C’est la même chose ?
Alors que les précédents volets nous mettaient dans la peau d’un monarque sans trop d'explications, nous avons droit ici à une véritable mise en scène. Certes, c’est kitch, mais c’est le but, vive les années 80 ! Le titre raconte l’été d’un adolescent nommé Chef à travers des jolies illustrations sous-titrées sans doublage mais tout en musique. C’est sans doute notre plus grand regret, la bande son. On est censé être dans les années 80, mais l’ambiance sonore est très discrète. Où est la funky town ou le rock roll de cette époque ? Bref, revenons-en à l’histoire: Chef, isolé après une balade en vélo, cherche à rentrer chez lui, sauf qu’il va rencontrer nos chers rapaces. C’est ainsi que débute l’aventure après une petite cinématique d’ouverture.
Le but dans Kingdom est de construire une base, de la fortifier, de résister aux assauts des rapaces et le cas échéant, de détruire leur nid. Dans Eighties, Fury reprend quasiment tous les éléments mais ils ont été retravaillés pour correspondre à la nouvelle dimension narrative du titre. Ce qui est une très bonne surprise. On s’attendait à trouver le même jeu avec des gamins en vélo plutôt qu’un roi sur son cheval. D’ailleurs, les personnages peuvent vous renvoyer à l’ambiance de Stranger Things, mais cela ne sera qu’en apparence. Dans les faits, vous trouverez surtout des références à des films et séries sortis dans les années 80, mais on vous laisse le loisir de les découvrir.
Oui, mais en différent !
Pour en revenir à ce qui change, ce n’est pas que l’ambiance, comme on le disait, le gameplay évolue et dans le bon sens. Si vous ne connaissez pas Kingdom, pour faire simple c’est un jeu de gestion à l’horizontal tout en pixel. On contrôle un personnage qui va de gauche à droite, et vice versa. On engrange de l’or qui sert à recruter des ouvriers, des chasseurs et autres soldats dont les fonctions sont de fortifier votre royaume, de le défendre et de vous enrichir. Le concept est le même pour Kingdom Eighties, sauf que les pauvres manants qui faisaient l’aumône autour d’un petit feu sont remplacés par des enfants qui jouent dans des airs de jeux. On se retrouve donc avec une armée d’enfants ouvriers et soldats, pas très moral tout cela. C’est juste un jeu vidéo nous direz-vous.
Comme à son habitude, il n'y a pas de tutoriel ni aucune explication. On retrouve toujours l’espèce de fantôme qui vous indique là où il faut dépenser son argent. Car si le concept reste le même dans les grandes lignes, au final, il s’adapte à la progression narrative. On ne se contente plus de juste survivre chaque nuit aux assauts des rapaces qui reviennent toujours plus nombreux. Ce qui pouvait être sans fin. Il faut accomplir des quêtes pour faire avancer l’histoire, récupérer le canoë pour s’enfuir via la rivière ou tels éléments pour recruter ce PNJ. Pour cela, les développeurs ont fait progresser la jouabilité. Le monarque, en l'occurrence Chef, n’est plus si inoffensif que cela. Durant l’aventure, il est amené à recruter trois camarades, Champion, Bricoleuse et Mage. Chacun à leur manière, ils défendent Chef et ont un rôle offensif essentiel.
Tous à l’attaque !
Champion sera principalement le garde du corps de Chef, il fonce sur les rapaces pour les dégager à coup de pieds. Il a aussi une autre fonction mais on y vient plus bas. Bricoleuse fait de même, mais c’est elle qui est surtout chargée de la construction des tourelles. Ce ne sont plus les ouvriers, ce qui fluidifie la jouabilité, car devoir attendre deux péons lorsqu’on lance une construction à l’autre bout de la carte était long et fastidieux. Bricoleuse nous accompagne en permanence, donc pas besoin d’attendre pour construire une tour ou en améliorer une. D’ailleurs, il y a plus de flexibilité sur celles-ci, si le type de défense qu’elles proposent ne vous convient pas, vous pouvez la changer à volonté. Ce qui était un problème avec les anciens opus, comme il n’y avait pas d’explications quand on obtenait une amélioration spécifique, une fois construite, c’était trop tard.
Mage, quant à lui, a un rôle purement offensif. Une fois le camp bien amélioré, il a la possibilité de construire une espèce de robot qui tire sur les antres de rapaces afin de les fermer. Il combine son action avec Champion qui pour l’occasion construit et pousse une benne à ordure géante servant de bouclier. Il ne suffit plus de juste payer un ou deux capitaines pour lancer l’offensive. C’est devenu vraiment plus flexible et moins punitif. Car si d’aventure, vous voulez interrompre votre avancée, vous pouvez. Il suffit de trouver un coin sécurisé et de le signaler à Champion en payant une pièce. Le convoi s’arrête et reprend quand vous le décidez.
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