Test de Persona 5 Strikers
Atlus continue sa conquête occidentale pour rivaliser dans le monde du J-RPG aux côtés de grands noms comme Final Fantasy et Dragon Quest. C’est avec sa nouvelle licence forte qu’ils comptent s’imposer en Europe comme Amérique avec l'aide d'Omega Force via un muso.
TestPersona deviendra grand
Persona est à une période charnière de sa carrière internationale. Encore peu connue du grand public il y a quelques années, la licence a fait grand bruit chez les joueurs de RPG japonais en 2016. En témoigne une localisation française pour la version "royale” sortie en octobre 2019, signe que ce qui était à l’origine un simple spin-off de Shin Megami Tensei est devenue une nouvelle entité bien à part.Au Japon, elle a déjà fait son trou depuis un petit moment, a tel point que Final Fantasy XV s’était vu repousser de quelques mois sur le territoire nippon pour ne pas se faire canabaliser ses ventes. Avec un score Metacritic de 95, le jeu est considéré comme un incontournable de ces dernières années. On comprend facilement pourquoi Atlus ne veut pas tourner la page de cet épisode trop rapidement en nous livrant cet audacieux épisode d’un autre genre.
6 mois après avoir déjà sauvé le monde, les voleurs fantômes se retrouvent pour organiser leurs vacances au Japon. Une nouvelle vague de changement soudain de comportement appelés Métanoia refont surface. Cet étrange phénomène était la signature des Voleurs Fantômes, c’est donc tout naturellement que les suspicions se dirigent de nouveau vers le groupe d’amis.
Scénaristiquement, au lieu de se passer sur toute une année scolaire japonaise, l’action se déroulera uniquement sur le mois d’août. En résulte une mécanique de jeu plus souple où vous n’êtes plus pris par le temps qui défile automatiquement pour terminer les donjons, appelés ici Prison, l’équivalent des anciens Palais. Scénaristiquement, on retrouve vraiment ce qui a fait le succès de Persona 5 mais on aurait aimé plus de twists. Pour ceux qui ont déjà fait l’original, on a par contre la sensation de copier/coller.
On retrouve avec plaisir le casting varié du groupe et toutes les qualités de l’épisode sorti il y a quelques années. Tout est de nouveau fait avec style, que ce soit dans les menus et leur transition, les attaques spéciales, les scènes animées ou encore les musiques. La partie artistique affirmée est un régal.
Il fallait au moins cela pour compenser la partie technique très en deçà de ce que l’on est en droit d’attendre en 2021. Clipping, aliasing, temps de chargement très nombreux, on se croirait parfois revenu sur Wii. Sûrement le prix à payer pour intégrer les très nombreux doublages (en anglais ou japonais) et un framerate à peu près stable. On sent bien quelques saccades parfois, mais l’action est tellement virevoltante avec une lisibilité brouillonne que ça n’est pas gênant plus que ça.
L’ensemble de ces compromis laisse tout de même de la place pour des séquences animés et autres “cinématiques” de bonne qualité, surtout que le nombre de texte doublé en japonais et en anglais est absolument phénoménal. C’est bien simple, on se croirait parfois dans un visual novel.
Vous aurez à faire avec plusieurs enquêtes qui vous feront traverser le Japon. Le déroulement est relativement similaire pour chacune d’elle. Tout d’abord dans le monde réel vous devrez récolter suffisamment d’indices et de rumeur, puis vous entrerez dans le métavers ou vous devrez récolter 3 noyaux pour débloquer une clef et enfin pouvoir affronter le boss final du chapitre.
Soyons honnête avec vous, le jeu est dirigiste et la première phase d’indice n’est pas vraiment intéressante au niveau du gameplay. Vous devrez juste parler à des personnages non jouables dans des zones restreintes. Dans le métavers vous explorerez des prisons dans le plus pur style de Persona 5.
C’est bien simple, on se croirait dans l’épisode original avec un peu plus de verticalité et un nouveau système de combat. En bon voleur, vous devez la jouer discrète et surprendre vos ennemis via des embuscades autant que possible. Les ennemis à ce moment là ne se promène pas en horde comme dans tous les muso. C’est seulement une fois le combat engagé que l’ennemi se multiplie, comme dans l’épisode original, sauf que le nombre d’adversaire est beaucoup plus vaste.
Les combats
La grande nouveauté du titre se situe indéniablement à ce niveau. Force est de constater que les développeurs ont fait du bon travail. Ils ont réussi à mélanger la stratégie du J-RPG avec le côté frénétique des muso. L’action est vive, vous pouvez même utiliser les éléments du décors pour vous aider à vous déplacer plus vite et attaquer. Les enchaînements se font à base de combo entre Y pour les attaques physiques et X pour les Persona. Enfin, et c’est la bonne idée du titre, à l’instar de Final Fantasy 7 Remake, vous pouvez appuyer sur la gâchette de droite pour figer le temps et choisir les coups spéciaux de vos Personae.Les ennemis ont comme d’habitude des faiblesses élémentaires qu’il faudra exploiter au mieux. Chacun à une jauge de vie mais également un certain nombre de bouclier montrant sa résistance sur le long terme à ses faiblesses. Une fois dépourvu de ces derniers, c’est le moment de déclencher les fameux assauts généraux de vos personnages via une jolie animation.
Par ailleurs, chacun des personnages (que vous pouvez changer à la volée) possède sa propre attaque spéciale appelée Showtime lorsque sa jauge dédiée est remplie. On notera également que vous pouvez passer la main directement à l’un de vos coéquipiers sur certains combos pour faire plus de dégâts.
Comme dans tous RPG, vous avez des Points de Compétences (PC) qui sont consommés par l’utilisation de vos magies de Persona. Il ne suffit donc pas de spammer les adversaires sur leur faiblesse pour pouvoir les battre. Il faudra bien gérer ses ressources, particulièrement au début de l’aventure pour ne pas se faire ridiculiser par les premiers boss (je vous l’avoue, j’ai galéré contre certains, au points ou l’on me proposait de jouer en facile… Ce dont je me suis bien entendu retenu !). L'équipement est également un élément des plus importants et il est plus que conseillé de faire les rares quêtes annexes débloquant les équipements.
On regrettera que les checkpoints des Prisons ne permettent pas de se régénérer comme les salles de repos de l’épisode précédent. Ici, vous serez obligés de sortir du donjon pour y retourner tout de suite, engendrant 2 temps de chargements assez longs, ce qui est navrant quand on sait qu'on n'est pas pénalisé à en sortir (le temps ne défile pas quand vous explorez le métavers contrairement à l’épisode original). Le rythme déjà haché du jeu n'est donc pas aidé par sa technique.
Des Personae ?
Les Personae sont les faces cachées de chacun. Ici vous pourrez via la mythique Velvet Room (Chambre de Velours en français) en créer de nouvelles via les fusions. Chacune à ses propres caractéristiques avec ses forces et faiblesses. Le personnage principal, détenteur d’un pouvoir spécial, peut en avoir plusieurs sur lui contrairement à ses partenaires. Autant vous dire qu’il faudra bien les choisir pour faire une équipe équilibrée apte à combattre dans toutes les situations.Un bel itinéraire ?
N’imaginez pas faire une vraie visite de chaque ville, alors même que le scénario nous y invite. Ce dernier, justement est assez conséquent et est plaisant à suivre surtout si vous n’avez pas joué à Persona 5. Pour les anciens, cela ressemble à s’y méprendre à l’ancien. Il y a certes quelques twists scénaristiques, mais le cheminement et la fin est digne d’un copier/coller, avec les mêmes longueurs d’un shonen qui étire au maximum son histoire.On prend plaisir à suivre les aventures de ces étudiants qui prônent la force de l’amitié. Les nouveaux venus apportent leur pièce à l'édifice pour augmenter le capital sympathie des personnages.
D’ailleurs, vous pourrez obtenir des points de “liens” de nombreuses manières, notamment avec vos réponses lors des nombreuses discussions des protagonistes. Ces points vous permettent ensuite d’obtenir des bonus, comme un plus grand nombre de point de vie, de compétences, de trésors etc…
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Donc techniquement Persona 5 Scramble: The Phantom Strikers n'est qu'en japonais et Persona 5 Strikers a été traduit dans de nombreuses langues, dont le français (comme en témoigne les captures d'écran du jeu), mais comme il s'agit du même jeu. Bref, pour faire simple, oui le jeu est en français.