Mais il ne reste que le «Wars» ?
A titre de rappel, Advance Wars était un jeu de tactique militaire au tour par tour. C’est-à-dire un jeu d’échecs au règlement plus complexe. Batallion Wars arrive et bouleverse tout, en proposant de jouer en temps réel. Franchement, si on pouvait reprocher à AWs et ses successeurs leur trop grande similitude, on ne peut qu’ici qu’applaudir l’effort. Maintenant, à savoir si ça marche.Affirmatif ! En fait, tout l’aspect stratégique de base ayant été conservé, on se sent rapidement à l’aise. Ainsi, l’infanterie se fait écrabouiller par le tank, qui lui, craint les hélicoptères, qui à son tour n’est rien de bon contre des soldats équipés de roquettes. À vrai dire, il s’agit peut-être du principal aspect stratégique du jeu. Il ne faudrait pas s’attendre à un Command and Conquer où la gestion des troupes (création et attaques) et des finances s’entremêlent. En gros, on ne fait qu’obéir aux ordres des COs (Commander Officer, si ma mémoire est bonne), et vous voilà dans la peau de la carrosserie des unités que vous vous amusiez à contrôler sur vos portables.
Votre première impression pourrait vous laisser croire que la stratégie est mise de côté, mais on réalise rapidement qu’il faut réfléchir et analyser constamment la carte. Enfin, ce constat n’est fait qu’une fois rendu à la première mission où les « Gunships » font leur entrée dans le jeu. On réalise rapidement qu’on ne peut plus envoyer n'importe quelle unité faire le boulot. Ainsi se contenter d’envoyer toute votre armée sur l’un d’eux ou pire encore, les ignorer, et ces hélicoptères auront vite raison de votre personnel, comme de votre équipement. Avec une telle erreur, ce n’est qu’une question de minute pour vous retrouver avec un Game Over ou une force d’attaque insuffisante pour détruire l’armada de «Heavy Tank» devant l’entrée de la base ennemie.
A cela s’ajoute votre propre survie, puisque votre statut de dieu tout puissant est à l’épreuve tout dommage à été révoqué. Vous n’êtes que mortel et devez vous-même attaquer vos ennemis. Chose pratique, vous pouvez «posséder» n’importe quel membre de votre régiment : humain comme véhicule. Ainsi, la seule menace à votre existence résiderait dans l’anéantissement complet de vos hommes et véhicules.
Logiquement, vous n’auriez qu’a créer de nouvelles unités, mais malheureusement vous n’êtes pas CO. Dans la majorité des cas, votre force militaire est limitée à trente unités et le nombre ne peut que diminuer. De cette façon, on repense deux fois à envoyer ses soldats équipés de lance-missile face à des lance-flammes qui auront rapidement raison de leur faiblesse en combat rapproché. Une fois détruits, qui pourrait vous protéger de toute menace aérienne ? Vous pourriez bien sûr utiliser un chasseur (dans le sens d’avion à réaction), mais en avez-vous un à votre disposition dans tous les niveaux?
Comme vous pouvez le constater, l’aspect stratégique n’est pas moins présent, cela dit, même si on fait abstraction de la gestion monétaire et de la liberté de prioriser certains objectifs. Le jeu est orienté plus vers l’action, mais garde assez de subtilité pour écraser les joueurs ne désirant que sauter dans le tas.
Soulagement ou déception? Vos ennemis ne sont pas pro-actifs. Contrairement à l’intelligence artificielle (si le mot est approprié) d’AW qui avait été programmé pour vous jouer de vilain tour. Il n’avait pas peur de vous attaquer, et il s’agissait même de leur seule ambition.
Ici, les petits soldats se contentent d’attendre leur mort... ou la vôtre. Comme l’AI la plus basique, elle se contente de vous attaquer lorsque vous êtes à portée. Ainsi, à moins que l’événement ne soit scripté, vos ennemis ne chercheront pas à déplacer ses troupes pour vous mener à votre perte.
Il me faudrait un clavier
Si vous avez joué à un jeu de stratégie militaire sur PC vous savez bien qu’on se retrouve souvent à utiliser les 104 touches pour organiser avec efficacité son équipe. Or, vous l’aurez peut-être remarqué, mais la manette du GameCube souffre d’un léger complexe par rapport à son grand frère.Est-ce que le jeu en souffre? Oui et non puisque les développeurs, sans doute avec l’aide de Nintendo, ont tout de même réussi a trouvé un compromis pour des contrôles aussi intuitifs qu’efficaces. À vrai dire, la gestion peut sembler un tantinet déroutante au départ, mais après quelques missions minimalement complexes, on finit par prendre le fil puisqu’en fait la possibilité d’action à accomplir est plutôt limitée.
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