Les deux géants japonais ont donc emboité le pas à Microsoft et ont pris l'engagement devant l'AMC de mieux expliquer à leurs clients comment elles renouvellent les abonnements aux jeux en ligne et ne plus reconduire automatiquement par défaut ce renouvellement, notamment lorsque le joueur n'utilise plus depuis un moment certaines options.
Pour comprendre l'origine de ce mouvement non négligeable de la part de l'ensemble des grands acteurs du marché, il faut remonter à 2019, lorsque l'Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) a commencé son enquête en 2019 pour vérifier si les contrats "roll-over" pour les services de jeux de Sony, Nintendo et du géant technologique américain Microsoft étaient équitables pour les clients.
Cette enquête a pris fin ce mercredi après les derniers engagements de Sony concernant le PlayStation Plus et le service en ligne Nintendo Switch, Microsoft ayant déjà pris des engagements dès le mois de janviers concernant ses services Xbox.
Concrètement, Nintendo ne vendra plus son service en ligne Nintendo Switch avec l'option renouvellement automatique activée par défaut. De son côté, Sony mettra en place des mesures pour ne plus facturer à ses clients des services qu'ils n'ont pas utilisé pendant une longue période.
Sony a accepté des mesures visant à empêcher les clients de payer pour ses services lorsqu'ils ne les ont pas utilisés pendant une longue période, a déclaré l'AMC, ajoutant que le service en ligne Nintendo Switch n'est plus vendu avec le renouvellement automatique comme option par défaut.
Un certain nombre de changements ont été apportés dans l'ensemble du secteur (des jeux en ligne) afin de protéger les clients et de répondre aux préoccupations concernant les abonnements à renouvellement automatique, a déclaré Michael Grenfell, directeur exécutif de l'application de la loi à la CMA.
Le directeur M Grenfell a d'ailleurs enjoint tous les autres éditeurs à revoir leurs pratiques de renouvellement. Le CMA s'était penché dans le passé sur les logiciels antivirus, d'autres catégories de jeux vont désormais passer sur le grille de leur enquête.
Pour le moment, cette action de Sony et Nintendo s'applique uniquement sur le marché du Royaume-Uni, mais gageons que les équivalents nationaux de l'AMC vont attendre au tournant les différents constructeurs pour exiger la mise en place d'actions similaires sur l'ensemble des territoires, arguant que ce qui est possible quelque part est possible partout. On s'attend donc à une prochaine mise à jour au niveau des différents sites pour expliquer cette nouvelle politique concernant le renouvellement tacites des offres. Affaire à suivre !
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