AC : R = AC 2 ?
S’il est vrai qu’avoir joué à l’opus DS n’est pas forcément nécessaire pour arriver à rentrer dans le jeu, il faut bien avouer qu’il est quand même préférable d’avoir partagé les précédentes aventures d’Ashley pour en profiter au maximum. En effet, AC:R (Another Code : R) est la suite directe d’AC et on y retrouve tous les personnages, thèmes et références qui permettront de mieux comprendre l’intrigue générale. On retrouve donc la jeune Ashley qui a grandi depuis, puisqu’elle a maintenant 16 ans.Elle reçoit une lettre mystérieuse de Richard, son père, l’invitant à se rendre au camping de Lake Juliet. Alors que depuis leurs retrouvailles (dans l’opus DS), le papa a complètement délaissé sa fille, celle-ci se rend quand même sur les lieux où l’attendent non seulement des personnages atypiques mais aussi une « aventure intérieure » qui aura pour but de lui faire retrouver la mémoire sur les circonstances de la mort de sa mère.
Comme le précédent volet (et les autres titres du studio Cing comme Hotel Dusk), Another Code : R est un véritable roman interactif et, prévenons tout de suite les réfractaires de la lecture, vous allez avoir des montagnes de textes à lire. Qui plus est, le jeu demande une certaine immersion du joueur pour qu’il arrive à s’imprégner de l’ambiance unique qui s’en dégage sous peine de ne voir qu’en lui un jeu monotone et sans action. Mais il ne faut pas croire non plus que ce n’est que cela. En effet, bien que le jeu ne soit avant tout qu’une succession de dialogues et monologues, le joueur aura quand même son rôle à jouer au travers de phases de point’n click entrecoupées de séquences utilisant au mieux les capacités de la Wii. Ces phases permettent non seulement de pimenter l’aventure mais aussi peut être de « réveiller le joueur » qui avouons-le, n’aura pas souvent l’occasion de sentir une quelconque pression…
AC : R = AC 2.0 ?
En parlant de cela, nous pouvons faire le point sur les évolutions et améliorations qui sont apparues sur Wii. Si le premier opus avait bien plu, il avait quand même un gros défaut aux yeux de tous : sa durée de vie. Disons le tout de suite, AC : R change la donne en passant de 4h de jeu à une bonne quinzaine d'heures. Mais comment ont-ils fait, demandez vous ? Malheureusement, (ou heureusement selon les cas) c’est au prix de longueurs que cela nous arrive. Alors bien sûr, ceux qui aiment les scénarios lents avec des tartines de dialogues apprécieront grandement cela mais il faut bien avouer que peut être un tiers des tirades traînent en longueur et ne sont pas forcément utiles. Au lieu de miser sur 15h en utilisant cette méthode, Cing aurait du peut-être se limiter à 10h en gardant la même trame général et ce scénario intéressant sans pour autant noyer le joueur/lecteur dans une masse d’information…En ce qui concerne le gameplay du jeu, rien à redire sur celui-ci car il exploite à merveille les capacités de la Wiimote sans pour autant en abuser dans ce style de jeu. De plus, l’utilisation de la manette est toujours intelligemment intégrée et les mini-jeux en sont la preuve. Seulement pourrait-on critiquer un peu la trop grande linéarité du titre puisque vous ne pourrez pas vous balader n’importe où sans avoir accompli l’action précédente. Mais d’un autre côté, c’est un défaut qui est récurrent dans ce type de jeu et rien que le fait de l’avoir acheter ne montre que vous accepter d’emblée ce fait. Ne pas oublier non plus l’outil indispensable d’Ashley qui servira tout au long de l’aventure : la DAS. Si dans le premier opus, cet outil magique et multi fonction ressemblait à une DS, tout comme celle-ci, il a évolué en 2 ans et ressemble maintenant à une DSi avec son appareil photo intégré ! Outre les photos que vous pourrez prendre et consulter, ce magnifique objet vous permettra également de retrouver au cas où vous les auriez oubliés, des résumés sur divers choses (dialogues important, chapitres précédents, …) ou même une liste des objets qu’Ashley a à sa disposition. Un véritable couteau suisse ! Et si cela ne suffit pas, vous aurez aussi à votre disposition la TAS, un outil ressemblant étrangement à une Wiimote qui servira à résoudre certaines énigmes et renforcera surtout l’immersion du joueur dans cette aventure interactive.
AC : R > AC DS ?
Oui et non. En effet, si on parle de tout l’enrobage du soft, Les Portes de la Mémoire s’en tire mieux que son ainé. Les graphismes sont bien plus beau et l’interface assez bien foutue même si elle est au final très simple et accentue la linéarité du jeu avec des déplacements d’une Ashley en 3D sur des plans en 2D. Quant à l’ambiance sonore, elle joue parfaitement son rôle avec des mélodies lentes qui accentuent la mélancolie ambiante du soft. Il en va de même pour son scénario plus riche et sur la durée de vie qui faisait défaut au précédent volet.Mais comme indiqué plus haut, la profusion de dialogues pas forcément très utiles entraîne forcément une augmentation de la durée de vie mais au final ne vaut il pas mieux un jeu court mais intense en comparaison d’un soft long et poussif qui peut endormir le joueur. De cette question à laquelle vous seul avez votre propre opinion, découle la réponse à la toute première question de ce test…
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