[#NintendoParis2018] FIFA 19, premier contact balle au pied
Dans le cadre de la tournée annuelle des jeux de l'E3 à Paris, nous avons pu nous essayer a la prochaine mouture de FIFA sur Switch. Voici nos impressions, rassurantes et rassurées !
ImpressionsOn me propose alors de prendre en main une des huit équipes disponibles et de participer à la finale de la Champions League. Toujours dans la retenue et dans la peur de retrouver à nouveau le jeu de 2016, je choisis Manchester United avec son duo d’attaque dévastateur Romulu Lukaku, Alexi Sanchez qui m’ont tant apporté sur le plan offensif dans la précédente édition, bien servi par Paul Pogba dont le rôle de numéro huit lui va si bien. Une fois ma tactique mise en place et mon équipe bien disposée sur le plan de jeu, je lance la partie, toujours en ayant dans le coin de la tête cette crainte qu’Electronic Arts nous la fasse à l’envers une nouvelle fois.
Et pourtant une fois ce FIFA 19 en main, nous retrouvons une toute autre sensation. OUI ! EA Sport s’est mis au travail et nous propose pour le coup une copie bien plus fournie et surtout totalement retravaillée de sa simulation de ballon rond. Tout de suite on est décontenancé par ce gameplay, bien plus lent, bien moins fluide, mais ô combien plus réaliste. D’abord, il semble que le maître-mot de cette édition 2019 compte bien nous imposer à travailler beaucoup plus au milieu de terrain avec un rythme de jeu bien plus posé qu’à l’accoutumée. Les ailiers sont moins rapides, le dribble en pleine course beaucoup plus hasardeux, le ballon et les contrôles de balle à pleine vitesse sont bien moins efficaces et les pertes de balle bien plus importantes, et apporte enfin ce côté bien plus réaliste réclamé à cor et à cri par les adorateurs de "foutchébaul".
La construction de jeu et l’intelligence des appels va devoir devenir votre priorité dans ce FIFA 19, l’impact physique au milieu de terrain est bien plus prononcé que dans les précédentes éditions et nous retrouvons enfin nos récupérateurs devenir une pièce maitresse dans le jeu, eux qui jusqu’à présent servaient plus de passe-plats que de justicier devant la défense. Avec Fifa 19, EA Sports semble enfin signé la fin du « Joga Bonito » instauré depuis une dizaine d’années, ou même des équipes de cinquième division étaient capable de proposer un jeu digne du Tiki Taka espagnol.
Là les pertes de balles sont importantes, l’efficacité face au but est également revue drastiquement à la baisse, les centres en pleine course finissent huit fois sur dix dans les gradins, en touche, ou aux fraises, ce qui va vous obliger dans n’importe quelle situation de devoir arrêter votre course, temporiser, regarder les collègues autour de vous, bref, il va vous falloir proposer un jeu intelligent balle au pied si vous voulez avoir plus de chance pour vos action d’aboutir à autre chose qu’un aller simple en virage.
Cependant, cela ne serait pas drôle s’il n’y avait pas le traditionnel petit défaut frustrant empêchant le jeu d’approcher la perfection, et après les gardiens l’année dernière, cette année on va faire le focus sur le comportement des défenseurs centraux qui par moment sont totalement à la ramasse, laissant des espaces de dingue dans l’axe de la cage. Une sorte de journée porte ouverte proposée aux attaquants adverses, sans compter que leurs modèles physiques ont été sensiblement abaissés, laissant souvent le gain des duels aux avant- centres. Un défaut qui on l’espère sera corrigé d’ici la sortie car il pourrait très vite devenir très gênant.
Esthétiquement parlant, le jeu a également évolué. Toujours sur la base du moteur Ignite, le jeu semble plus fin, les animations proposées par les joueurs sont bien plus riches que l’an dernier et leur comportement sur le terrain semble bien plus réaliste avec des mouvements plus amples et moins gracieux qu'à l'accoutumée. Cependant nous restons à des années-lumière de ce que peut nous proposer le Frostbyte, et si le jeu est toujours autant agréable à voir en mode nomade, ou en mode tablette, sur grand écran par contre, ça pique toujours pas mal et quand on est prêt du téléviseur on voit bien la difficulté qu’ont les développeurs à nous proposer un jeu propre.
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Ce qui me chagrine là-dedans, c'est que je me suis juré de ne pas filer de fric à des éditeurs qui toisent la clientèle type que je représente en offrant un soutiens mineur avec un mépris est à peine masqué ! J'aimerais tant qu'une alternative PES fasse son apparition sur Switch, j'aurais dans ce cas-là aucun soucis à lâcher un billet.