Battalion Wars : court mais intense !

En gros, votre armée peut attaquer une cible déterminée par vos soins, faire le guet, se contenter de vous suivre, se diriger vers le prochain objectif ou accomplir des actions comme capturer une tourelle à MG. Le tout exécuté avec deux (2 !) boutons. Chaque action peut être commandée à l'armée entière, comme aux différents types d'unités ou à chaque unité. Comment me direz-vous? Avec le joystick «C» bien sûr!

Seul bémol, si on oublie que la manette du GC n'aura jamais assez de boutons pour ce genre de jeu, c'est l'incapacité de contrôler la caméra indépendamment de votre personnage. Ainsi, en scrutant l'horizon où les airs, votre bonhomme ou votre véhicule tournera en même ce qui résulte parfois, pour la dernière classe d'unité mentionnée, en une énorme difficulté à le remettre sur le bon chemin.

Contradictoire

C'est ce qui pourrait décrire le plus l'aspect visuel du titre. Le jeu est beau, fluide en permanence même avec une avalanche d'explosions, objets joliment modélisés, la géométrie des décors détaillés, mais malheureusement les textures de ceux-ci, principalement le sol, sont décevantes par rapport au reste. Ce qui accroche également c'est sur l'utilisation de certains objets du décor. Ainsi, on se retrouve dans une forêt d'arbres clonés qui sont comme de fait tous de la même hauteur.

C'est agaçant au début, mais l'atmosphère colorée et sympathique de ce bon vieux Advance War a vite raison de ce sentiment d'amertume. Enfin, malgré son look «cartoon-esque» que je considère assez ravissant, il ne faudrait surtout pas se laisser berner. À vrai dire, l'aspect stratégique du jeu s'adresse à un public plus âgé que le stéréotype de l'acheteur de Nintendo. Enfin, j'imagine mal un enfant de 10 ans compléter certaines missions du jeu. Du moins, à cet âge je n'aurais sans doute pas réfléchi assez pour vaincre l'armée du «Xylvanienne».

Comme vous venez de le lire, l'armée de BlackHole est de l'histoire ancienne. En fait, c'est toute l'histoire des précédents épisodes qui fut mise au rencart. À titre de remplacement, nous avons droit à un remaniement non chronologique de la deuxième Guerre mondiale et de la guerre froide. Ça peut sembler peu original, mais je dois avouer qu'elle me semble meilleure que ce qu'Intelligent System nous sert depuis quelques années.
En tout cas, nous avons au moins droit à une plus grande diversité d'objectifs. Jadis, on se contentait de capturer la base ennemie ou détruire toute la garnison ennemie et c'est encore vrai, mais le tout est bien plus hétérogène (ça paraît que je viens de terminer un examen de chimie?) qu'autre fois. Sa nature plus axée sur l'action pourrait facilement être mise en cause.

Pour revenir à la présentation générale, Nintendo, sous l'influence peut-être de Kuju, nous propose finalement, en plus d'une multitude de FMV (des films prérendus) un jeu avec des dialogues audio. À savoir si tout le monde appréciera la distribution et plus précisément leurs voix, c'est une autre question. Mais quand même, cette rare délicatesse est appréciée.

Aie!

C'est le fun, intéressant, il y a de l'action et à plusieurs reprises un challenge intéressant sans être insurmontable, mais on regrettera que le défilement des «credits» arrive bien trop tôt. En moins de cinq (5 !) heures vous devriez vous rendre à la fin et contrairement à son ancêtre plus portable, une fois terminée il n'y a plus grand-chose à accomplir.

Si vous êtes vraiment déterminé à extirper le maximum de sa durée de vie, vous pouvez toujours tenter d'obtenir des médailles (S, A, B ou C) pour ainsi débloquer quelques niveaux, mais c'est tout ce que vous pourrez faire. Un multijoueur normal ou en LAN auraient probablement fait des miracles, mais non vous devrez vous contentez de refaire cette vingtaine de missions à perpétuité. Elles sont certes très agréables à jouer, mais quand même!