Du sang... je veux du sang !
Même si 999 a reçu une classification 'Mature' aux Etats-Unis (et 18+, si le jeu était sorti en Europe...), en réalité, seules quelques scènes (et la tenue de Lotus, une des trois femmes du groupe) semblent vraiment ''à la hauteur'' d'une telle classification. En effet, même si les termes abordés dans ce jeu sont sensiblement plus ''sérieux'' et ''sombres'' que ceux d'un Ace Attorney ou Hotel Dusk, il ne faut pas non plus vous attendre à une véritable boucherie digne d'un film de la série Saw par exemple. Ainsi le jeu reste-il assez 'soft' dans l'ensemble, plus proche d'un 16+ que d'un 18+. Néanmoins, ce jeu n'est vraiment pas à mettre entre les mains de n'importe qui...Fort heureusement, ce n'est pas le degré de violence (virtuelle) qui fait la qualité d'un jeu, car même si 999 n'est pas aussi violent que ne le laissait présager sa classification, il n'en reste pas moins une véritable perle pour les amateurs du genre horreur/aventure. En effet, même s'il peut sembler assez simpliste et manichéen de prime abord, le scénario du jeu se révèle bien plus complexe et recherché qu'il n'y paraît.
Ainsi, même si le rythme du jeu peut sembler assez lent (notamment au début), on est très facilement tenu en haleine par l'histoire (qui est truffée de petites anecdotes historiques, scientifiques, etc...), à tel point qu'il en devient parfois difficile de lâcher sa console ne serait-ce pour quelques instants... On veut à tout prix continuer à jouer, afin de connaître la suite, de savoir si l'on réussir à s'échapper, mais aussi de découvrir pourquoi Junpei et les autres personnages ont été choisis pour participer à ce jeu, qui est Zero, etc...
De plus, lors des scènes de dialogues, il est possible de prendre certaines décisions, décisions qui auront une incidence sur le déroulement de l'histoire. Ainsi, selon les choix effectués, les portes que vous avez choisies de franchir par exemple, vous déclencherez (ou non) certains événements, et vous débloquerez différents scénarios et fins. Et c'est précisément ce système d'interaction qui fait toute la force et l'intérêt de 999. Le jeu compte pas moins de 6 fins différentes, et chacune d'entre elles (à l'exception d'une fin inutile) contribuent à enrichir l'intrigue principale. Chaque embranchement n'est pas qu'une simple variation mineure de l'histoire, il s'agit vraiment d'un bout de scénario à part entière.
Une fois le jeu fini, vous êtes invités à recommencer une partie afin d'essayer d'obtenir une fin différente, et ce grâce à une option qui vous permet de tenir compte des décisions prises lors de vos précédentes parties. Ainsi, vous saurez quels choix effectuer pour obtenir une fin différente. De plus, les développeurs ont pensé à tout, puisqu'il vous est possible de passer en (très très) accéléré les dialogues que vous avez déjà lus auparavant. Cerise sur le gâteau, cette lecture en avance rapide s'arrête automatiquement lorsque vous arrivez sur un passage inédit. Pratique !
Niveau durée de vie, comptez entre 15 et 35h pour boucler 999, ce qui varie fortement en fonctionnement du nombre de fins que vous cherchez à débloquer. Quant aux graphismes, rien de bien transcendant : la quasi-totalité du jeu est composé de plans fixes (plutôt jolis pour la plupart), et les sprites des personnages semblent quelque peu fades comparés à ceux d'un Ace Attorney par exemple (même si le design des personnages est tout de même assez réussi). Malheureusement, la musique reste pour le moins anecdotique tout au long de l'aventure... Elle n'est pas mauvaise à proprement parler, mais très peu de titres arrivent à se démarquer du lot. En effet, on vous met au défit, quelques semaines après avoir terminé le jeu, de réussir à vous souvenir de plus de deux musiques différentes !
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