Preview de Persona 5 Strikers
La série Persona fait son entrée sur Switch. Les Voleurs Fantômes sont-ils toujours aussi séduisants qu'il y a 4 ans ? Premiers éléments de réponses dans cette preview d'environ 8 heures de jeu !
AperçuEncore un nouveau Muso ?
Omega Force est le spécialiste des portages de licences célèbres dans le genre muso. Comprenez par là, un jeu d’action frénétique avec un héros combattant des hordes de méchants par centaines. Si vous possédez la Nintendo Switch, nul doute que vous les connaissez déjà via des titres comme Fire Emblem Warriors, Dragon Quest Heroes (uniquement en import pour le moment), Hyrule Warriors ou plus récemment, Zelda l’ère du Fléau. Alors, que vaut cet opus dans la série de Persona ?On est vraiment en 2021 ?
La première chose qui frappe en lançant le jeu, c’est son aspect technique. Graphiquement, nous allons être honnête avec vous, c’était dur. A l’heure où les consoles nouvelle génération viennent de sortir, cela est d’autant plus difficile de voir un jeu daté de l’époque de la Wii U (et encore…). Le jeu a beaucoup d’aliasing et une définition assez basse. Le contour des personnages s’en ressent énormément dès qu’ils sont légèrement éloignés et cela pique vraiment les yeux.Cependant, et c’est peut-être le plus important, le framerate est relativement stable pendant les phases de combat (aux alentours de 30 images par seconde). Un mal pour un bien, surtout pour un titre dans ce genre. A noter que nous n'avons pas remarqué de différence entre la version dockée ou portable du titre. Le rythme du jeu est quant à lui entrecoupé par de nombreux chargements assez longs...
Persona est une licence qui même si elle en est à son 5e épisode, reste assez nouvelle en occident. Avec ses succès grandissants, surtout critique à l'origine, Atlus s'est rendu compte qu'il existait un marché pour eux en Europe. C'est pour cela que nous avons le droit à une localisation des textes en français depuis Persona 5 Royal. Autant vous dire que cela est un vrai plus pour ceux qui ne maîtrisent pas la langue de Shakespeare tant le jeu est bavard. Le doublage, lui sera au choix en anglais ou japonais.
La suite directe de Persona 5
L'histoire est assez longue à se mettre en place. Elle se situe 6 mois après les événements de Persona 5 et non Persona 5 Royal, sorti plus récemment avec un certain nombre de bonus. Les nouveaux venus seront peut-être un peu perdus, mais le jeu prend soin de remettre le contexte petit à petit via ses innombrables phases de dialogues.Comme le jeu d’origine, Strikers vous met dans la peau d’un lycéen japonais. Via un twist scénaristique, vous alternez les phases de la vie étudiante en vacance avec le retour du Métavers, un monde alternatif du subconscient de la psyché humaine. Vous retrouverez donc l'équipe au grand complet, avec une petite nouvelle répondant au doux prénom de Sophie. Il s'agit d'une IA amnésique dont le rôle semble clef dans l'histoire. Un autre personnage est présent, mais au moment où nous écrivons ces lignes, nous n'avons pas pu l'incarner.
Le temps ne défile plus comme l'épisode précédent, ce qui fait que vous pouvez prendre choisir votre rythme pour visiter les nouveaux donjons appelés Prison ici. Malheureusement, les chambres de repos ont disparu et il est nécessaire de sortir du Métavers pour se régénérer. Un oubli dommageable car obligeant le joueur à repasser par des temps de chargement.
Sous ses airs de jeu pour adolescents avec ses couleurs flashy, le titre n’en aborde pas moins des thèmes comme le harcèlement dans ce premier chapitre qui se passe à Shibuya. Par la suite, le titre nous promet un voyage à travers tout le Japon sous prétexte d'un road trip entre amis pour sauver le monde. 6 villes seraient au programme et nous avons hâte de les découvrir.
Contrairement à l’opus originel, vous pourrez enfin incarner les autres membres de l’équipe des Voleurs Fantômes. Tous sont haut en couleurs avec bien entendu leurs propres caractéristiques.
Quand on voit le nombre de portages de licences connues dans le genre muso, on aurait pu craindre un énième épisode “de commande” sans vraie implication de la saga. Il n’en est rien et c’est une agréable surprise. On se croirait réellement dans Persona 5 avec ses phases d’infiltrations (oui, oui, dans un muso !) où il vaut mieux tendre des embuscades à ses adversaires pour avoir un avantage certain.
En effet, dans le Métavers, les “Ombres” (comprenez par là, les entités ennemies) se baladent souvent seules et c’est uniquement lorsque l’on entre en contact avec elles que les hordes d’adversaires apparaissent.
Des combats dynamiques
Les combats en eux-mêmes sont extrêmement dynamiques et assez confus compte tenu du nombre de personnages. Les combos se font essentiellement avec des combinaisons de X et Y, mais les décors font désormais parties prenante des joutes. Ils vous permettent de vous déplacer plus vite mais également d’interagir directement sur les ennemis, comme faire exploser une voiture, ou faire la toupie autour d’un lampadaire.Le plus intéressant dans tout cela est l’apport des coups spéciaux de Persona 5. D’une pression sur le bouton ZR, l'action est figée et vous pouvez choisir vos attaques de feu, de vent, de soin selon vos Personae… Comme toujours, chaque ennemi à ses propres points faibles et cela permettra d’ajouter une autre attaque au compteur. Autant vous le dire tout de suite, il faudra faire preuve de courage car le challenge est au rendez-vous, notamment avec les Boss.
Finalement, malgré les réticences du début du jeu à cause de la partie graphique, nous nous sommes laissés porter par l'histoire et les heures de jeu ont défilé à grande vitesse. Reste à savoir si le titre tiendra le rythme sur la longueur car la durée de vie annoncée se situe entre 35h et 40h de jeu, ce qui est conséquent pour un muso, mais court pour un Persona.
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