MAX ? NON, JACK
Disons le tout net, Dead to rights s’inspire grandement d’un des plus gros succès du genre, le dénommé Max Payne. Vous incarnez Jack Slate, membre de la division K9 de la police de Grant City. Ayant déjà connu bon nombre de galères, notre héros Jack va plonger encore plus dans les profondeurs insondables de l’injustice : son père assassiné, et accusé suite à un piège d’un crime qu’il n’a pas commis, le voila poursuivi par tous les gens qui auraient une bonne raison de lui en vouloir : les truands bien sûr, mais également les forces de l’ordre qui le recherchent activement. D’officier modèle aux méthodes viriles, voilà notre héros devenu un vulgaire fugitif, obligé de fuir et de se cacher, et dont le seul but est désormais de venger la mort de son père mais également de prouver son innocence.Comme situation on peut faire mieux, mais la dramatisation de l’histoire est plus que voulue (tiens ça ne vous rappelle pas un autre jeu ?) : Dead to rights se veut glauque, dérangeant, sale, bref tout ce qu’il faut pour vous mettre dans l’ambiance " mince, je ne m’en sortirai jamais ". Le petit historique sur chaque personnage est à ce titre assez hilarant, dans la dramatisation on peut rarement aller plus loin ; même le chien de Jack, nommé Shadow, a eu un passé plus que difficile !
Bon j’arrête mes sarcasmes car ce jeu ne le mérite pas forcément : pour retourner à l’optimisme, comme à tout jeu vidéo il y a une fin, notre ami Jack va quand même pouvoir survivre dans ce monde de ténèbres : officier de grande valeur, notre héros est un érudit dans l’art du combat à mains nues, mais également dans le maniement des armes.
Evoquons tout d’abord le combat rapproché, car à ce titre la palette de mouvements est très impressionnante : tout ou presque sera possible pour éradiquer du truand en combat rapproché, avec des possibilités de combos fascinantes, les mouvements les plus intéressants étant sans aucun doute ceux vous permettant de saisir l’arme de votre ennemi : que diriez vous, par exemple, d’une planchette japonaise vous permettant de faire voler son adversaire tout en le mitraillant ? Ou bien encore des coups de crosse qui vous permettront de mettre l’adversaire à terre puis de l’achever tranquillement à bout portant ? Et pourquoi pas une petite exécution sommaire ?
Violence, quand tu nous tiens !
La violence est le maître mot, et le jeu ne sera pas à mettre entre toutes les mains : vous pourrez faire tout (ou presque) de vos adversaires : en situation tendue, ils pourront même vous servir de bouclier humain, pas très longtemps cependant car les autres truands n’hésiteront pas à tirer sur leur collègue (la solidarité, c’est plus ce que c’était).Comme vous avez pu le constater notre ami Jack s’en sort plutôt bien en combat rapproché, mais qu’en est il du tir ? Pas de panique, tout a été prévu pour canarder jusqu’à plus soif : la liste des armes est à ce titre assez impressionnante, prenez une bonne oxygénation c’est parti : pistolets automatiques 45 et 50, fusil d’assaut AKM, C4, lance flamme, fusil sniper L96A1, mitrailleuse sous marine silencieuse M-11, lance roquettes M202A1, fusil à pompe à double canon M2 10, fusil d’assaut M4, mitrailleuse M60, Magnum 44, lance grenades M79, pistolet silencieux M92, fusil automatique Mark 3-A2, mitrailleuse sous marine MP5-A5, fusil sniper PSG-1, fusil SPAS-12…ça vous suffit ? Inutile de dire qu’avec cet arsenal, les situations de canardage pures et dures vont être au rendez vous.
Pour rendre tout cela plus abordable, Namco n’a pas oublié d’inclure le mode bullet time (tiens ça ne vous rappelle pas… ok j’arrête), ce fameux mode qui permet de ralentir l’action et de faire des figures acrobatiques aussi spectaculaires qu’infaisables en temps normal. Bien utilisé, cette option vous permettra, une fois l’ennemi repéré, de détruire des poches de résistance tout en évitant d’être dépassé par les événements.
Dernière possibilité, notre ami Shadow, le chien fidèle de Jack. Visiblement son enfance douloureuse de chiot lui a donné bien mauvais caractère car mis à part Jack, bien peu d’énergumènes peuvent s’en approcher : un brin pervers, Jack (c'est-à-dire vous) ne pourra s’empêcher de lâcher la bête sur l’ennemi, une bonne manière de libérer le chemin sans trop se mouiller. Comme le bestiau est décidément très discipliné, il n’hésitera pas une fois l’ennemi mordu à ramener l’arme du pauvre diable à Jack, pour que celui-ci puisse tranquillement terminer le travail. Sadisme me direz vous ?
PROMETTEUR MAIS…
Disons le clairement, Dead to rights possède un gameplay à la hauteur des ambitions de Namco. Les possibilités sont énormes et le plaisir de jeu au rendez vous. Le bullet time est efficace, et la possibilité de locker les ennemis apportent un plus non négligeable. L’animation est propre quelles que soient les phases de jeu, la progression ne s’en portant que mieux. La réalisation est globalement bonne, le point faible résidant surtout dans les graphismes : certains décors sont d’un vide à faire pleurer et l’ensemble devrait être loin de laisser un souvenir impérissable. Consolons nous en nous disant que l’on ne peut pas tout avoir…Le jeu est en outre agrémenté de mini jeux telle par exemple une séance de bras de fer, plutôt sympathique pour se détendre entre 2 séquences de carnage bien amorcées. Non vraiment ce Dead to rights devrait tenir toutes ses promesses, et se pose d’ores et déjà en digne successeur de Max… enfin vous savez qui.
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