Frotte, souffle, gratte !
Les Wario Ware sur portables ont toujours été un succès et l’on peut même parler de succès d’une série en général : on a rarement pu leur reprocher de se répéter ou de se ressembler, puisque chacun d’entre eux apportait sa touche de gameplay particulière qui les rendent si attachant. Quoi de plus agréable que de sortir sa GBA SP lors d’un trajet en transport en commun ou entre deux cours car on s’ennuie, de démarrer Wario Ware et de se lancer dans des parties endiablées de mini-jeux plus ou moins tordus, sans aucun doute sortis de l’imagination de concepteurs frustrés qui ont choisi de déverser toute leur haine du jeu vidéo compliqué en nous traitant comme des demeurés et ce à l’aide de jeux nombreux et succincts ne possédant aucune logique ? (Celui qui a compris la dernière phrase du premier coup gagne le droit de lire la suite, les autres perdent le droit d’arrêter)Sawaru Made in Wario ne déroge pas à cette règle mais là, ô joie, l’imagination des développeurs qui aurait pu s’essouffler est brillamment secourue par l’arrivée de la Nintendo DS, de ses deux écrans et surtout, sauveur parmi les sauveurs, son écran tactile. Mais là, hop nouveau défi : savoir en tirer parti… Pari réussi ?…
D’emblée, l’écran titre met dans l’ambiance : si l’on souhaite jouer, on doit appuyer sur le bouton correspondant. Aucun problème, même un perroquet manchot peut le faire. Et c’est là, le détail qui tue : le bouton en question se trouve sur l’écran. Alors on prend son zoli stylet ou ses petits doigts fins et délicats et on appuie sans plus attendre sur le dit bouton, non sans la joie immense et incommensurable du «Mais ça marche !». Car effectivement, cela fonctionne et plutôt fort bien même. Pour peu qu’il ait été correctement calibré, l’écran tactile répond sans problème tel le bon génie de la lampe. Et alors…
Abracadabra, la magie fonctionne ! On ne lâche plus le stylet, on se le fait greffer et on joue, on joue et l’on joue encore à ne plus pouvoir. Les jeux s’enchaînent sans problème, tout ceci dans un menu simple et très joli. Pas besoin de millions de règles : celles du jeu sont d’une simplicité telle que notre perroquet manchot devrait s’en sortir sans trop de mal. On choisit notre petit personnage qui définira le thème des jeux ou alors on en choisi un dans ceux déjà vu, on scrute l’écran, prêt à découvrir le premier de la série et on se lance dans l’aventure : on découpe, on peint, on glisse, on enfonce, on pousse, on explose, on relie, on dessine, on tape, on casse et j’en passe des dizaines.
Touche pas mon stylet !
Le gameplay de Wario Ware Touched est ébouriffant d’efficacité et représente à lui seul la principale raison d’achat du titre. Tout est si simple, si parfaitement étudié, calculé que l’on se sent entre de bonnes mains, même les perroquets manchots. L’aspect graphique est aussi très soigné pour un Wario Ware. Profitant des capacités de la console, le jeu devient beau, pour de vrai. Certes, ce n’est pas soigné comme un RPG par exemple, mais c’est tout de même pas mal. On a le droit a de la très jolie 2D, alternant entre différents styles graphiques presque expérimentaux comme l’est Feel The Magic. Et l’on prend du plaisir à jouer à un jeu qui fait plaisir à l’œil là où il faut et quand il le faut puisque après tout, on ne s’attarde pas vraiment sur les mini-jeux vu leur vitesse.Quand à la durée de vie, élégamment dosée, elle ravira la majorité. Les plus accros d’entre vous passeront un bon moment à tout débloquer, refaire tous les jeux afin d’exploser leur record et surtout à essayer de draguer avec (testé et approuvé). Les autres y prendront tout autant de plaisir mais le classeront rapidement dans la catégorie des jeux auxquels on revient de temps en temps.
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