Il tape sur des bambous...
En fait non, pas vraiment des bambous, mais des bongos. Ces bongos sont apparus en Europe au mois d'octobre 2004, quand Nintendo a lancé chez nous, finalement, son jeu musical Donkey Konga. Avec ses trente chansons parfois sacrément rythmées (essayez le mode difficile, au lieu de ricaner bêtement !), Donkey Konga a fait de nous des joueurs doté d'un sacré sens du rythme !Avec Donkey Kong Jungle Beat, on change complètement de milieu : adieu mélodies endiablées, boujour niveaux de folie ! Car c'est là toute la subtilité de DKJB : nous proposer un jeu de plate-forme (vous avez bien lu : de plate-forme !) qui se dirige avec des tambours. Et c'est loin d'être simple, autant dire que ce jeu vous demandera quelques efforts pour y être habitué, pour gagner de l'expérience, pour être tout simplement plus à l'aise !
Heureusement, le jeu se veut au début assez didactique : son premier niveau nous permet de comprendre les commandes : on court de plus en plus vite en tapotant sur le bongo, on saute en tapant sur les deux à la fois, et dans les airs, on claque des mains pour que Donkey fasse de même et libère ainsi de nouvelles bananes ou assomme ses ennemis.
Monnaie de single : la banane.
Car dans une vie de singe, tout n'est que banane et jungle verdoyante ! Et celle de Donkey, même si elle est loin d'être aussi triste et monotone que ses compères de la vraie vie, n'en est pas moins dangereuse et parsemée d'embûches ! Tout ca pour des bananes, c'est cher payé, mais quand on aime, on ne compte pas. Et il les aime ses bananes, notre ami Donkey. On devra donc le faire bondir, le faire frapper des mains, tout cela pour gonfler son compteur. En fonction de votre score, vous pourrez ensuite accéder à de nouveaux niveaux.Frapper dans les mains en vol permet ainsi de réaliser pas mal d'actions : les bananes enfermées dans une bulle sont alors libérées, et c'est déjà 10 bananes de gagnées ! On peut aussi attraper les mains d'un singe-relai, le nom qu'on donne aux singes qui, dans les arbres, attrapent qui le veut pour le propulser un peu plus loin, un peu plus haut. Et bien sûr, la frappe des mains en vol permet aussi d'assommer ses ennemis proches. C'est vraiment génial : avec un peu d'exercice, on en finit presque par voler à travers les niveaux, assommant ennemis et récoltant bananes par dizaines !
On se surprend en effet à évoluer peu à peu avec une étonnante fluidité : on tapote à droite, on saute, on frappe, et on récolte des bananes tout en se propulsant dans les airs grâce aux tiges de fleurs autour desquelles on prend de l'élan avec un alternances des kongos gauche et droite. Incroyable : c'est facile et... ca marche !
Hop... Youp... Laaaa !
Parfois, Donkey se retrouve en parachute : on doit donc manoeuvrer avec la plus grande prudence pour aller d'un côté ou de l'autre. Il serait dommage de manquer quelques bananes à cause d'un peu trop d'empressement ! On notera que le changement dans l'action induit des changements dans la musique : un jeu comme Donkey Kong Jungle Beat ne pouvait pas choquer nos oreilles musicales ! Qu'on ne s'y trompe pas, on peut aussi jouer sans posséder de bongos, mais c'est alors beaucoup moins amusant : il faut appuyer sur B très vite en déplacant le curseur à droite ou à gauche pour avancer. Excusez du peu, mais on préfère l'innovation à la sauce Nintendo/Namco !La diversité des niveaux (on passe de la jungle aux montagnes enneigées) se retrouve au niveau des Boss, chacun est abordé d'une facon différente. Et si vous êtes bloqué et ne savez pas quoi faire, des bulles d'aide viendront à la rescousse et vous prodigueront bon nombre de conseils. Vous pouvez aussi compter sur la caméra pour venir vous apporter un peu de fraîcheur : un bon coup de poing ou un power-up permettront de zoomer sur la face de singe de Donkey Kong.
Tout va très vite, on ne s'ennuie pas une seconde et on passe de bons moments à tapoter sur nos bongos. Mais comment Nintendo en est-il venu à choisir ces bongos pour contrôler le jeu ? Si on vous dit que Miyamoto avait une petite idée derrière la tête lorsqu'il a rencontré les deux responsable du projet, avouez que vous ne serez qu'à moitié surpris ! Yoshiaki Koizumi, le Directeur du jeu, a ainsi expliqué qu'il voulait proposer un jeu simple à manier, après avoir entendu des plaintes au sujet de la complexité de la prise en main des jeux actuels. Quand on ajoute à sa décharge qu'on ne peut pas réaliser les mêmes choses avec un bongo qu'avec un joystick, on se dit que c'est le bon choix qui a été fait.
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