Zelda Majora's Mask
Le prochain morceau auquel je souhaiterai m'attaquer est Zelda : autant Ocarina of Time a représenté un pas de géant en matière de jeu d'aventures en 3D, autant Majora's Mask a pu décevoir. Nintendo a transformé en atout marketing ce qui serait plus à mes yeux un défaut, à savoir l'utilisation du moteur 3D d'Ocarina. D'accord, ce moteur a sans doute nécessité deux ans de travail à lui seul, mais est-ce raisonnable de nous le ressortir à plusieurs sauces, en nous balancant un an plus tard une "suite" qui, rien que par le nom qu'elle véhicule, sera un carton ?
Certainement pas. C'est pourtant ce que Nintendo a fait avec son nouvel épisode de Zelda : on critiquait à Ocarina ses trop vastes étendues, et voilà que Nintendo nous ressert la même chose en guise de dessert, une atroce lune déminiaque en guise de background. Non, soyons sérieux, on a connu Nintendo bien plus novateur que cela.
Pendant longtemps, Zelda a été l'exemple par excellence de ce qu'on peut considérer comme un franchissement d'étape : de Zelda II à Zelda III, par exemple, le pas est énorme ! On peut considérer comme aussi incroyable le passage de Zelda III à Zelda IV.
On ne parle pas ici des jeux Zelda sur Game Boy : Zelda Link's Awakening et Zelda DX sont deux aventures similaires, mais pour la bonne cause, qui est de montrer le pouvoir du Game Boy Color avec un jeu extraordinaire. Ca change complètement la jouabilité du jeu, de passer du monochrome à la couleur ! Reste qu'on peut être un peu plus sceptique sur la dyptique Zelda lancée le mois dernier. Encore une fois, c'est le nom qui à lui seul fait vendre. Au niveau des jeux eux-mêmes, on pourra certainement faire de longs parallèles entre DX et Oracles.
La Raremania.
Il reste encore un domaine du jeu à mettre dans la balance, et pas des moindres. Cet argument, on l'a entendu maintes et maintes fois, et il est justifie. Prenez les jeux de Rare. Aussi magnifiques soient-ils, ils n'en sont pas moins le prolongement, au niveau scénaristique, de ce qu'on a pu découvrir avec Donkey Kong Country sur Super Nes au milieu des années 1990 : à l'époque, il fallait retrouver des figures d'animaux, des lettres, histoire d'ici trouver un Rhinocéros, là une vie supplémentaire...
Ce principe est réapparu sur la Nintendo 64 avec un jeu certes beau, mais finalement peu innovant : Banjo Kazooie. Dans cette aventure, la grande idée était de trouver des pièces de puzzle pour accéder aux niveaux suivants, de trouver des notes de musique pour acquérir de nouvelles fonctionnalités. Prenez la même recette et remplacez les notes par des extra-terrestres aux allures d'Ewoks, et vous obtenez Jet Force Gemini, dans un jeu où la recherche est tellement difficile que de nombreux joueurs n'arriveront jamais au bout (tout ca pour un morceau de vaisseau spatial).
Nintendo refera le coût cette année avec Banjo Tooie, la suite logique de Banjo-Kazooie. Mais attentions, ces trois jeux sont parmi mes préférés, je tenais simplement à dire qu'il ne faut pas y chercher d'innovations majeures.
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