My name is Dan et je suis un manche !
Car si la première partie du test était plutôt en faveur du jeu, il faut bien avouer qu'au niveau du gameplay en lui-même, on peut parfois se demander pourquoi certains points restent aussi peu développés. On commence par la conduite qui reste une des meilleures parties du gameplay même s'il faudra une petite période d'adaptation, à laquelle certains défauts viennent quand même se greffer. On notera par exemple les collisions qui ne sont pas très réalistes et le fait qu'il est obligatoire d'attendre l'arrêt complet du véhicule pour pouvoir en descendre. Mais par contre, chaque véhicule possède son propre style de conduite et les développeurs de l'excellent V-Rallye sur GBA n'ont pas perdu leurs marques en passant à la DS.Une fois sorti de la voiture, on dirige Dan qui se déplace, avouons le, un peu comme un manche faute à une animation pas trop travaillée. Notre héros, un peu pataud, peut quand même courir (aussi vite qu'une voiture en sprintant à répétition avec le bouton B !) et d'une simple pression sur une touche de l'écran tactile, on passe en vue à la 3ème personne, armé pour des phases de tir au gameplay plaisant mais riche en défauts déplaisants. Tout d'abord, si on a deux choix pour tirer sur nos opposants, en double cliquant sur la cible ou en appuyant sur L ou R (suivant que vous êtes gaucher ou droitier), il est fastidieux de changer d'arme en pleine fusillade. On peut aussi râler sur le fait qu'en fonction de l'arme il vous faudra entre 1 et... 20 balles suivant l'arme choisie, qu'un ennemi vaincu clignotera avant de disparaître ou que l'IA n'est pas plus développée que celle d'un poulpe trisomique.
My name is Dan et j'ai des points noirs
Concernant la durée de vie, il faut bien avouer que pour l'avoir fini en long et en large, le jeu est plutôt long mais à condition que le joueur n'ait pas lâché l'aventure avant. En effet, avec les points énoncés auparavant et après avoir bouclé l'aventure principale qui dure quand même 50 missions, on peut se faire la dizaine de missions annexes bien plus corsées, surtout avec le gameplay du jeu qui nous met plus des bâtons dans les roues qu'autre chose. Et ce ne sont pas les 'quêtes' annexes qui consistent à prendre 25 clichés de lieux incontournables de la ville, de défoncer 50 barrières cachées un peu partout ou de tirer sur les 50 pubs de politicien véreux qui vous permettront de vous amuser plus longtemps. Et le comble est qu'il est impossible de rejouer les précédentes missions directement pour essayer de récupérer les succès loupés et ceci même une fois le jeu terminé… Une option qui aurait facilement pu être mise et qui aurait pu laisser au joueur l'envie de ressortir la cartouche un jour ou l'autre.Autre défaut qui pourra rebuter les fans de GTA ou autres jeux impolitiquement corrects, C.O.P., pour pouvoir se voir attribuer le PEGI 12+, est un titre où la morale prime et ne vous attendez donc pas à pouvoir faire ce que vous voulez et assouvir vos pulsions perverses les plus viles. En effet, impossible ici de pouvoir écraser les passant, de leur tirer dessus, de dealer de la drogue ou encore de voir le moindre téton de pixel s'offrir à vos yeux. Dan est un flic, pas extrêmement propre sur lui mais il en reste un est en possède le sens de la justice. Au mieux vous avez un flic pourri par-ci, des courses underground par-là mais rien qui ne puisse choquer Familles de France ou un certain avocat américain qui fait croisade contre les jeux violents.
Enfin, autre défaut majeur du titre : son ambiance sonore exécrable. C'est simple, pour les bruits de la ville, on nous passe un enregistrement en boucle qui ne colle pas du tout avec la situation. Exemple, dans un endroit calme résidentiel où il n'y a presque personne, on entend des bruits de klaxons alors qu'il n'y a pas de voiture en train de passer ! Pareil pour les bruitages en général du titre : les voitures ont des bruits de tondeuses, les tirs d'armes ne sont pas réalistes et les cris des passants horribles. Au final, seules les musiques sortent un peu du lot mais ne sont pas non plus bien transcendantes. Bref, un point noir du soft, un de plus.
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