ni les jeux de course, on n'a vraiment pas besoin de se ruer sur une GameCube !
Cherche argent désespérément
On n'a d'autant moins envie de se ruer sur une GameCube quand on est japonais que là-bas, le mot récession économique est sur toutes les lèvres. Ca n'incite pas à acheter une console dont on n'a pas encore besoin, en raison du peu de titres disponibles qui ne correspondent pas forcément aux attentes de chacun.Ajoutez à cela les risques d'un typhon sur l'archipel, ainsi que les craintes nées des attaques sur New York et Washington du 11 septembre (3 jours avant : rappelez-vous du traumatisme juste après que ces terribles tragédies ont eu lieu !), et vous comprendrez alors que le lancement de la GameCube n'avait vraiment pas de quoi enflammer les foules.
Cela nous donne un bilan moyen pour la nouvelle console de salon de Nintendo, un résultat qui néanmoins surprend beaucoup de monde : le titre plonge sous la barre des 14.000 yens, alors qu'il était quelques semaines plus tôt au-delà des 21.000 yen. Un tiers de baisse dans la cotation d'un titre, ca fait mal. La stratégie japonaise de faire peu de publicité, de ne pas susciter de scènes de panique dans les magasins comme on l'a vu pour une console de salon concurrente en mars 2000, n'aura pas payé. Ce n'est qu'un juste retour des choses : on récolte rarement ce qu'on n'a pas semé.
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