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Un des grands feuilletons de l'année 2010 prend aujourd'hui une tournure un peu plus officielle avec l'implication, excusez du peu, de la Présidence de la République !
L'an dernier, le Musée du jeu vidéo ouvre ses portes sur le toit de la Grande Arche de la Défense, un espace dont le propriétaire n'est autre que le Ministère de l'Écologie, bien décidé à récupérer son espace pour y installer ses fonctionnaires et y organiser des réunions avec une vue imprenable sur Paris.
C'était sans compter sur une bande d'irréductibles gaulois, parmi lesquels le Directeur du Musée de l'Informatique, qui avait profité du remaniement ministériel pour relancer la nouvelle Ministre en charge du dossier, Nathalie Kosciusko-Morizet. Le Directeur du Musée a pris la liberté de contacter la Présidence de la République via son site internet, et a reçu une réponse officielle de la part du Cabinet du Président, qui a transmis le dossier à sa ministre. Peut-être cela fera-t-il avancer les choses.
Le Président est désormais impliqué dans ce dossier
La situation est pourtant très difficile alors que les ascenseurs en panne sont fonctionnels depuis le... 31 juillet dernier :
- des centaines de milliers d'euros ont été perdus par l'État depuis la fermeture du toit,
- 14 personnes ont été licenciées fin décembre.
La situation est si ubuesque que Rue89 et Libération se sont emparés du dossier, le premier parlant de l'argent perdu par l'État avec ces locaux vides, le second évoquant les relations houleuses entre le Ministère et le Toit de la Grande Arche. On en a parlé souvent sur PN l'année dernière : notre petit musée du jeu vidéo n'avait pas vraiment besoin de ça.
Même la justice semble aller dans le sens des plaignants, puisque le ministère a été débouté de sa demande en référé d’expulsion de la société d’exploitation du toit : cela signifie que le tribunal a considéré que le ministère n’était pas forcément dans son droit et qu’il n’y avait aucune raison d’expulser ainsi sans préavis. Le jugement est renvoyé au fonds. Cela peut donc prendre 5 à 10 ans jusqu’au Conseil d’État.
Nous espérons que le ministère de l'Écologie reviendra sur sa décision absurde : n'oubliez pas de signer la pétition mise en ligne par le Musée pour montrer l'intérêt du public pour ce musée, et d'éventuellement contacter la Ministre (via Twitter @nk_m) voire le Président (via son site elysee.fr).
L'an dernier, le Musée du jeu vidéo ouvre ses portes sur le toit de la Grande Arche de la Défense, un espace dont le propriétaire n'est autre que le Ministère de l'Écologie, bien décidé à récupérer son espace pour y installer ses fonctionnaires et y organiser des réunions avec une vue imprenable sur Paris.
C'était sans compter sur une bande d'irréductibles gaulois, parmi lesquels le Directeur du Musée de l'Informatique, qui avait profité du remaniement ministériel pour relancer la nouvelle Ministre en charge du dossier, Nathalie Kosciusko-Morizet. Le Directeur du Musée a pris la liberté de contacter la Présidence de la République via son site internet, et a reçu une réponse officielle de la part du Cabinet du Président, qui a transmis le dossier à sa ministre. Peut-être cela fera-t-il avancer les choses.
Le Président est désormais impliqué dans ce dossier
La situation est pourtant très difficile alors que les ascenseurs en panne sont fonctionnels depuis le... 31 juillet dernier :
- des centaines de milliers d'euros ont été perdus par l'État depuis la fermeture du toit,
- 14 personnes ont été licenciées fin décembre.
La situation est si ubuesque que Rue89 et Libération se sont emparés du dossier, le premier parlant de l'argent perdu par l'État avec ces locaux vides, le second évoquant les relations houleuses entre le Ministère et le Toit de la Grande Arche. On en a parlé souvent sur PN l'année dernière : notre petit musée du jeu vidéo n'avait pas vraiment besoin de ça.
Même la justice semble aller dans le sens des plaignants, puisque le ministère a été débouté de sa demande en référé d’expulsion de la société d’exploitation du toit : cela signifie que le tribunal a considéré que le ministère n’était pas forcément dans son droit et qu’il n’y avait aucune raison d’expulser ainsi sans préavis. Le jugement est renvoyé au fonds. Cela peut donc prendre 5 à 10 ans jusqu’au Conseil d’État.
Nous espérons que le ministère de l'Écologie reviendra sur sa décision absurde : n'oubliez pas de signer la pétition mise en ligne par le Musée pour montrer l'intérêt du public pour ce musée, et d'éventuellement contacter la Ministre (via Twitter @nk_m) voire le Président (via son site elysee.fr).
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(attention tl;dr en approche, mais ça en vaut la peine)
Donc je résume : on a monsieur Nieuwbourg qui nous explique, il y a quelques mois, qu'il est victime d'une cabale gouvernementale, que l'Etat c'est des méchants, qu'il faut signer une pétition, qu'il y a ingérance, etc.
Pas de bol, le même gars s'aperçoit subitement qu'il a plein de copains au gouvernement et là, miracle, c'est Sarkozy lui-même qui relance l'affaire dont on aurait pourtant pu espérer qu'elle coule médiatiquement. Ou comment, en quelques mois, dire tout, puis son contraire.
Sans honte, l'agence stipule dans son communiqué que Rue89 a écrit des articles à charge contre le gouvernement, s'appuyant sur le dit article pour évoquer une dilapidation de l'argent public. Le lecteur qui n'est pas au courant va se dire un truc du genre "ah, bon, si des journalistes ont enquêté là-dessus, effectivement, ça donne un peu de crédibilité à toute cette affaire". Bref, ça met du poids dans la balance... en apparence.
Evidemment, personne ne songe à vérifier une seule seconde si tout cela est vrai, mais il faudrait peut-être y songer puisqu'en vérité, la seule chose que Rue89 a publié qui s'approche de ce qui est décrit, c'est
[b]une tribune de M. Nieuwbourg himselfIroniquement, quand monsieur Nieuwbourg évoque de l'argent gaspillé par l'Etat, il me fait penser à cette société qui a déposé un dossier douteux, voire truqué auprès du ministère de la Culture (en s'inventant et en mentionnant le soutien d'institutions largement reconnues pour jouer en sa faveur, comme l'association MO5.com) et en a retiré des subventions d'Etat... c'était pour quoi déjà ? Ah oui ! C'est la genèse du MJV. Ca, on se doute que le communiqué n'en parle pas. "Les scandales d'Etat, on les cache quand c'est à notre encontre, mais on est prêt à en inventer (Arche de la Défense) quand ça nous arrange !"
Quant à Libé, à ma connaissance, les seules fois où ils se sont réellement exprimés sur le sujet, ils ne se sont pas spécialement exprimés en faveur du MJV et d'Alerte Orange. Leur point de vue semblait beaucoup plus réservé, et le journal s'est contenté de relayer des faits. Enfin, moi je dis ça, mais constatez-le plutôt par vous-mêmes, c'est plus simple...
Que le MJV sombre dans l'oubli le plus total n'aurait pas été une si mauvaise chose. Car on oublie de rappeler que derrière les coups de comm' désespérés et de plus en plus improbables d'une agence dont c'est le métier, la vérité, c'était que le MJV était une minuscule expo lancée à prix d'or, ni exhaustive ni même représentative de l'histoire du JV dont elle zappait des pans entiers, avec des consoles 8bit branchées sur écrans LCD HD (!), aucune protection des machines exposées (résultat : beaucoup d'exemplaires HS et non-remplacés dès les premières semaines d'ouverture), et pire que tout, aucun plan de conservation des machines ! Après la fermeture du musée, une partie du matos acheté spécialement pour le lancement (à prix d'or là encore) a été benné...
C'était une belle opération comm', mais aucunement un "musée" : dans quel autre domaine se contente-t-on d'exposer sans aucun plan de conservation derrière ? dans quel musée laisse-t-on les gens tripoter les tableaux accrochés au mur à l'arrache, pour finalement les foutre aux ordures à la fin du mois car ils sont bousillés ?
Allez, on finit sur une petite perle ? Le communiqué nous apprend que
[i]"le ministère a été débouté de sa demande en référé d’expulsion de la société d’exploitation du toit : cela signifie que le tribunal a considéré que le ministère n’était pas forcément dans son droit et qu’il n’y avait aucune raison d’expulser ainsi sans préavis"[b]en référéComme le dit Xavier de PN... "la guerre n'est pas finie". Mais il s'agit d'une guerre de communication, CONTRE une initiative qui a tourné à la propagande grotesque, et contre les journalistes qui s'en font, parfois bien malgré eux, l'écho.
NB : ci-dessous dans quelques instants, les trolls d'Alerte Orange, très efficaces dans leur veille technologique, qui vont venir me dire que j'ai tort pour tout un tas de raisons grotesques ("t'es jaloux", "fais mieux si t'es pas content", "ce qu'ils ont fait c'est déjà mieux que rien" et autres arguments de maternelle sup'). A vous les gars !
[b]T'es jaloux ! Fais mieux si t'es pas content ! Ce qu'ils ont fait c'est déjà mieux que rien !Nan en fait je passais là pour ça : "
[i]Ministre auprès de Madame la MinistreEt des cabinets. Qui ne servent pas à faire ses petits besoins, même si des fois, ça peut se confondre à l'odeur.
Mais tu sais, en politique, y a pas besoin de cabinets pour que ça sente la merde.
@Eleglin : Ok, je savais pas qu'y avait une hiérarchie. Pour moi c'était juste Président -> 1er Ministre -> Ministres (tous au même niveau, donc).
En tous cas, c'est pas cette grande révélation pour moi qui va m'inciter à en savoir plus sur le système politique du coin. Il est vraiment trop moisi.
Autrement bon message, Yoann.
Eleglin a parfaitement raison, mais la phrase est tout de même fausse puisqu'on dit "ministre délégué" et pas ministre tout court.
et pour ta hierarchisation :
Je vois l’intérêt que les gens en général comprennent le système politique pour qu'il soit bon.
Je comprends quedalle au fonctionnement de ma tv, ca ne m’empêche pas de voir si elle fonctionne bien ou pas.
Mais le gouvernement ça te concerne, donc si on y comprenait quelque chose on pourrait plus facilement aider à le "réparer". Je dis pas qu'il faudrait que n'importe quel clampin de base puisse s'immiscer dans la vie politique, mais que ledit clampin devrait au moins pouvoir plus facilement pointer les incohérences du doigt, et donc voir qu'on se fout de sa gueule.