Un choix qui se veut volontaire

Cette annonce de partenariat avec DeNA, en contradiction avec les paroles d'Iwata lui-même, pouvait sembler comme un aveu de défaite, sur fond de morosité depuis le lancement en demi-teinte de la Wii U quand on se rappelle des ventes de la Wii première du nom.

Mais non, le Président de Nintendo l'affirme, ce n'est pas du fatalisme, c'est un choix :

Je ne compte pas le nombre de fois où des médias ont écrit que Nintendo était au pied du mur. Je ne pense pas que nous soyons coincés du tout. Nous sommes également conscients que si une société ne peut pas faire face au changement avec réactivité, elle va se retrouver en difficulté. Mais j'aimerais insister sur le fait que notre alliance n'est pas le résultat d'un manque d'options possibles pour une société coincée.

Puis, en parlant de sa rencontre avec Mr Moriyasu, le Président de DeNA :

Plus nous discutions, plus je réalisais que DeNA connaissait tellement de choses que Nintendo ne maîtrisait pas. Mr Moriyasu a même dit que cela ne gênerait pas DeNA de rester dans l'ombre tant qu'ils peuvent coopérer avec Nintendo, et j'ai réalisé que ce serait une opportunité très productive en comparaison de ce que nous aurions pu faire par nous-mêmes.

C'est pourquoi j'ai dit que ce n'était pas une décision contrainte. En fait, Nintendo a reçu un grand nombre de propositions de diverses sociétés. Parmi celles-ci, Nintendo a choisi pro-activement DeNA, et aujourd'hui nous sommes en mesure de l'annoncer.

Cela explique en partie le choix de prendre des parts dans la société de l'autre, même si à somme égale, DeNA sera un petit actionnaire de Nintendo, alors que ce dernier sera le deuxième actionnaire du premier. Mais même si Nintendo aura de l'influence sur leur société, les employés de DeNA pensent que cette alliance leur apportera une image positive, et des compétences dans le développement de leurs propres jeux.