La guerre c'est la paix
La phrase de George Orwell n'aura jamais été aussi vraie que dans Spectral Force Genesis. Le monde de Neverland est au bord du Chaos. Jadis uni sous une bannière fédérale, le pays se compose désormais d'une quarantaine de provinces. Et pour rétablir l'ordre quoi de mieux que de prendre en main les rênes de l'une d'elles et par les armes obliger vos adversaires bon gré mal gré à se soumettre et ainsi devenir le nouveau roi (ou la nouvelle reine) du pays.Parmi la quarantaine de provinces disponible, seules sept sont accessibles dès le début du jeu. Les autres se débloquent en finissant le jeu avec différents pays mais rassurez-vous, cela ne sera pas nécessaire. D'autant plus que rien ne change réellement selon la province choisie, les objectifs sont les mêmes et les possibilités pour y arriver également. Ce qui diffère bien sûr, c'est la petite scène de dialogue au début qui semble vouloir introduire un scénario en réalité inexistant.
Une gestion impossible
Votre but est donc simple : conquérir le monde (comme chaque soir). Pour cela vous pouvez forcer les nations voisines à se rallier à vous soit par les armes, soit par la diplomatie. Ce qui pose problème, c'est bien la mise en scène de ces deux moyens.Concrètement, le jeu se divise en mois. Chaque mois il vous est possible d'effectuer une action différente : recruter des soldats, vendre ou acheter des matériaux, convaincre des généraux de devenir vos vassaux, attaquer vos adversaires. De prime abord, cela respecte les besoins essentiels d'un jeu de gestion et de stratégie. Mais les développeurs ont eu l'idée saugrenue d'ajouter un facteur aléatoire inexpliqué. Ainsi, chaque mois, vous ne pouvez faire qu'une seule action. Il est donc impossible de mettre en place une stratégie à long terme. Par ailleurs il peut vous arriver de convaincre tout un pays de vous rejoindre alors que celui-ci vous a mis en déroute le mois précédent et possède une supériorité militaire incontestable.
Passons rapidement sur l'aspect technique du titre puisque les graphismes de manière générale sont corrects, sans plus. La musique par contre est stressante et répétitive, vous l'enlèverez assez vite. Le tout se prend assez bien en main et le stylet est mis à contribution.
Des combat ennuyeux
Passons à présent à la partie que l'on pourrait qualifier de jeu de rôle et qui pourtant n'en porte pas les caractéristiques. Lorsqu'il est possible de combattre, vous devrez choisir quel pays qui se trouve à proximité du vôtre vous allez envahir. Ensuite il faudra désigner trois généraux parmi tous ceux que vous dirigeaient prenant part à la bataille.En ce qui concerne les combats, ils sont basés sur le jeu pierre, feuille, ciseaux. En effet vous n'avez que trois types d'unités qui ont chacune une force et une faiblesse face à une autre. De fait, les épéistes sont efficaces contre les mages, les défenseurs contre les épéistes et les mages contre les défenseurs. Le terrain de jeu est relativement petit et manier votre armée, pardon vos trois groupes, est difficile puisque les armées sont dès le début quasiment au contact, limitant les mouvements possibles. Vos généraux, à force de se faire taper dessus peuvent enclencher des sorts. Ils gagnent également un peu de puissance après chaque combat, l'aspect jeu de rôle se résume d'ailleurs à cela.
Outre l'aspect rébarbatif des combats que l'on vient d'aborder tout de suite, il faut noter que vos vassaux ne seront que des pantins inutiles, une nuisance. En effet si un vassal se fait envahir, le bon sens voudrait qu'il se défende seul et que vous lui prêtiez main forte ou bien que vous le défendiez mais que son armée soit incorporée dans la vôtre. Vous l'aurez compris ici c'est tout l'inverse. Vous devrez défendre le château de vos vassaux avec vos propres troupes sans aucune aide.
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