La naissance d'un héros
Tout débute dans un oeuf, duquel vous êtes prisonnier ! Quelques secousses de Wiimote plus tard, voici votre créature en liberté, prête à affronter le monde extérieur. Un monde finalement des plus gais, avec ses prairies verdoyantes, ses cascades, et ses autochtones à l'apparence étrange, mais oh combien sympathiques et prévenants. En parlant d'apparence, la votre n'est pas commune non plus : vous ressemblez au début à une boule sur 2 pattes. Pas de bouche, pas de 'bras', pas de vrais pieds... Pour 'customiser' votre créature, la rendre plus puissante, et un peu moins spartiate, il vous faudra accomplir les quêtes qui vous sont proposées.Ces quêtes tourneront bien souvent autour de la collecte de météorites tout récemment tombées sur votre planète d'accueil, mais pourront également consister à aider des habitants en résolvant quelques 'énigmes'. Les météorites bleues vous permettront d'évoluer, tandis que les rouges abritent des créatures maléfiques qui ne vous feront pas de cadeaux.
A vous d'explorer la planète, ses grottes, ses cours d'eau, et de temps à autre d'affronter d'autres créatures. Plateforme et action, telles sont donc les 2 mamelles du titre. Cette version Wii correspond finalement à la deuxième phase tirée de la version PC, et semble se destiner aux plus jeunes notamment de par son habillage. Ceux qui ont déjà vécu la douloureuse période de l'acnée risque de trouver cela bien gentil, mais trop répétitif et 'bébé'. Les combats par ailleurs sont brouillons et manquent de profondeur. C'est donc finalement la partie exploration et plateforme qui est la plus stimulante.
Malgré cet aspect exploration, Spore Hero s'avère finalement plus linéaire qu'il n'en a l'air, avec des quêtes à accomplir le plus souvent 'dans l'ordre'. Malgré l'aspect déjanté des créatures qu'on rencontre, le gameplay, lui, manque quelque peu de fantaisie.
Une créature à votre image
Un des atouts du jeu, c'est la possibilité de personnaliser de manière assez poussée SA créature. A chaque quête réussie, vous glanerez de nouveaux éléments (plus de 300 existent !) : une bouche plus grande, un bras permettant de donner des coups plus puissants lors des combats, etc. Libre à vous de placer la bouche 'sur la tête', derrière les yeux, de choisir les couleurs de chaque élément, bref de la rendre encore plus effrayante ou intrigante qu'elle ne l'est déjà à la base. Mais ces nouveaux appendices ne sont pas seulement des éléments d'apparat. Ils vous permettront également d'engranger de nouvelles capacités, comme sauter plus haut, nager, ou même voler. Comme dans un Metroid (toutes proportions gardées), on pourra donc régulièrement accéder à de nouveaux territoires de jeu grâce à ces capacités.Chacun adhérera selon sa sensibilité plus ou moins à ce jeu dans le jeu, et passera donc plus ou moins de temps dans l'éditeur de créatures.
La réalisation est des plus correcte, avec ses décors chatoyants et ses créatures correctement modéliées. D'un point de vue esthétique, le jeu dispose d'une personnalité propre et se révèle assez attachant. La musique, assez entraînante, n'est pas en reste. C'est donc du beau boulot, Maxis n'ayant ici pas cédé à la mode des éditeurs tiers paresseux avec des jeux graphiquement indignes de la console.
Evoquons très rapidement le mode multijoueur, car il ne mérite guère qu'on s'y attarde. Il se compose uniquement du mode combat, si bien qu'on s'en lassera vite. On peut largement regretter que les échanges de créature via internet soient impossible, alors que c'était ce qui faisait tout le sel de la version PC. La durée de vie a par conséquent du mal à exploser, et dépasse de peu la dizaine d'heures. Question rejouabilité, là aussi, difficile d'envisager se lancer une seconde fois dans l'aventure. Les plus acharnés se contenteront de rassembler tous les éléments de personnalisation, ce qui ne leur prendra pas beaucoup plus de temps que de finir le jeu.
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