Au secours, un bouquin !
Disons-le tout de suite, l’histoire de Yoshi’s Universal Gravitation n’est pas son principal atout. Elle se résume en quelques mots : Jadis, dans des temps anciens et reculés, existait un livre quelque peu spécial. Il était magique ! Teuheu, le grand esprit du livre, en détenait tous les pouvoirs. Or, Bowser, la grande créature hybride issue d’une tortue et d’un dragon, faisait trop de ravage dans le monde à ses yeux et pour l’empêcher de continuer de nuire à la paix, à la tranquilité et à l’équilibre économique du monde, le grand Teuheu (de son prénom) l’enferma dans son livre. Pas de chance pour notre guimauve verte, Bowser se trouvait juste au-dessus de son île à ce moment là ! Ce qui fait que toute l’île fut emprisonnée avec lui !Yoshi, évidemment, n’était pas très content. Il rencontra alors un esprit-clown qui lui divulgua que pour sortir du livre, il faudra qu’il se rende à la dernière page de ce dernier et qu’il enferme définitivement Bowser avant de sortir. Le seul petit problème, c’est que d’autres esprits garde les pages du livre et qu’il faudra que notre chewing-gum à la menthe réussisse à les persuader de le laisser passer en leur prouvant ses qualités.
Avant de partir, le clown donne à notre héro un des pouvoirs les plus étonnant du monde du jeu vidéo : celui de faire bouger la gravité.
Non, Gyrotron n’est pas un Dieu grec.
Lorsque vous ouvrez pour la première fois la boîte du jeu, et si vous n’avez aucun ami qui vous a prévenu, vous ne serez pas étonné par le livret. Vous serez interpellé par l’apparence de la cartouche de jeu. C’est là que réside tout l’intérêt de Yoshi’s Universal Gravitation. Cette cartouche intègre un système gyroscopique qui capte les mouvements de la console…Petite explication. La caractéristique qui démarque cet opus de Yoshi des autres jeux de plates-formes sur console portable est sa possibilité d’interagir avec le décor avec un moyen autre que les traditionnels boutons A et B. Ainsi, en inclinant la console, vous pourrez faire changer le centre de gravité du niveau.
A quoi cela peut-il bien servir ? Car c’est vrai que ce serait bête de passer pour un guignol à pencher sa console de tous les côtés si en fin de compte cette possibilité était inutile. Eh bien non, cette caractéristique du gameplay est le centre de tout le jeu :
Finiw les blocages lorsqu’un mur raide se dresse devant soi ! On incline la console de manière à ce que le nouveau centre de gravité permette à notre punaise verdâtre de marcher sur le mur comme si c’était parfaitement normal et habituel. Et le pire c’est qu’il ne montre jamais un moindre signe de surprise le bougre !
Autres subtilités parmi tant d’autres que proposent le jeu et ce système : servez-vous des changements de gravité pour faire rouler des pierres sur vos ennemis les plus coriaces, pour dérouler et enrouler un tapis en emmenant si possible dans le pliage un ennemi qui se baladait innocemment dessus, pour faire de la balançoire sur un bateau de fête foraine ou sur un boulet pendu à une chaîne au milieu de nulle part…
Yoshi pourra aussi utiliser ses fesses lisses comme luge dans des pentes enneigées, pour peu que le centre de gravité soit au bon endroit. Le saut augmenté grâce aux battements de jambes est toujours là, et vous permettra de vous sortir de quelques situations périlleuses.
Les possibilités sont donc très nombreuses. De plus, Yoshi peut se transformer en divers objets mettant à profit le capteur d’inclinaison : une montgolfière, un ballon rebondissant, un bateau (qu’on contrôle en faisant pencher d’un côté ou de l’autre la houle de la mer), ou encore une nacelle qui descend et qu’on doit faire incliner d’un côté ou de l’autre du rail pour choper un maximum de pièces.
Un livre de poche…
La structure des niveaux et des mondes est assez originale. En effet, vous allez devoir remplir différentes missions que vous infligeront les esprits du livre. Vous aurez par exemple l’esprit Bonheur qui vont demandera de récupérer un nombre fixe de pommes dans le niveau, que vous subtiliserez en les avalant goulûment. L’esprit Cupide vous demandera de récolter un nombre précis de pièce, ou encore l’esprit Vitesse de terminer le tableau avant la fin du chrono…Le point négatif est la durée de vie qui n’est pas très conséquente. En effet, les missions et les niveaux s’enchaînent rapidement et on a vite fait de tourner la page (désolé, le jeu de mot était trop tentant). On y revient seulement pour accomplir les missions qu’on aurait raté, car on peut quand même continuer si on a échoué qu’une voire deux épreuves. A noter qu’à chaque fin de missions réussies, vous pouvez faire tourner une roulette : si celle-ci tombe sur un Yoshi, vous pourrez jouer à un mini-jeu utilisant les capacités gyroscopiques de la cartouche pour gagner des pièces et des vies : récupérer des pièces en faisant rouler une brouette, toucher un nombre minimum de fois des cymbales en faisant tanguer un boulet accroché au plafond, faire tomber des bombes dans des trous en un temps limité…
Les graphismes de Yoshi’s Universal Gravitation sont dans le même style que son aîné sur la console : une apparence pastelle avec des couleurs très vives et claires. On aime ou on n’aime pas, mais une chose est sûre : l’ambiance du jeu est très orientée pour les plus jeunes, plus qu’un Mario ou autre Donkey Kong. Les musiques ne font que nous confirmer cette tendance, et elles sont en plus assez répétitives et pas spécialement jolies.
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