Musique et plate-forme amies pour la vie !
L'idée de Maestro Jump in music est venue d'un constat : atteindre un score parfait, dans un jeu classique, revient à apprendre par coeur une mécanique de jeu, en la répétant inlassablement pour l'améliorer, seconde après seconde. Après tout, atteindre un score parfait n'est donc qu'une question de rythme, et c'est en partant de cette constatation que le design du jeu a pu commencer.Mais Rome ne s'est pas bâtie en un jour, et ce n'est pas Fabien Delpiano, le Final Boss de Pastagames, qui nous dira le contraire : il aura fallu près d'un an - entre d'autres projets, pour finaliser la mécanique de base du jeu, où le niveau est conçu non pas avec la musique, mais... en fonction de la musique.
Le scénario est une autre sombre histoire d'amour qui termine mal, avec notre personnage, Presto, contraint de sauver toutes les notes de musique du monde. C'est bien connu : les femmes préfèrent les chanteurs aux guitaristes, et l'un d'eux n'a pas du tout apprécié d'être éconduit pour la simple et bonne raison que Presto savait chanter, et lui non. Fou de rage, il a donc volé toutes les notes de musique, et on le soupçonne d'avoir profité du chaos ambiant pour kidnapper la jeune femme, le bougre.
Grâce à l'argent gagné par les travaux réalisés sur commande d'éditeur, Pastagames a pu travailler sur son concept de jeu, soumis une première fois à un éditeur qui, trop gourmand, sera écarté au profit de Big Ben dans le cadre d'un accord de co-édition où chacun partage le risque et les bénéfices éventuels : Maestro Jump in music est donc un jeu en lequel à la fois Big Ben et Pastagames croient dur comme fer, et après l'avoir essayé, on avoue avoir été séduit par le concept.
Le concept consiste à accompagner Presto en musique pour libérer les notes de musique volées et libérer sa douce et tendre. Presto court dans des niveaux à la musicalité très prononcée, imaginés une fois les musiques idéales choisies par les développeurs du jeu : la grande question était de savoir quelle grande musique pouvait permettre de faire un grand jeu.
Un jeu de plate-forme musical ?
Le jeu se joue donc au stylet, pour faire résonner des notes de musique, et au micro dans le cadre des modes les plus difficiles : en faisan vibrer une corde, on peut faire monter ou descendre Presto d'un octave, pour lui permettre d'attraper des objets, et surtout jouer en rythme. La notion de rythme est au coeur même du jeu, ne l'oublions pas !Maestro Jump in music nous propose ainsi de retrouver 18 grandes mélodies du dernier millénaire écoulé : on trouve 11 titres du domaine public, ainsi que 7 chansons du catalogue EMI publishing, Pastagames ayant pu profiter de la relation née des jeux musicaux de BigBen par le passé. Parmi les titres exploités sous licence, on trouve ainsi des titres populaires comme Fame ou ABC des Jackson Five. Chaque chanson pourra être interprétée selon trois niveaux de difficulté : facile, normal et difficile.
Le mode facile permet au joueur de se contenter de faire évoluer Presto, sans prendre de risque énorme ni affronter de situation extrême. De plus, un niveau facile ne dure pas plus d'une minute, c'est dire si la vocation d'un tel mode est-elle de permettre aux plus jeunes (ou aux plus mauvais) de progresser sans se faire de souci. Le mode normal demande un peu plus d'attention de la part du joueur : il faut faire vibrer les plate-formes en rythme, tout en utilisant le décor... également en rythme. Le mode difficile dure 3 minutes et requiert une attention toute particulière de la part des joueurs.
Une difficulté progressive
Avec ses trois modes, le jeu se destine ainsi d'une part aux joueurs occasionnels, et d'autre part aux joueurs passionnés qui aiment atteindre un score parfait. Pour ce faire, il faudra vite mémoriser la mécanique de jeu : un coup de stylet vers le bas pour sauter, un coup de stylet vers le haut pour descendre, en rythme toujours, s'il vous plait !Nous avons essayé le tutorial du jeu, ainsi que le premier niveau, et force est de reconnaître qu'obtenir un score parfait va demander de l'entraînement. Un entrapinement dont Fabien Delpiano ne manque pas, comme en témoigne cette vidéo :
Voir la vidéo en haute-résolution
Le jeu a de quoi nous tenir en haleine : les 18 titres soigneusement sélectionnés nous permettront d'évoluer dans 6 mondes. Pour pouvoir continuer, un B+ suffit, et on peut compter sur l'imagination débordante du studio pour varier le gameplay : ainsi, une corde verte indique qu'on peut frotter la corde de bas en haut, comme une mandoline, tandis qu'un série de 5 cordes les unes sous les autres nous donnera l'impression de jouer de la harpe.
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