Ne pas changer une formule qui marche
Nous ne nous attarderons pas trop à expliquer le fonctionnement du jeu qui consiste tout simplement à frapper les bongos au moment et surtout au rythme prédéterminé par le jeu. Les cercles colorés défilent donc devant nos yeux : jaune - on tape à gauche, rouge - à droite, rose - les deux simultanément, et bleu on frappe des mains.Si vous avez déjà lu les deux critiques du jeu disponibles sur notre site ou, encore mieux, avez essayé vous-même le jeu, vous aurez sans doute réalisé que cette tâche si simple peut s’avérer parfois assez complexe : on s’entremêle dans la débandade de notes, on perd le rythme et l’on observe la ligne multicolore qui résulte en une série de 'miss' (des ratés).
On parle ici de Donkey Konga premier du nom, et sans surprise le principe reste le même... pour le meilleur et pour le pire. Si on fait abstraction de l’engouement excessif lors de la sortie du titre, on réalise que l’effervescence, qui s’empare de nos mains et qui a affecté de nombreuses critiques, ainsi que les nôtres, ne dure pas si longtemps.
En ce sens, Nintendo présente ses deux opus comme l’agrément parfait à une fête bien arrosée…de boisson gazeuse, pour les mineurs ici présents. Bien sûr tenter d’obtenir toutes les médailles, lors qu’on joue une chanson sans manquer presque aucune note, peut-être une motivation qui peut occuper n’importe qui pendant quelques heures, mais la lassitude s’empare inévitablement de notre esprit.
Précisons tout de même que le jeu reste un excellent divertissement surtout quand de la visite se joint à vous. De mon expérience, je n’ai vu personne ne pas être 'fasciné' par ce résultat du partenariat Namco / Nintendo.
Quoi de neuf ?
La question de taille, car les trois paragraphes précédents sont applicables également aux deux créations. Ce qui saute aux yeux, si on oublie la refonte de la trame sonore, ce sont les graphismes. DK1 était un mélange ridicule d’éléments bidimensionnels extrait de la populaire série Donkey Kong Country publiée sur feu Super Nintendo. Namco, décide donc enfin d’occuper un peu plus nos yeux, aux cas où ils ne seraient pas déjà médusés par les cercles multicolores qui courent dans l’écran.Le gros bitmap défilant comme une tortue qui faisait office d’arrière plan est donc maintenant remplacé par une série de scène en «vraies» trois dimensions où la caméra se promène pour nous faire découvrir le paysage. Rien de très impressionnant, mais ça reste assez joli, diversifié, et apporte une couche de finition au produit final. Dans la même logique, finis les menus mille fois trop basiques qui nous, occidentaux, avaient été servis durant le dernier trimestre de 2004. En résumé, tout est plus coloré, soigné et visuellement intéressant.
Comme mentionné (et sans surprise) la «playlist» du jeu a été totalement renouvelée. À mon avis, le mélange de plusieurs styles est assez réussi dans la mesure où des joueurs moins âgés (ceux n’ayant pas connu 'the Locomotion' ou le 'Rock Lobster' comme moi et j’en suis fier) pourront reconnaître une plus grande partie du répertoire. Partant du punk commercial avec 'Good Charlotte' à REM puis à Carmen, du célèbre opéra. D’un point de vue strictement personnel, la sélection comporte moins de titres dont la simple mention me répugne. Si elle n’a qu’un défaut, c’est de n’être composé que de trente-deux (32) airs différents. Mais n’en aurait-il jamais assez? En passant, pour ceux qui ne voulaient que frapper leurs tambours aux sons de thèmes musicaux de jeux vidéo ; passer votre tour, car ils sont inexistants.
Mieux adapté à son marché
Bon, je ne le cesse de le répéter, l’intérêt d’un Donkey Konga réside dans son mode multi joueurs. Or, le pionnier de cette jeune série était un peu étrange dans le sens où seulement deux ou trois modes étaient réservés à cet effet. De plus, à partir du moment où quelqu’un voulait accumuler des sous pour acheter des bonus (sons de Bongos ou chansons plus difficiles) cette même personne devait laisser ses compagnons de côté.Maintenant, DK2 arrive avec la délicate attention d’offrir la possibilité de jouer à au moins deux joueurs dans la grande majorité des modes, modes qui restent relativement inchangés. Sans oublier qu’il est maintenant possible de faire du 'cash' ailleurs que dans 'Street performance'. Ce dernier, jouable aussi bien seul comme à deux permet également de jouer, dans l’éventualité ou personne n’a envie de jouer avec vous, avec Dixie King qui est, elle, contrôlée par la console. Comme de fait… elle ne fait que des 'Great'…grrr… >:(
Le mode 'Challenge' garde sa vocation habituelle (faire jouer les chansons à tour de rôle), mais la formule à été peaufinée. Ainsi, dans sa déclinaison facile (Monkey) le joueur doit affronter 6 aire, à Chimp c’est 12 et à Gorilla 'Battle' c’est tout le répertoire. Deux mots pour le dernier : bonne chance! La difficulté ayant été revue légèrement revue à la hausse. Je ne peux pas être catégorique sur ce point sachant que j’ai probablement trop joué à son prédécesseur et que ces chansons sont incrustées dans ma cervelle.
'Concert' et 'Battle' restent quant à eux relativement inchangés. La seule différence vraiment notable étant la section finale qui se la joue 'roche, papier, ciseaux' pour déterminer le gagnant des quelques points supplémentaire qui peuvent parfois changer la balance. Ainsi, les personnes étant capables de tambouriner les Bongos à un rythme effréné perdent un peu leur avantage.
À cela s’ajoute la possibilité de jouer n’importe quelle chanson sans accorder d’importance à la séquence choisie par les développeurs. De cette façon, vous pouvez laisser libre cours à votre imagination pour quelques minutes, le temps de réaliser que ce mode est aussi ennuyeux que futile. Dans la même logique, s’ajoutent deux mini-jeux. Le premier consiste à faire disparaître les cercles colorés dans l’ordre ordonné par la console. Le second se veut un testeur de rythme : votre mission consiste à suivre le rythme, frapper les bongos au bon moment, sans que le jeu n’indique ce moment. Contrairement au mode de paiement habituel, ces minijeux coûtent des sous (virtuels) à chaque partie : 50 pour un seul joueur et 100 pour plus d’un.
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