Puissance-Advance : Depuis quand avez-vous le kit de développement de la GameBoy Advance ?
Christian Votava : Nous l’avons reçu en milieu d’année 2001.
Puissance-Advance : Pourquoi vous êtes-vous intéressé à la console ?
Christian Votava : Début 2001, LSP avait la volonté d’intégrer au sein de sa structure d’édition une équipe de développement en interne. La Game Boy nous semblait être une plateforme idéale pour commencer à internaliser du développement.
Puissance-Advance : Vous l’avez choisi pour sa simplicité et parce qu’elle demande moins de personnel ?
Christian Votava : Oui entre autres raisons – mais s’il est vrai qu’un développement sur Game Boy, ou Game Boy Advance nécessite une équipe de taille réduite, il n’empêche qu’il faut faire appel à des gens compétents en la matière si l’on veut développer des produits de qualité en respectant des délais.
Thomas Grellier : Pour en revenir à ta première question, il ne faut pas oublier que la GBA est la deuxième console du marché dans le monde et les pourcentages de croissance du dernier trimestre en constante augmentation sont là pour le prouver.
C’est aussi la console la moins chère du marché, cela nous permet de cibler un public très important d’un point de vue quantitatif et ce sur tous les marchés, Européens ou Américain où la console est fixée. Aujourd’hui il y a peu d’exemple de consoles qui se vendent aussi bien, à part la PS2 bien sûr.
Nous adaptons régulièrement des licences de majors Hollywoodiennes telles que Sony Pictures, Universal, etc…. et les licences dont nous avons fait l’acquisition jusqu’à présent s’adressent à des profils identiques à ceux que l’on retrouve chez les joueurs GBA.
Puissance-Advance : Un profil jeune ?
Thomas Grellier : Exactement. Traditionnellement, les 6-12 ans bien que je pense qu’avec l’arrivée d’un titre tel que CT Special Forces : Back to Hell nous touchons les gamers de tous âges comme le prouvent les nombreux courriers que nous recevons d’adolescents ou de jeunes adultes.
Puissance-Advance : Puisque l’on parle du prix, il se pose aussi le problème des périphériques, car la GBA, même si elle a des périphériques, ils ne sont pas indispensables, comme pour les consoles de salon où il nous faut des cartes mémoires, etc… ?
Thomas Grellier : C’est sûr qu’avec une GBA, on achète un produit qui est complet. C’est une console portable, en situation de quasi monopole, et qui est surtout proposée à un prix abordable. Quand on achète une console à plus de 200 €, en général il y a une phase de réflexion derrière, la GBA est rentrée dans les mœurs plus rapidement parce que les joueurs réfléchissent moins longtemps avant l’achat.
Puissance-Advance : Justement puisqu’on parle de monopole de la GBA, quel est votre avis sur les futurs téléphones-concoles portables de Nokia et Ericsson ? Pensez-vous qu'ils sont une réelle menace pour la portable de Nintendo ?
Thomas Grellier : On aura du mal à répondre à la place de Nintendo J mais notre avis, c’est que ces nouvelles plateformes constituent très clairement un nouvel acteur du marché, même si elles n’en sont pour l’instant qu’à leur tout débuts. Maintenant, il est difficile de parler de concurrence directe en terme de prix puisque que le N-Gage [le portable-console de Nokia, ndlr] a été annoncée à plus de 350 €. Il s’agit quand même d’un gros budget, qui n’est pas abordable pour tout le monde.
C’est tout de même un acteur vraiment important qu’il va falloir surveiller de près, et chez LSP nous ne sommes pas les derniers à nous y intéresser.
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