News
Après le succès de Mario + The Lapins crétins, Ubisoft Milan a le vent en poupe
Le succès du jeu rejaillit sur le studio milanais d'Ubisoft, qui semble promis à un brillant avenir. Un succès qui renforce la gouvernance actuelle de la famille Guillemot dans son bras de fer contre le groupe Bolloré.
News
Après les déboires des fuites initiales entourant le développement du jeu Mario + The Lapins Crétins Kingdom Battle qui avaient torpillé le moral des troupes, puis le purgatoire de l'E3 où l'équipe avait senti le début de l'intérêt entourant leur projet, la sortie commerciale du jeu et son succès à la fois critique et commercial emmène désormais les développeurs vers un éden savoureux. Ce succès, fêté au champagne, rejaillit tout particulièrement sur Ubisoft Milan, promis à un brillant avenir.
Pourquoi Milan ? David Soliani, le directeur créatif du jeu est Milanais et c'est Ubisoft Milan qui a opté finalement pour un mélange d'action/tactique et d'exploration, un choix qui a séduit Miyamoto. Enfin, c'est David Soliani qui a fait appel au compositeur Grant Kirkhope pour réaliser la bande-sonore, très réussie du jeu.
Le directeur artistique Davide Soliani a déclaré que "Mario + The Lapins Crétins était un jeu qui avait changé la donne pour Ubisoft Milan". Le directeur général, Dario Migliavacca, a ajouté:
Ce travail commun avec Nintendo ne sera pas le seul projet, puisque l'on sait qu'une association entre Square Enix avec son Final Fantasy et Ubisoft avec Assassin's Creed avait débuté et que les créatifs d'Ubisoft bossaient dessus. Un projet intéressant à suivre qui montre combien l'éditeur et son équipe dirigeante actuelle s'investit dans de vastes projets et partenariats parallèlement à son bras de fer qui l'oppose à son principal actionnaire Vivendi.
Si les actionnaires ont validé les résolutions prises lors du CA, notamment celui de permettre aux employés de participer à l'augmentation du capital, Vivendi a marqué de son véto la résolution 31, qui devait permettre la distribution d'actions gratuites aux employés, les fameuses Stock options, courantes dans l'industrie. Une décision que Yves Guillemot, le PDG d'Ubisoft, a brocardé dans un entretien auprès du journal Les Echos début septembre :
Pourquoi Milan ? David Soliani, le directeur créatif du jeu est Milanais et c'est Ubisoft Milan qui a opté finalement pour un mélange d'action/tactique et d'exploration, un choix qui a séduit Miyamoto. Enfin, c'est David Soliani qui a fait appel au compositeur Grant Kirkhope pour réaliser la bande-sonore, très réussie du jeu.
Le directeur artistique Davide Soliani a déclaré que "Mario + The Lapins Crétins était un jeu qui avait changé la donne pour Ubisoft Milan". Le directeur général, Dario Migliavacca, a ajouté:
Nous sentons vraiment que, en ce moment, toutes les étoiles sont bien alignées. Je viens de rencontrer hier mon patron, le directeur général de tous les studios, et nous sentons vraiment la confiance: le siège social, notre équipe éditoriale, Nintendo, les autres studios, les joueurs, la communauté. C'est une grande joie. Nous arrivons maintenant à huit à dix fois plus d'applications que par le passé. C'est vraiment, vraiment prometteur. Nous avons un plan de croissance dans notre esprit ... Je vois un avenir vraiment brillant devant nous.
Nous avons montré combien nous sommes solides dans la créativité, la conception, la conception de jeux, dans toutes les parties artistiques. Bien sûr, nous ne pouvons pas rivaliser avec les énormes studios [Ubisoft] maintenant, mais nous avons des compétences très solides qui peut nous donner un avantage.David Soliani ajoute :
Je dirai que ce jeu est sûr d'ouvrir de nombreuses possibilités. En outre, le soutien des joueurs change beaucoup de choses. Quand Dario m'a rappelé [pour travailler à Ubisoft Milan], notre intention était de faire croître ce bureau. C'est pourquoi nous avons pris toutes les opportunités et tous les jeux pour prouver à tous que, d'accord, nous sommes fiables.Migliavacca et Soliani ont déclaré à GamesIndustry que l'équipe espère ajouter 20 personnes au cours de la prochaine année, et que même plus de personnel pourrait se joindre au studio. Si cela se produit, ils devront peut-être changer de bureau.
Ce travail commun avec Nintendo ne sera pas le seul projet, puisque l'on sait qu'une association entre Square Enix avec son Final Fantasy et Ubisoft avec Assassin's Creed avait débuté et que les créatifs d'Ubisoft bossaient dessus. Un projet intéressant à suivre qui montre combien l'éditeur et son équipe dirigeante actuelle s'investit dans de vastes projets et partenariats parallèlement à son bras de fer qui l'oppose à son principal actionnaire Vivendi.
Le statu-quo avec Vivendi avant la tempête de fin d'année ?
Les récents succès d'Ubisoft, notamment de Mario + The Lapins Crétins ont permis à l'équipe dirigeante actuelle, la famille Guillemot, de recevoir un soutien massif à sa stratégie et à son management de la part des actionnaires. Ce qui ne simplifie pas l'action de Vivendi et éloigne un peu plus une tentative d'OPA hostile.Si les actionnaires ont validé les résolutions prises lors du CA, notamment celui de permettre aux employés de participer à l'augmentation du capital, Vivendi a marqué de son véto la résolution 31, qui devait permettre la distribution d'actions gratuites aux employés, les fameuses Stock options, courantes dans l'industrie. Une décision que Yves Guillemot, le PDG d'Ubisoft, a brocardé dans un entretien auprès du journal Les Echos début septembre :
Cette année, Vivendi doit se comporter en actionnaire responsable. Ubisoft n'est pas un jouet mais une équipe olympique. Quand les collaborateurs se dépassent pour faire les meilleurs jeux de l'industrie, ils doivent être associés aux performances à moyen et long terme de l'entreprise. C'est normal et c'est un élément majeur dans la croissance des entreprises. Du fait, comme en 2016, de l'abstention systématique de Vivendi, cette résolution n'a en effet pas été approuvée. Cet outil étant toutefois essentiel à toute politique de recrutement et de fidélisation des talents dans l'industrie du jeu vidéo, et plus largement dans les entreprises de haute technologie, des alternatives seront mises en place, afin de garantir une rémunération compétitive des talents. Nous avons cru qu'ils seraient responsables. Tous nos concurrents distribuent des stocks-options. c'est une méconnaissance totale de notre industrie.
Nous ne nous parlons pas. Nous attendons toujours la réponse au courrier envoyé il y a plus d'un an, pour qu'ils nous précisent les synergies qu'ils disent imaginer. Vivendi est avant tout un concurrent pour Ubisoft, notamment dans la guerre des talents, le jeu sur mobile, le cinéma, etc.Vivendi ne communique pas sur cet aspect mais peste contre son absence au conseil d'administration de l'entreprise alors qu'il est l'actionnaire de référence (et non majoritaire comme nous l'écrivions plus tôt) avec 26,63% du capital, justifiant ainsi sa position en bloquant les résolutions proposées.
Ils avaient jusqu'au 28 août pour en faire la demande officielle. Mais ils ne l'ont pas faite. Je pense qu'ils ont compris que les actionnaires d'Ubisoft n'y seraient pas favorables, parce qu'ils savent que Vivendi a l'habitude de prendre le pouvoir dans les entreprises par un contrôle rampant. Nous le considérons comme un concurrent. De plus, la réputation de Vivendi dans les conseils d'administration n'est pas exemplaire au vu de leur comportement dans le passé. Ils sont tournés vers leur intérêt.Mais tout cela pourra basculer à partir du 20 novembre, à cause d'un mécanisme financier. En effet, à partir de cette date, Vivendi va bénéficier de droits de votes doubles et pourrait dépasser les 30% du capital de l'éditeur. Ce cap obligerait alors le groupe de Vincent Bolloré à déclencher une offre publique d'achat. Trois options sont alors possibles pour le groupe de Vincent Bolloré : lancer l'OPA, émettre des titres au porteur pour rester sous la barre des 30% en droits de vote et gagner du temps, soit sortir d'une partie ou de la totalité du capital. Des options délicates comme l'explique la revue Challenges :
Il va falloir mettre sur la table plus de 6,5 milliards d'euros pour les 73% du capital restant. Une jolie enveloppe. Et puis les actionnaires sont derrière Yves Guillemot qui a de bonne chance de délivrer les objectifs de son plan stratégique. Autre raison, le risque de voir Ubisoft exploser. Il y a une menace de destruction de valeur avec le départ des Guillemot et des développeurs stars de la maison.Yves Guillemot se veut confiant :
Depuis un an, le cours de bourse d'Ubisoft a progressé de plus de 60 %. La croissance d'Ubisoft est liée à la croissance de ses profits. Si quelqu'un arrive et propose une prime de 30 %, je ne pense pas que beaucoup d'actionnaires seraient intéressés car notre potentiel de création de valeur est largement supérieur.Sources : Nintendo Everything, GoNintendo, Les Echos, Challenges
Cet article vous a intéressé ? Vous souhaitez réagir, engager une discussion ? Ecrivez simplement un commentaire.
Je les verrais bien continuer une alliance avec Nintendo pour porter sous le format X-Com d'autres licences comme Zelda par exemple ! Je trouve que cette IP à le vent en poupe, qu'elle possède déjà un pendant Musou (via Hyrule Warriors qui serait interessant d'avoir en portage sur Switch d'ailleurs) et qu'un coté tactique/exploration serait vraiment interessant à souligner avec pourquoi pas l'utilisation des races d'hyrule comme les Hyliens, les Sheikas, les Gorons, les Piafs, les Guerudos et les Zoras qui possèdent tous des capacités et aptitudes différentes au combat !