72% des mineurs de l'Union Européenne ont déjà téléchargé illégalement.
C'est par le biais de la société d'analyse Ecorys, mandatée par l'Union Européenne, que le rapport sur l'impact du piratage sur les ventes de biens culturels a été rendu public. Ce rapport à ceci de très intéressant de pouvoir se rendre vraiment compte de quelle manière le piratage impacte les ventes de biens culturels tels que les films, séries, livres, musiques et bien sûr jeux vidéo.
Comme vous pouvez vous en doutez, le taux de piratage varie selon le bien culturel mais aussi quelle tranche d'âge de la population européenne s'adonne à cette pratique. On apprend également par la même occasion quels sont les pays de l'Union Européenne qui piratent le plus.
L'enquête a été menée sur 6 pays de l'Union, à savoir la France, l'Espagne, la Suède, la Pologne, l'Allemagne mais aussi le Royaume-Uni. Car bien que pays soit en cours de séparation de l'Union Européenne, l'étude s'étend sur plusieurs années dont certaines données datent de 2014, ceci expliquant toujours sa présence au sein de ce document de synthèse.
Et bien, parmi ces six pays, les pays connaissant le plus fort taux de piratages ne sont autres que l'Espagne et la Pologne. Inutile de leur jeter la pierre car les autres pays concernés ne sont pas en reste. Ainsi, en moyenne, 51% de la population adulte de l'Union Européenne a au moins une fois piraté un bien culturel, pour les mineurs cette statistique s'élève à 72% ! Une statistique impressionnante surtout lorsque l'on sait qu'il y a 511 millions d'habitants en Union Européenne.
A quelle échelle les jeux sont-ils piratés ?
Un film n'est pas un jeux vidéo, un jeux vidéo n'est pas un livre et un livre n'est pas une musique. Cela peut vous paraître bête dit comme ça mais certains de ces biens sont beaucoup plus piratés que d'autres.
Le plus piraté, c'est bien sûr la musique. Il suffit de voir comment l'industrie du disque a dégringolé à cause du partage de musique en ligne pour s'en rendre compte. Certes, il y a de la diffusion en ligne légale et des formes d'abonnements, mais qui de vous a récemment acheté un titre en ligne, ou même un CD ? Autant dire quasiment personne. De fait le piratage a eu (et a encore) un énorme impact sur les ventes de musiques, qu'il est difficile d'estimer tant il est grand.
En ce qui concerne les films, on a une donnée plus précise. C'est bien simple : sur les sorties de films récents, 40% d'entre eux sont téléchargés ou streamés illégalement. Ce qui fait que sur 10 personnes qui regardent un film récent dans l'U.E, 4 d'entre eux regardent le film illégalement.
Pour ce qui est des jeux vidéos, 18% des personnes interrogés pour l'étude ont admis télécharger ou diffuser du contenu de jeu vidéo. Et 16% d'entre eux ont avoué avoir une console trafiquée.
Ce n'est pas parce qu'on pirate que l'on est un pirate sans cœur.
Malgré ces chiffres, le rapport conclut que les ventes de jeux vidéo ne sont pas négativement impactés par le piratage.
Car bien que le rapport reconnaisse sans peine l'existence d'un tel piratage, il poursuit sur le fait que la notion de piratage n'empêche pas pour autant les consommateurs de vouloir acquérir des jeux légalement. Car à l'opposé de diminuer les ventes légales de jeux vidéo, le piratage provoque une tendance inverse. Car la magie du jeu vidéo, c'est de rendre certains joueurs illégaux en joueurs légaux. Car ils sont souvent tentés, après avoir joué à un jeu illégalement, de se le procurer légalement afin de mieux en profiter et soutenir le studio qui l'a développé.
Ce qui fait que, bien que cela soit surprenant, le piratage provoque non pas une baisse mais une hausse sur les ventes de jeux vidéo, jusqu'à 24% même sur certaines périodes. Une pratique illégale booste ainsi l'industrie du jeu vidéo, c'est fou non ? Les personnes interrogées ont d'ailleurs avoué, à 55%, qu'ils seraient prêt à acquérir un bien qu'ils ont téléchargé illégalement en y payant le prix coûtant voire même plus.
Dans la même veine, le fait que certains produits soient soldés n'augmente pas le taux de piratage, mais augmente en toute logique les ventes pures.
Nous n'irons pas jusqu'à encourager la pratique du piratage, qui reste illégale, mais force est de constater que celui-ci n'a pas toujours des effets négatifs. Donc s'il-vous-plaît, ne haïssez pas les joueurs qui piratent des jeux au point de vouloir les jeter au feu. Conseillez leur plutôt d'acheter un jeu qu'ils ont précédemment téléchargé illégalement s'ils l'ont vraiment bien aimé.
Si cela vous intéresse, le rapport complet de l'Union Européenne, en anglais, se trouve
ici.
Source : Games Industry
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Quand on aime un jeu on veut une suite donc il faut un retour sur investissement.
Avec les offre actuel comme les promo STEAM, les Net flix et la multitude de service de se type le piratage est tout de suite largement moins intéressant et limite plus pénible que de payer 7€ un abonnement.
On ferait la même analyse il y a 15 ans.
Pas sure qu'on est les même résultats.