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Le président de NIS évoque la localisation de ses jeux en France
La Japan Expo 2018 continue de battre son plein en ce moment même et les intervenants du monde du jeu vidéo se succèdent. Cet après-midi c'est le président de Nippon Ichi Software qui est monté sur scène
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L'avant-dernière journée de la Japan Expo 2018 s'achève tranquillement du côté du Parc des Expositions de Villepinte et les conférences données par quelques membres reconnus de l'industrie du jeu vidéo avec elle.
Très actif ces derniers mois, et ce ne sont pas les joueurs Switch qui s'en plaindront, l'éditeur NIS America a convié le président de sa maison-mère, l'exubérant Sohei Niikawa, à venir s'exprimer devant un public conquis. L'occasion de revenir sur les spécificités du marché français, notamment en matière de localisation. Des propos (et photos) recueillis par la sympathique Célia Bérard, attachée de presse chez Koch Media (qui se charge de la distribution des jeux NIS America en France).
Sur la philosophie de son studio Nippon Ichi Software pour commencer :
Il a ensuite tenu à mettre fin au mythe urbain qui considère bien souvent qu'un titre en français se base sur une traduction d'une version anglaise du jeu, et non pas sur la version originale en japonais. Une volonté qui fût donc appliquée sur Disgaea 5 Complete et qui le sera sur Disgaea 1 Complete qui sortira en octobre.
Il évoque ensuite les spécificités de la langue française qui peuvent parfois rendre le travail de localisation plus difficile que prévu.
Il termine en exprimant sa volonté de coller à la culture du pays dans lequel le jeu est traduit. Ainsi, si les jeux originaux comportent énormément d'éléments liés à la culture japonaise, et il est donc nécessaire d'effectuer des changements à ce niveau, tout en gardant à l'idée qu'il faut parfois le faire avec un nombre de caractères limités.
Avant de terminer la séance avec des questions posées par le public, Niishikawa-san a également évoqué très rapidement Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk qui arrivera en septembre, lui aussi avec une localisation en français.
Source : @celbeb, via Twitter
Très actif ces derniers mois, et ce ne sont pas les joueurs Switch qui s'en plaindront, l'éditeur NIS America a convié le président de sa maison-mère, l'exubérant Sohei Niikawa, à venir s'exprimer devant un public conquis. L'occasion de revenir sur les spécificités du marché français, notamment en matière de localisation. Des propos (et photos) recueillis par la sympathique Célia Bérard, attachée de presse chez Koch Media (qui se charge de la distribution des jeux NIS America en France).
Sur la philosophie de son studio Nippon Ichi Software pour commencer :
Je veux toujours faire quelque chose de différent et ne pas copier les autres sociétés. L’idée est de créer des jeux que l’on ne voit nulle part ailleurs. Ce n’est pas toujours très simple de trouver des idées totalement folles comme celles que l’on peut voir dans Disgaea, alors je fais parfois appel à l’alcool pour m’aider !
Il a ensuite tenu à mettre fin au mythe urbain qui considère bien souvent qu'un titre en français se base sur une traduction d'une version anglaise du jeu, et non pas sur la version originale en japonais. Une volonté qui fût donc appliquée sur Disgaea 5 Complete et qui le sera sur Disgaea 1 Complete qui sortira en octobre.
Quand nous commençons à travailler sur [la localisation d'] un jeu, il est souvent déjà terminé au Japon. Nous avons donc tous les éléments pour commencer à travailler rapidement dessus. Au niveau du processus, nous traduisons directement du japonais au français. Si vous comparez l’anglais et le français, vous pouvez d’ailleurs voir qu’il y a des différences dans la traduction.
Il évoque ensuite les spécificités de la langue française qui peuvent parfois rendre le travail de localisation plus difficile que prévu.
Une de nos difficultés est lorsque nous avons des textes illustrés dans nos jeux : les artistes doivent les faire également dans la langue traduite. Elle est ensuite envoyée au Japon pour être introduite dans le jeu. Il arrive parfois que les textes en français soient trop longs pour entrer dans les cases et nos traducteurs doivent alors retravailler les traductions pour les raccourcir.
La chose la plus importante pour nous est le nombre de caractères à traduire. Savoir cela nous permet d’anticiper et de savoir quand nous pourrons rendre le travail final. 10 000 caractères japonais correspondent à une journée de travail de 7 à 8h. Un caractère japonais traduit correspond en moyenne à deux caractères français. Voilà pourquoi le temps de traduction peut prendre jusqu’à un an.
Il termine en exprimant sa volonté de coller à la culture du pays dans lequel le jeu est traduit. Ainsi, si les jeux originaux comportent énormément d'éléments liés à la culture japonaise, et il est donc nécessaire d'effectuer des changements à ce niveau, tout en gardant à l'idée qu'il faut parfois le faire avec un nombre de caractères limités.
Lorsque j’écris mes scénarios pour Disgaea j’essaye de mettre le plus possible de références à la culture japonaise. Et ce qui compte le plus pour moi en terme de traduction, c’est que cette dernière corresponde le plus à la culture du pays en question.
C’est un vrai travail d’équipe : l’un de nous va se concentrer sur la partie littéraire et l’autre plutôt sur les parties techniques et spécialisées RPG. Notre but final est de rendre une traduction fluide et agréable à lire. Parfois, nous allons passer énormément de temps à reformuler une phrase car le nombre de caractères à rendre dépasse.
Avant de terminer la séance avec des questions posées par le public, Niishikawa-san a également évoqué très rapidement Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk qui arrivera en septembre, lui aussi avec une localisation en français.
Nous avons eu des conditions de travail très agréables pour ce jeu : nous avons tout eu en avance et avons pu tester le jeu en amont, ce qui aide beaucoup à appréhender la traduction finale.
Source : @celbeb, via Twitter
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J'avais acheté le 5 à sa sortie sur Switch et j'ai laissé tomber après une bonne grosse quarantaine d'heures dessus... je l'avais trouvé beaucoup trop "riche" et j'avais eu l'impression de ne pas avancer dessus.
Du coup, je voudrais savoir si le premier est plus "souple" ?
Passer 200 heures sur un Zelda pour le finir, ça ne me dérange pas mais sur un Disgaea...
Je veux bien retenter la licence Disgaea avec le premier si on me dit que c'est une version light du 5 sinon, ce sera sans moi.
Oui, j'y ai joué un peu sur PS2. Je peux te dire que ce n'est pas une version light du 5. C'est un jeu très riche qui demande énormément de temps.
Du coup, je ne pense pas le prendre... la rentrée risque d'être plein de jeux : Monster Hunter, Dark Souls, Wasteland 2... je pense que j'aurais déjà le nez dans ceux là.
Si Disgaea premier du nom était bouclable en 50 heures, pourquoi pas... mais comme tu me dis que c'est plus d'investissement que ça, ce sera sans moi.
Dans le genre, je préfère les premiers Fire Emblem, Xcom ou FFTA. Le déroulé est plus progressif , on est moins surchargé d'information dès le début.
Dans Disgaea, j'ai plus l'impression d'être dans un jeu générateur de missions avec son hub pour customiser que de suivre un scénario.