Xenoblade Chronicles 2 : démarrage en douceur ?
7 ans après un Xenoblade Chronicles somptueux, Monolith Software nous emmène dans une vraie suite, Xenoblade Chronicles 2, que Max a déjà commencé à arpenter pour vous proposer de le découvrir dans cette preview.
ImpressionsDes Titans et des Lames
Le synopsis fait furieusement penser au premier opus, sans pour autant insinuer un quelconque lien entre les deux univers. On y retrouve beaucoup d’ingrédients clés : des titans, une planète recouverte d’eau, des civilisations en péril, et non pas une mais des lames.L’histoire prend donc place sur une planète bleue, arpentée par des titans en quantité indénombrable et de toutes formes, et sur lesquels subsistent les humains, nopons et autres races. Cette fois il n’est pas question de titans dont la démesure tutoie les continents, même si nous avons tout de même déjà pu en visiter un de la taille d’une cuisse de Bionis. Au milieu de cet océan infini se trouve l’arbre-vie dont la cime est aussi inaccessible que mystérieuse. Il paraitrait qu’un continent fertile et aux ressources abondantes s’y trouve, et il serait également le berceau des titans et des lames.
C’est logiquement avec l’objectif d’atteindre ce paradis perdu que notre épopée commence dans la peau de Rex, un jeune garçon qui vit de ce qu’il parvient à récupérer au fond de l’océan, façon Waterworld. Le scénario nous semble suffisamment original et fourni pour nous faire vivre une grande aventure, nous n’en espérons pas moins.
Il est sénile ton Titan !
Loin d’avoir pu en juger pleinement, le gigantisme de cet univers ne nous a toutefois pas sauté immédiatement aux yeux. Si nous n’avons que peu de doute quant à la taille hors norme de ce monde, les premières heures sont très linéaires et dans des environnements plutôt restreints, où la progression se résume parfois à un couloir qu’on suit entre deux cinématiques.Nous sommes très loin de la baffe que nous avait infligé XC où l’on pouvait explorer la colonie 9 et ses environs dès le début. Dans XC2 le début est un peu plus éprouvant, plombé par des cut-scenes à n’en plus finir, et pas toujours très pertinentes, voire parfois à base d’humour bien lourdingue. Le niveau de maturité de certains passages est plus proche de Yokai Watch que de XC ou XCX, c’est à s’en demander parfois si nous sommes bien le public cible du jeu. Entre échanges de banalités et comique de répétition digne de la comedia del arte, on a droit à des interruptions de gameplay pour tout et n’importe quoi.
« Je veux bien faire à manger.
- Parce que tu sais cuisiner ?
- Oui, je peux vous préparer le repas.
- Pas possible ?!
- Mais si.
- Mais comment ?
- Et bien donne-moi les ingrédients et… »
On en arrive parfois à ces situations rageantes où le rôle du joueur se limite à avancer de deux mètres entre deux cinématiques. Et encore, on sent que ces quelques pas ont été ajoutés juste pour éviter que le joueur ne s’endorme. Et ça, pour votre aimable serviteur, ça ne passe pas du tout. De plus, on savait que le chara-design de notre jeune héros était complètement loupé, et on avait eu le temps de se faire à l’idée, mais il n’est malheureusement pas le seul. Bien que tout le casting ne soit pas à jeter, loin de là.
Ajoutez à cela des animations parfois ridicules, et souvent rigides, l’ensemble fait un peu daté. Les graphismes sont d’ailleurs à la traîne, ce qui se traduit par une comparaison simple : XC2 nécessite autant d’espace mémoire que Fire Emblem Warriors, il y a de quoi s’en inquiéter. Si on attend encore l’effet « waouh » qui nous avait suivi durant tout notre aventure sur XC, nous craignons surtout qu’il n’arrive jamais. Bref, le jeu est clairement décevant du côté de sa réalisation, on ne se croirait pas deux générations de console plus tard que son ainé.
C’est sur les vieux dos qu’on fait les meilleures aventures...
Et pourtant, malgré cet accompagnement exagéré du joueur, et cette direction artistique qui semble ne pas prendre le joueur au sérieux, on trouve un fond de jeu qui n’a rien à envier aux deux précédents Xenoblade. Les fonctionnalités et mécaniques de jeu sont presque innombrables, en tout cas suffisamment pour qu’on ne les détaille pas dans cette preview. Heureusement, le tutoriel est parfaitement conçu pour nous accompagner en douceur au fur et à mesure qu’on découvre de nouveaux éléments.Pêle-mêle, nous apprécions principalement le fait de pouvoir à nouveau changer le leader du groupe qu’on incarne (ce qui n’était pas le cas dans XCX), le cycle jour/nuit et la météo auxquels s’ajoute la notion de marée pouvant rendre accessible ou non certaines zones, les nombreux PNJ et quêtes annexes qui rendent l’univers très vivant, le système de récupération d’objets au fond de l’océan à base de QTE, l’acquisition et l’amélioration des multiples lames qui constituent un élément clé du jeu, et le charme général du jeu.
Le nouveau système de combat (toujours en temps réel) est excellent. On retrouve la clarté qu’on avait perdue dans XCX, tout en gagnant en souplesse par rapport aux deux précédents épisodes. Même si chaque personnage ne dispose que de trois arts à la fois, qui dépendent de la lame équipée et se rechargent au fil des auto-attaques, le joueur a la possibilité de switcher entre ses lames en plein combat afin de changer sa fonction du tout au tout.
Chacune est également associée à un élément, éléments qu’il faudra réussir à enchaîner en super attaques dans un ordre précis afin de déclencher des combos dévastateurs. Chaque lame dispose d’un panel différent d’arts, et il existe une infinité de lames différentes puisqu’une bonne partie d’entre-elles sont générées aléatoirement lorsqu’on les récupère. Hormis leurs arts, les lames sont aussi différenciées par leur type d’arme, leur élément, leur rôle (tank, soin ou dégâts) et beaucoup d’autres choses…
Les lames sont vraiment au cœur du gameplay, nous avons hâte d’avoir une équipe au complet pour démultiplier nos possibilités de stratégies et de combos.
Une bande-son aussi réussie que Xenoblade Chronicles ?
Au niveau de la musique, les quelques mélodies entendues sont très réussies. Même si quelques fois le compositeur cherche à nous emmener vers de l’épique sans que la situation ne s’y prête, hormis ce petit décalage on retrouve les sonorités du premier épisode. Du rock pendant les combats, des musiques plus sauvages et tribales pendant l’exploration, virant au mélancolique et nébuleux durant la nuit, et des passages très pittoresques dans les lieux plus vivants comme les villes.Mais pas de morceau qui suscite vraiment l’émotion pour l’instant, on va supposer que c’est parce que le scénario ne s’y prête pas encore et que ça arrivera en temps voulu. Côté doublage c’est toujours la même rengaine, on supporte sans trop saigner des oreilles les doublages anglais. On attend les doublages japonais prévus au lancement du jeu, et à ce moment-là on vous dira sans doute que tout est parfait de ce côté. Au moins aura-t-on les dialogues en même temps que les lèvres bougent à ce moment-là…
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Quand vous dites ça, vous parlez des cutscènes? Parce que pour ma part, de ce que j'ai vu, c'est largement mieux que ce qui fait ailleurs dans le même genre. (JRPG style animé)
Ou alors, il va falloir donné des exemples de jeux qui font mieux. Parce que perso, moi je vois pas.
Après, pour le reste, je dis pas. Je suis pas non plus fan du chara-design et j'ai bien vu qu'on allait pas échapper à certains cliché gnangnan de japanime.
Quand tu sais qu'un jeu est bon, ne remets pas en cause le jeu, remet en cause le test du jeu, et cela jusqu'à t'être fait ta propre opinion, chose qu'il ne faut surtout pas hésiter à faire. Le coté "gnan gnan", ça ne me choque absolument pas, c'est simplement des dialogues de début de jrpg comme on le voit souvent au début d'un jrpg avant que l'action ne commence à devenir épique. Beaucoup de grands jrpg étaient comme ça. Ca commence bateau et puis ça y va crescendo et les grands moments qui nous scotchent apparaissent. On agit comme si on voulait le dessert avant la fin de l'entrée parfois.
Autre chose, le chara design, c'est encore un truc sur lequel il ne faut pas se faire d'apriori. On se dit que ça fait trop shonen bas de gamme, mais on s'y habituera et on apprendra à apprécier en jouant (souvenez vous Windwaker...), on se plaignait aussi du manque de personalité de l'opus précédent, là au moins il y a de la vie partout.
De nombreux sites s'accordent à dire que la musique est grandiose, des univers et un gameplay incroyable, je réfléchirait donc à deux fois avant de me jetter sur une deception suite aux impression d'une personne. D'ailleurs son impression est bonne mais je vais définitivement attendre d'y jouer avant de partager ces reproches
Eh bien merci P2501, tu dis tout ce que j'avais la flemme d'écrire
Il y a toujours eu deux niveau d'animations dans les Xenobalde (et dans bien d'autres JPRG): les cinématiques "pré-animés", qui servent pour les dialogues et moments moins marquant (qui ne demande donc pas beaucoup de mouvement), et les "vraies" cinématique où les persos ont tous des animations conçu spécifiquement pour la scène en question.
C'est également dans cette catégorie que l'aspect réalisation/cinématographie prend de l'importance, certaines scène du premier étaient vraiment très réussi sur cette aspect.
La comparaison du style graphique avec Wind Waker me paraît extrêmement légitime: Comme pour Wind Waker le style est initialement boudé, et je ne doute pas que comme pour Wind Waker, le style de Xeno 2 sera bien plus apprécié pour le charme qu'il apporte par la suite.
Rien qu'avec les bouts de cinématiques qu'on a pu voir récemment, les personnages sont très expressif (ce qui est déjà infiniment mieux que le cas de Xeno X et ses gueules de poissons morts omniprésentes). La scène ou Tora fais marcher Poppi pour la première fois est un très bon exemple de ça.
J'imagine pourtant que Monolith a conscience de cette "faiblesse".
En contrepartie dans Zelda ils prennent conscience de ce qui est controversé et ajustent le tir au fur et à mesure des épisodes.