Preview - The Legend of Zelda : A Link Between Worlds
A un mois de la sortie du titre en France, nous avons enfin mis les mains sur le nouveau Zelda. Voici quelques impressions d'un titre qui nous a déjà conquis... !
NewsPrincesse, y es-tu ?
Alors que l'on démarre l'aventure, la première chose qui frappe le vétéran qui se souvenait de la nuit pluvieuse durant laquelle Link dû aller sauver la princesse Zelda, est l'absence de toute référence à cette même princesse pour débuter notre nouvelle quête. Ici, seul la délivrance d'une épée à un capitaine, entrainant une rencontre malheureuse avec Yuga, nouveau sorcier maléfique qui transforme les gens en peintures murales ou en tableaux. La comparaison avec Agahnim est alors inévitable, et est d'autant plus frappante que ce nouveau sorcier s'en prend, lui aussi, aux sept sages du Royaume d'Hyrule, autre clin d'oeil aux sept jeunes filles d'A Link to the Past.Bien que ces péripéties puissent laisser pressentir un certain goût de réchauffé, l'idée ne choque pas plus que cela, dans la mesure où la continuité est parfaitement affirmée. Il ne se passe pas bien longtemps avant que l'on ne nous rappelle que le monde a jadis été sauvé par un héros qui terrassa les forces des ténèbres, et que la situation n'est pas sans rappeler ces heures sombres.
A partir de là, on part l'esprit tranquille (re)découvrir un monde dans lequel Nintendo a inséré quelques références aux autres épisodes de la saga Zelda, même s'il faut bien reconnaître qu'on aura plus ou moins apprécié les deux jeux DS proposés durant les glorieuses années de la console. On remarquera ainsi le masque de Majora accroché à un mur de la maison de Link, le fossoyeur du cimetière, dont la tête fait étrangement penser à celle d'Igor d'Ocarina of Time, ou encore Impa, la nourrice de la princesse Zelda.
On prend les mêmes et on recommence
Plongé dans un Hyrule qui s'annonce familier, le joueur averti sera partagé entre un sentiment de retour sur les pas d'une aventure dont il garde un souvenir ému, ainsi que l'excitation de la découverte d'un monde nouveau. En effet, tous les lieux sont présents : de la maison de Link au Chateau d'Hyrule, en passant par le Palais de l'est, ou encore le Sanctuaire, rien n'a été mis de côté. Pourtant, de nombreuses refontes et ajouts de détails montrent clairement que l'on n'est plus dans le même monde.Ainsi, la Montagne de la mort ressemble plus à un volcan en éruption qu'à un massif en proie à des éboulements, tandis qu'un moulin est apparu au sud de la maison de Link.De même, les nouveaux personnages marquent une rupture avec le titre de 1992, et correspondent mieux à la diversification que l'on connait depuis l'attention portée aux caractères de chacun. Entre le forgeron bourru et excédé par les retards incessants de Link, en passant par la princesse Zelda et ses inquiétudes pour son Royaume, ou encore le premier sage que l'on rencontre, dont la confiance confine à une arrogance qui lui jouera des tours, l'aventure s'annonce d'ores et déjà laisser une importance beaucoup plus affirmée à son histoire et aux relations entre les différents protagonistes. Et si l'on retrouve quelques anciens visages connus, comme Sahasrahla, l'ancien qui connait toute l'histoire d'Hyrule, on se doute que le rôle de ces personnages sera plus développé qu'auparavant.
Toujours dans cette comparaison, que dire enfin des musiques ? Peut-être qu'elles sont à la hauteur des attentes. Les arrangements instrumentaux sont du plus bel effet, et correspondent parfaitement au rythme de l'action. Mais plus important encore, elles sont à la fois extrêmement fidèles aux compositions du titre Super NES, tout en étant remaniées pour être à la fois plus dynamique et avoir une touche propre.
Finalement, ces trois éléments résument parfaitement ce qui, à notre sens, rendra ce jeu exceptionnel : tout semble reposer sur ce qu'A Link to the Past apportait de meilleur, tout en apportant un lot de nouveautés et de refontes qui annoncent un jeu tout simplement exceptionnel, avec le confort visuel qu'on imagine en jouant sur sa Nintendo 3DS XL, ou de la superbe luminosité de la 3DS classique.
Une expérience et un gameplay à toute épreuve
Il faut enfin mentionner quelques éléments sur le gameplay, dont toute la force est d'avoir été simplifié au maximum, tout en restant d'une incroyable richesse. Les grandes lignes sont largement reprises de l'opus de 1992, avec une vue aérienne, et des actions reposant principalement sur les coups d'épée et l'utilisation d'un seul objet de l'inventaire à la fois.Dès ce point, les habitudes prises au fil de la série des Zelda sont bousculées. Plus question ici d'attendre pour profiter d'un nouvel objet, de le gagner après en avoir décousu avec les monstres cachés au plus profond des donjons, ni même de brider l'utilisation de l'arc ou des bombes. En effet, les objets s'acquièrent par... location ! Eh oui, rien de plus simple que d'avoir la baguette de feu, le marteau ou l'arc : il suffira de se rendre à la maison de Link, où un drôle de lapin nommé Lavio a élu domicile afin de monter une boutique dans laquelle il mettra à votre disposition tous les objets qu'il faudra, moyennant rémunération. Le principal avantage de ce procédé est de laisser au joueur la liberté de réaliser ses objectifs dans l'ordre qu'il veut, en allant directement à un donjon plutôt qu'à un autre. Ce sont les speed-runners qui vont être contents !
Un autre élément non négligeable, qui viendra perturber les habitudes bien établies, est l'absence de limitation dans l'utilisation des objets. Plus question de ramasser des flèches dans les buissons, pour utiliser son arc. Désormais, une jauge remplie de magie sera entamée à chaque utilisation d'un objet. Si deux bombes pourront être posées simultanément avant d'avoir consommé cette jauge, il sera possible d'envoyer trois à quatre flèches. Et pour ne pas rendre les choses trop corsées, cette jauge se recharge automatiquement. A charge pour le joueur de gérer ses besoins pour déclencher un mécanisme nécessitant de décocher un nombre donné de flèches successivement, par exemple. Voilà donc un nouvel élément qui, sans être bien follichon en lui-même, apportera certainement quelques éléments intéressants au fur et à mesure de la progression.
Enfin, last but not least, Link aura la possibilité de se transformer en peinture murale afin de se déplacer sur les murs. Présenté comme la grande nouveauté du jeu, cette possibilité sera donnée à l'issu d'un combat avec Yuga, qui souhaite se débarrasser de Link en l'incrustant sur un mur. Fort heureusement, un bracelet magique donné par Lavio permettra à notre héros de se sortir de ce pétrin, et d'utiliser à son avantage ce nouveau pouvoir.
Si l'on avait peur que cet élément soit un simple gadget, son exploitation montre déjà tout son potentiel dès les premières minutes d'utilisation. Les développeurs ont en effet caché ça-et-là de fines ouvertures dans lesquelles il est possible de se glisser, mais qui nécessiteront une attention toute particulière pour être remarquées. De plus, l'utilisation de cette balade sur les murs peut être particulièrement bien intégrée aux décors, comme c'est le cas dans la Montagne de la mort, où le paysage se prête parfaitement à un tel jeu de cavale sur les parois.
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